Les représentants de la Grande Mosquée de Paris et de celle de Lyon au Bureau exécutif du Conseil français du culte musulman (CFCM) ont décidé de « geler leur participation » au CFCM "en raison de l'ingérence étrangère" au sein de cette instance cultuelle, ont-ils annoncé
mardi, dans un communiqué. Ils "constatent avec regret les dérives personnelles dans la gestion" du CFCM "dont la mission est strictement au service de tous les musulmans de
France". Ils "s'inquiètent de l'ingérence étrangère dont est l'objet le CFCM", et "dénoncent l'accaparement du CFCM au profit d'intérêts particuliers d'une composante majoritaire et hégémonique du CFCM".
Interrogés par téléphone, ils ont dit réagir à un colloque qui s'est tenu à Fès (Maroc) le week-end dernier à l'invitation du Conseil des Marocains de l'étranger auquel était invité David Sénat, conseiller chargé des religions auprès de la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie. Au ministère de l'Intérieur, on indique que ce colloque universitaire n'était qu'un "prétexte" pour les Algériens de la Grande Mosquée de Paris de marquer leur mécontentement après la victoire des Marocains aux dernières élections du CFCM.
Un bon connaisseur de l'islam de France ajoute, sous couvert d'anonymat, que la Grande Mosquée de Paris réagit aussi à l'échec du projet de création d'une sorte de "Crif musulman" sur le modèle du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Les pouvoirs publics ont en effet dit leur désaccord à cette initiative "algéro-laïque", considérée comme une représentation communautariste des musulmans de France.
Le CFCM, fondé en 2003, était présidé par le recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur jusqu'aux élections de juin 2008, où il a été remplacé par Mohammed Moussaoui, représentant du RMF (Rassemblement des musulmans de France), majoritairement marocain, arrivé en tête avec 43,24% des voix. La Grande Mosquée de Paris, ainsi que celle de Lyon, avaient boycotté ces élections, protestant contre le mode de scrutin. Elles ont obtenu des sièges au sein du Bureau exécutif en tant que membres fondateurs du CFCM.
source tsa
mardi, dans un communiqué. Ils "constatent avec regret les dérives personnelles dans la gestion" du CFCM "dont la mission est strictement au service de tous les musulmans de
France". Ils "s'inquiètent de l'ingérence étrangère dont est l'objet le CFCM", et "dénoncent l'accaparement du CFCM au profit d'intérêts particuliers d'une composante majoritaire et hégémonique du CFCM".
Interrogés par téléphone, ils ont dit réagir à un colloque qui s'est tenu à Fès (Maroc) le week-end dernier à l'invitation du Conseil des Marocains de l'étranger auquel était invité David Sénat, conseiller chargé des religions auprès de la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie. Au ministère de l'Intérieur, on indique que ce colloque universitaire n'était qu'un "prétexte" pour les Algériens de la Grande Mosquée de Paris de marquer leur mécontentement après la victoire des Marocains aux dernières élections du CFCM.
Un bon connaisseur de l'islam de France ajoute, sous couvert d'anonymat, que la Grande Mosquée de Paris réagit aussi à l'échec du projet de création d'une sorte de "Crif musulman" sur le modèle du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Les pouvoirs publics ont en effet dit leur désaccord à cette initiative "algéro-laïque", considérée comme une représentation communautariste des musulmans de France.
Le CFCM, fondé en 2003, était présidé par le recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur jusqu'aux élections de juin 2008, où il a été remplacé par Mohammed Moussaoui, représentant du RMF (Rassemblement des musulmans de France), majoritairement marocain, arrivé en tête avec 43,24% des voix. La Grande Mosquée de Paris, ainsi que celle de Lyon, avaient boycotté ces élections, protestant contre le mode de scrutin. Elles ont obtenu des sièges au sein du Bureau exécutif en tant que membres fondateurs du CFCM.
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