RH Que devient la gestion des ressources humaines dans la crise?
Certes, le Maroc, globalement, n’est pas aussi touché que les économies anglaise ou américaine.
Cependant cela ne console pas ceux des entrepreneurs et leurs employés qui, eux, sont frappés en plein cœur, comme les entreprises textiles qui vendent-vendaient en Grande-Bretagne, où le chômage, ajouté à la baisse dramatique de la livre sterling, a fait disparaître les consommateurs.
L’impact relatif de la crise mondiale ne fait pas dissiper l’inquiétude diffuse. «Non, je ne suis pas touché, mais je ne sais pas de quoi sera fait demain ou après-demain» est sans doute la phrase la plus souvent prononcée depuis trois-quatre mois. L’autre phrase qui devrait venir immédiatement après mais que l’on entend plus rarement : «voici ce que nous allons faire en attendant que cette satanée crise passe».
Evidemment, nul ne peut dire quand et comment la crise va passer: la particularité des événements actuels est d’être rebelles à la prévision.
Bien sûr, le vent n’est plus aux surenchères salariales qu’ont connues tous les secteurs, il y a seulement un an et le Maroc sera déjà bien content si son taux de chômage ne se remet pas à grimper.
En revanche, il a un invariant que l’on doit continuer à travailler, voire accentuer: ce sont les formations. Crise ou pas crise, le Maroc dans son entier a un problème de qualité et de compétitivité de ses productions. Pas besoin d’être un grand expert, ce double problème saute aux yeux avec le déficit de la balance commerciale. Ce chancre, qui ronge notre capacité de croissance, vient largement de la sous-formation et de la mauvaise formation, qui nous ont donné un double cancer: non seulement les personnes formées ne sont pas assez nombreuses, mais en plus la qualité de la formation laisse beaucoup à désirer. La crise doit être mise à profit pour élever les deux paramètres: plus de formés, mieux formés.
Nadia SALAH
L'economiste
Certes, le Maroc, globalement, n’est pas aussi touché que les économies anglaise ou américaine.
Cependant cela ne console pas ceux des entrepreneurs et leurs employés qui, eux, sont frappés en plein cœur, comme les entreprises textiles qui vendent-vendaient en Grande-Bretagne, où le chômage, ajouté à la baisse dramatique de la livre sterling, a fait disparaître les consommateurs.
L’impact relatif de la crise mondiale ne fait pas dissiper l’inquiétude diffuse. «Non, je ne suis pas touché, mais je ne sais pas de quoi sera fait demain ou après-demain» est sans doute la phrase la plus souvent prononcée depuis trois-quatre mois. L’autre phrase qui devrait venir immédiatement après mais que l’on entend plus rarement : «voici ce que nous allons faire en attendant que cette satanée crise passe».
Evidemment, nul ne peut dire quand et comment la crise va passer: la particularité des événements actuels est d’être rebelles à la prévision.
Bien sûr, le vent n’est plus aux surenchères salariales qu’ont connues tous les secteurs, il y a seulement un an et le Maroc sera déjà bien content si son taux de chômage ne se remet pas à grimper.
En revanche, il a un invariant que l’on doit continuer à travailler, voire accentuer: ce sont les formations. Crise ou pas crise, le Maroc dans son entier a un problème de qualité et de compétitivité de ses productions. Pas besoin d’être un grand expert, ce double problème saute aux yeux avec le déficit de la balance commerciale. Ce chancre, qui ronge notre capacité de croissance, vient largement de la sous-formation et de la mauvaise formation, qui nous ont donné un double cancer: non seulement les personnes formées ne sont pas assez nombreuses, mais en plus la qualité de la formation laisse beaucoup à désirer. La crise doit être mise à profit pour élever les deux paramètres: plus de formés, mieux formés.
Nadia SALAH
L'economiste
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