UN phénomène à la fois très logique et complètement illogique est en train d’apparaître dans le tissu économique marocain: le comportement des multinationales.
Très logiquement, elles obéissent aux ordres de leur maison mère, pour la plupart en crise. En Occident, elles se replient, rangent leurs projets d’extension, leur programme d’investissement, de conquête de nouveaux espaces, de lancement de produits innovants… Au Maroc et sans doute dans tous les pays où elles sont implantées, les directives sont les mêmes: on range, on replie… en un mot, on amène les voiles. Et puis, on fait remonter le maximum de bénéfices (quelle qu’en soit la forme) vers la maison mère.
Il y a juste un ennui dans cette stratégie: elle ne correspond pas à la réalité du terrain. Dans ces pays d’implantation, il n’y a pas de crise de l’ampleur et de la nature de celle qui frappe l’Occident. Au Maroc et sans doute dans d’autres pays, au maximum l’impact de la crise occidentale donne un ralentissement de croissance, pas une récession. Ce qui signifie que le repli est exactement à l’opposé de ce que commande la situation: il n’y a au Maroc ni problème de crédit, ni problème de demande, ni problème de produits toxiques à provisionner, ni problème de défiance entre les banques (c’est-à-dire les quatre pattes cassées des économies occidentales).
Il y a vingt ans, on considérait les multinationales comme les modèles à suivre dans la finance, le commerce, les ressources humaines…
Aujourd’hui, que dire? Compatir avec les collègues qui doivent obéir à des ordres venus d’ailleurs et qui ne sont pas adaptés à la situation du terrain? Peut-être, quoique ce que l’on voit aujourd’hui, c’est que les entreprises maroco-marocaines ont bien aperçu l’opportunité: si les grands concurrents se replient, c’est qu’il y a des places supplémentaires à prendre et pas de combattant motivé pour les défendre…
Nadia SALAH
Très logiquement, elles obéissent aux ordres de leur maison mère, pour la plupart en crise. En Occident, elles se replient, rangent leurs projets d’extension, leur programme d’investissement, de conquête de nouveaux espaces, de lancement de produits innovants… Au Maroc et sans doute dans tous les pays où elles sont implantées, les directives sont les mêmes: on range, on replie… en un mot, on amène les voiles. Et puis, on fait remonter le maximum de bénéfices (quelle qu’en soit la forme) vers la maison mère.
Il y a juste un ennui dans cette stratégie: elle ne correspond pas à la réalité du terrain. Dans ces pays d’implantation, il n’y a pas de crise de l’ampleur et de la nature de celle qui frappe l’Occident. Au Maroc et sans doute dans d’autres pays, au maximum l’impact de la crise occidentale donne un ralentissement de croissance, pas une récession. Ce qui signifie que le repli est exactement à l’opposé de ce que commande la situation: il n’y a au Maroc ni problème de crédit, ni problème de demande, ni problème de produits toxiques à provisionner, ni problème de défiance entre les banques (c’est-à-dire les quatre pattes cassées des économies occidentales).
Il y a vingt ans, on considérait les multinationales comme les modèles à suivre dans la finance, le commerce, les ressources humaines…
Aujourd’hui, que dire? Compatir avec les collègues qui doivent obéir à des ordres venus d’ailleurs et qui ne sont pas adaptés à la situation du terrain? Peut-être, quoique ce que l’on voit aujourd’hui, c’est que les entreprises maroco-marocaines ont bien aperçu l’opportunité: si les grands concurrents se replient, c’est qu’il y a des places supplémentaires à prendre et pas de combattant motivé pour les défendre…
Nadia SALAH
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