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PORTRAIT - Recep Tayyip Erdogan, l'homme des controverses

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  • PORTRAIT - Recep Tayyip Erdogan, l'homme des controverses

    Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, dont le spectaculaire coup de colère jeudi à Davos a jeté un froid sur les relations turco-israéliennes, n'en est pas à sa première controverse. Le franc-parler et les fréquentes sorties inattendues de ce dirigeant charismatique de 54 ans défrayent régulièrement la chronique en Turquie, où son style particulier est violemment critiqué par ses opposants et fort admiré de ses partisans.

    Politicien issu de l'islamisme le plus radical, sa conversion à la "démocratie conservatrice", comme il définit la ligne de son Parti de la justice et du développement (AKP) qu'il a porté au pouvoir en 2002, a peu convaincu ses opposants laïques. Généralement considéré lors de son premier mandat comme un important réformateur visant à démocratiser la société turque, il a été largement admiré pour avoir remis sur pied l'économie et obtenu en octobre 2005 le lancement de négociations d'adhésion avec l'Union européenne.

    Attaché aux valeurs pro-occidentales

    Mais après son impressionnante victoire électorale en 2007, nombre d'analystes ont vu en lui un dirigeant aux tendances de plus en plus populistes et autocratiques, tournant son pays davantage vers le Moyen-Orient que vers l'Europe - accusations que M. Erdogan et son entourage ont toujours réfutées. Pour ses détracteurs, il demeure le rejeton d'un quartier pauvre d'Istanbul, pétri de préjugés conservateurs, qui vendait des bonbons pour se payer ses études coraniques.

    La sortie la plus controversée de l'actuel Premier ministre remonte à 1997. Alors qu'il était maire d'Istanbul, Erdogan avait récité au cours d'un meeting un poème aux connotations islamistes ("les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les dômes nos casques et les croyants nos soldats") qui lui avait valu quatre mois de prison et la perte de ses droits politiques. Son accession au poste de Premier ministre, en mars 2003, ne lui a été possible que grâce à l'arrivée de l'AKP au pouvoir, qui a alors amendé les lois bannissant son dirigeant de la vie politique depuis 1997.

    Mais la démission forcée en 1997 de M. Erbakan et l'interdiction de son parti a mené M. Erdogan et ses supporters "modernistes" à revoir leur politique. À sa sortie de prison, il a affirmé avoir tiré un trait sur son passé islamiste et a clamé son attachement aux valeurs pro-occidentales et à la laïcité. Il demeure néanmoins un musulman pratiquant, qui ne boit pas d'alcool et dont l'épouse et les filles portent le voile.

    Source : Le Point
    « la libération de l'Algérie sera l'œuvre de tous », Abane Ramdane 1955.
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