63 milliards de dollars mobilisés par la compagnie nationale pour les cinq prochaines années
Le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, veut couper court à la controverse sur le gel des projets de la Sonatrach dans la pétrochimie.
Mardi, il a annoncé à partir de Vienne que la compagnie nationale des hydrocarbures va investir 63 milliards de dollars dans les cinq années à venir pour étendre ses capacités d’exportation de gaz. L’annonce a été faite à la veille d’un séminaire sur l'énergie de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à Vienne. Le précédent programme d'investissements, 2008-2012, se chiffrait à 55 milliards de dollars.
Selon les prévisions du ministre, les exportations de gaz devraient atteindre 100 milliards de mètres cubes d'ici 2015 contre 62 milliards actuellement. Le programme comprend l'expansion du réseau de gazoducs de Sonatrach, des projets d'exploration pétrolière et la construction de deux usines de gaz naturel liquéfié (GNL). En aval, Sonatrach développera des raffineries et des installations pétrochimiques. Le financement de ces projets se fonde sur l'hypothèse d'un baril de pétrole «entre 40 et 50 dollars» en moyenne, loin du «prix juste» de 75 dollars défendu par l’ensemble des membres de l’Opep. A ce propos, Chakib Khelil a précisé que l’Algérie peur résister, deux à trois ans, à un prix du baril à 45 dollars tout en estimant que les prix des hydrocarbures vont se ressaisir dans les prochains mois pour revenir à une moyenne de 60 dollars le baril. Se voulant optimiste, il a affirmé que l’Algérie possède de nombreux avantages pour résister à la récession de l’économie mondiale. Primo, le pays a remboursé par anticipation une grande partie de sa dette extérieure. Secundo, la non-convertibilité du dinar algérien permet de se prémunir des fluctuations des marchés financiers. Tertio, les réserves de changes, estimées à près 140 milliards de dollars, vont aider le pays à passer ces temps de vaches maigres. Sur sa lancée, il a révélé que l’Algérie a respecté à 95% ses engagements pris lors de la dernière rencontre du cartel à Oran. L'Algérie a produit, en mars, 1,229 million de barils par jour.
Les projets de Tiaret et de Béni Saf maintenus
Revenant aux investissements étrangers dans les explorations, il dévoilé que le montant de ses investissements a atteint les 270 milliards de dollars tout en estimant que l’Algérie pourra lancer, avant la fin 2009, de nouveaux marchés pour l’exploration de champs dans le sud.
Le ministre a également réaffirmé que le projet de la raffinerie géante de pétrole de Tiaret, d’une capacité de 300.000 barils/jour (15 millions de tonnes/an), n’a pas été gelé par Sonatrach. Le projet, en cours de maturation, va coûter 6 milliards de dollars. Il devra être opérationnel, selon les estimations du ministre, en 2013. Il est à signaler que des informations avaient circulé, ces dernières semaines, sur un gel de tous les projets prévus dans les futures zones industrielles de Tiaret et Béni Saf en raison de la crise financière mondiale et de la baisse annoncée des revenus pétroliers de l'Algérie. Selon ses informations, la Sonatrach aurait décidé, il y a quelques jours, de «mettre au placard» tous ses projets dans la pétrochimie et l'aluminium prévus dans ses deux futures zones industrielles. Parmi les projets qui auraient été gelés figurent l'usine d'aluminium de Béni Saf et la raffinerie géante de pétrole de Tiaret. Ces projets, Sonatrach voulait les réaliser en partenariat avec des groupes arabes du Golfe: les Emiratis de Dubai-Moubadala pour l'aluminium et Delta Oil pour le raffinage.
Le Financier
Le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, veut couper court à la controverse sur le gel des projets de la Sonatrach dans la pétrochimie.
Mardi, il a annoncé à partir de Vienne que la compagnie nationale des hydrocarbures va investir 63 milliards de dollars dans les cinq années à venir pour étendre ses capacités d’exportation de gaz. L’annonce a été faite à la veille d’un séminaire sur l'énergie de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à Vienne. Le précédent programme d'investissements, 2008-2012, se chiffrait à 55 milliards de dollars.
Selon les prévisions du ministre, les exportations de gaz devraient atteindre 100 milliards de mètres cubes d'ici 2015 contre 62 milliards actuellement. Le programme comprend l'expansion du réseau de gazoducs de Sonatrach, des projets d'exploration pétrolière et la construction de deux usines de gaz naturel liquéfié (GNL). En aval, Sonatrach développera des raffineries et des installations pétrochimiques. Le financement de ces projets se fonde sur l'hypothèse d'un baril de pétrole «entre 40 et 50 dollars» en moyenne, loin du «prix juste» de 75 dollars défendu par l’ensemble des membres de l’Opep. A ce propos, Chakib Khelil a précisé que l’Algérie peur résister, deux à trois ans, à un prix du baril à 45 dollars tout en estimant que les prix des hydrocarbures vont se ressaisir dans les prochains mois pour revenir à une moyenne de 60 dollars le baril. Se voulant optimiste, il a affirmé que l’Algérie possède de nombreux avantages pour résister à la récession de l’économie mondiale. Primo, le pays a remboursé par anticipation une grande partie de sa dette extérieure. Secundo, la non-convertibilité du dinar algérien permet de se prémunir des fluctuations des marchés financiers. Tertio, les réserves de changes, estimées à près 140 milliards de dollars, vont aider le pays à passer ces temps de vaches maigres. Sur sa lancée, il a révélé que l’Algérie a respecté à 95% ses engagements pris lors de la dernière rencontre du cartel à Oran. L'Algérie a produit, en mars, 1,229 million de barils par jour.
Les projets de Tiaret et de Béni Saf maintenus
Revenant aux investissements étrangers dans les explorations, il dévoilé que le montant de ses investissements a atteint les 270 milliards de dollars tout en estimant que l’Algérie pourra lancer, avant la fin 2009, de nouveaux marchés pour l’exploration de champs dans le sud.
Le ministre a également réaffirmé que le projet de la raffinerie géante de pétrole de Tiaret, d’une capacité de 300.000 barils/jour (15 millions de tonnes/an), n’a pas été gelé par Sonatrach. Le projet, en cours de maturation, va coûter 6 milliards de dollars. Il devra être opérationnel, selon les estimations du ministre, en 2013. Il est à signaler que des informations avaient circulé, ces dernières semaines, sur un gel de tous les projets prévus dans les futures zones industrielles de Tiaret et Béni Saf en raison de la crise financière mondiale et de la baisse annoncée des revenus pétroliers de l'Algérie. Selon ses informations, la Sonatrach aurait décidé, il y a quelques jours, de «mettre au placard» tous ses projets dans la pétrochimie et l'aluminium prévus dans ses deux futures zones industrielles. Parmi les projets qui auraient été gelés figurent l'usine d'aluminium de Béni Saf et la raffinerie géante de pétrole de Tiaret. Ces projets, Sonatrach voulait les réaliser en partenariat avec des groupes arabes du Golfe: les Emiratis de Dubai-Moubadala pour l'aluminium et Delta Oil pour le raffinage.
Le Financier
Commentaire