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À Gaza , les victimes gardent contact par sms

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  • À Gaza , les victimes gardent contact par sms

    Tandis que les bombes israéliennes s'abattent sur Gaza et que les roquettes du Hamas ciblent le sud d'Israël, SMS, courriels et plus rarement le téléphone sont les seuls moyens pour une poignée d'amis vivant de part et d'autre de la frontière de rester en contact.

    Depuis le début de l'offensive israélienne le 27 décembre, les contacts sont limités, explique Eric Yellin, un entrepreneur qui vit depuis 20 ans à Sdérot, ville du sud d'Israël frontalière avec Gaza, et co-auteur d'un blog avec un ami palestinien de Gaza-ville.Eric Yellin --dit «Hope Man»-- et son ami de Gaza «Peace Man» écrivent ce blog depuis plus d'un an sur un site appelé «la vie doit continuer à Gaza et Sdérot». Lors des trois dernières semaines, au cours desquelles plus de 900 Palestiniens ont été tués, «Peace Man» a écrit deux posts, et il est difficile de le joindre par téléphone.

    «Peace Man», 29 ans, poursuivait ses études en Europe lorsqu'il fut contraint voici 18 mois de rentrer par manque d'argent. Depuis, il n'a pas été autorisé à quitter la bande de Gaza.

    Gaza-ville subit d'importantes coupures d'électricité. Les habitants sont contraints de passer par des générateurs pour recharger leurs téléphones portables tandis que se connecter à l'internet est une gageure.

    «C'est un désastre terrible, avec l'aviation qui ne fait pas la distinction entre les civils, les militaires et les enfants, l'absence d'eau, d'électricité.

    C'est difficile de subvenir à ses besoins», écrivait «Peace Man» le 7 janvier. Sollicité par SMS, il n'a pas souhaité être interviewé.

    «Nous avons été privés d'électricité pendant six jours. Aujourd'hui, nous l'avons, c'est pourquoi j'en profite pour écrire rapidement», dit-il.
    Eric Yellin tente de contacter son ami chaque jour.

    «Il me dit que la population a le sentiment qu'Israël vise les civils. Il m'a raconté qu'un hélicoptère avait visé une maison du Hamas mais que c'est la maison voisine qui s'est effondrée, tuant une famille de huit personnes, dit-il. C'est ce qu'ils vivent au quotidien.»

    L'entrepreneur raconte aussi la réalité de la vie à Sdérot, la peur, les frustrations, les quelques secondes dont disposent les habitants pour se mettre à l'abri lorsque retentissent les sirènes.

    Depuis le début des tirs de roquettes en 2001, 21 civils ont été tués en Israël et plusieurs centaines blessés.

    «Les gens souffrent pour de bon ici, à la fois mentalement et physiquement, ajoute-il. Depuis tout ce temps, c'est l'escalade de la haine, du soupçon et de la méfiance».


    - afp
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