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nouveaux walis:The Right man at the right place

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  • nouveaux walis:The Right man at the right place

    En procédant jeudi à la nomination de quelque 37 walis et gouverneurs, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a également donné son accord pour la création de plusieurs préfectures et provinces. Ce mouvement à double détente, les nominations et la création de nouvelles préfectures, participe d'une dynamique, dont l'un des traits est le renforcement du nouveau concept d'autorité, proclamé dès 2001, et de la proximité avec les citoyens. // C'est un large mouvement qui concerne la quasi-totalité du territoire national, il se caractérise par une certaine fluidité et surtout par l'expression des compétences. Il s'agit en fait d'adapter ces dernières aux situations et au contexte géographique et social, de faire correspondre les situations objectives - autrement dit l'évolution des villes et des préfectures - avec les profils de ceux qui sont appelés à les gérer.
    Le choix des nouveaux responsables a obéi à cette règle, il s'est surtout inscrit dans un souci majeur de répondre à cette vieille exigence du célèbre précepte anglo-saxon «The right man at the right place». Or, au-delà des noms et des mises en place, plusieurs significations ressortissent à ce vaste mouvement. Elles appellent plusieurs commentaires.

    On notera d'emblée que le mouvement de nominations royales, par son ampleur, la temporalité et la densité, n'est pas un mouvement commun, disons qu'il échappe à l'habitude devenue un trait bien de chez nous, par exemple que toute nomination de walis et de gouverneurs ne s'effectue jamais à quelques mois d'échéances électorales. Or, Sa Majesté le Roi en procédant au renouvellement de jeudi dernier, semble non seulement démentir cette habitude et le réflexe automatique de causalité qui l'accompagne, mais renforce ce qu'on peut appeler une «normalité». Nous entrons en somme dans la normalité, celle qui brise les constructions d'esprit, qui veut que telle ou telle décision dépende de tel ou tel contexte, qui empêche telle autre parce que les élections approchent, etc., soumettant ainsi l'activité, voire le destin d'une nation, à des dates et à d'inexplicables échéances. Nous avons fonctionné pendant de longues années sur ce mode de conditionnalité et d'alchimique alternation. Rien ne justifie que la nomination d'un wali ou d'un gouverneur, voire même d'un secrétaire général de wilaya dépende d'une échéance politique ou électorale.

    C'est si vrai que le wali ou le gouverneur est censé – et nous le voyons de plus en plus de nos jours – demeurer impartial et neutre. Il ne représente que l'autorité de Sa Majesté le Roi et de l'Etat et, ce faisant, se tient radicalement en marge totale de la scène politique. La machine institutionnelle et « technique », incarnée par le labeur de l'Etat, des autorités et des hommes qui les incarnent, continue donc sa marche, elle ne s'arrête pas, ne se lance pas non plus en corrélation avec des échéances. Il en est de cette continuité de l'Etat aussi.

    La leçon dans ce sens nous est bel et bien donnée par le Souverain dans les nominations récentes. Le deuxième commentaire porte, en effet, sur le choix de profils, quasiment tous « originaires » ou formés au ministère de l'Intérieur, hormis deux walis, celui nommé à Meknès et celui à Casablanca qui pour décliner un certain technocratisme n'en sont pas moins dotés de qualités pour la gestion publique et administrative. L'administration de l'Intérieur, un des piliers de l'Etat moderne, regorge en effet de talents et ne le cède en rien aux autres pour ce qui est des richesses en ressources humaines, consacrant même un certain élitisme d'Etat. Soucieux d'assurer aux cadres de ce département un cursus et une évolution digne de leur poids, Sa Majesté le Roi a promu – et ce n'est pas le moindre signe – quatre nouveaux secrétaires généraux de wilayas, donnant ainsi la mesure de sa propre considération des avancées et du rythme des carrières.

    De même, la femme marocaine prend-elle de plus en plus sa place au sein des rouages de l'Etat, parce que Sa Majesté le Roi reste le premier, celui surtout qui entend mettre en parfait accord les idées et la pratique et la promouvoir, la hisser au rang qui lui échoit : une femme citoyenne, une femme responsable, égale à l'homme et actrice d'une évolution irréversible dans notre société. Une femme gouverneur, chargée de l'INDH, et tant d'autres candidates sur la voie de l'intégration dans la gestion administrative. Il n'est que de constater que près d'une vingtaine de femmes sont nommées, affectées à divers arrondissements en qualité de « Caïdates », elles exercent leurs fonctions un peu partout, tandis que près d'une quarantaine d'autres sont en formation. C'est peu dire que la femme investit peu à peu le champ de l'autorité au même titre que l'homme, mettant en exergue son talent, sa sensibilité et sa psychologie. Des dernières nominations opérées par le Souverain, celle d'une femme en aura constitué à coup sûr l'un des pas franchis, un autre exemple de la modernisation du Royaume.

    Cette modernisation s'effectue un pas après l'autre, elle est depuis quelques années le signe distinctif, le trait dominant de notre marche. Aussi, l'accord donné par Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la création de 13 préfectures et arrondissements nouveaux, participe-t-il de cette option d'élargissement et de développement territorial. Ils renforceront la convergence économique et sociale, tout en illustrant la vision royale de décentralisation et de déconcentration. Il faut souligner que leur création confère également de précieux atouts à la politique de régionalisation qui est au cœur du développement structurant et de la relation exemplaire qui existe – ou devrait mieux exister – entre l'Etat, l'Administration et les citoyens. Par LE MATIN
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