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Oujda se rêve en «Strasbourg du Maghreb»

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  • Oujda se rêve en «Strasbourg du Maghreb»

    LES CAHIERS DE L’EMERGENCE

    Oujda se rêve en «Strasbourg du Maghreb»

    • Entretien avec Mohamed Brahimi, wali de l’Oriental

    • 3 milliards de DH mobilisés pour la réhabilitation des infrastructures

    L’immense projet de restructuration urbaine de la capitale de l’Oriental, lancé en 2006, avance à grands pas. Des infrastructures sont rénovées, les réseaux d’assainissement réhabilités, des espa-ces publics aménagés… D’autres boulevards, carrefours, places publiques et autres jardins auront droit à un traitement semblable.

    Ce travail d’embellissement intègre aussi un plan vert et une dimension lumière. Celle-ci, basée sur un schéma directeur, intègre l’éclairage public, d’alignement, d’ambiance et de décoration. C’est dans ce niveau d’exigence que toute la ville est en train d’être reconstruite. Ainsi, Oujda comptera le plus grand nombre de carrefours décoratifs du Maroc. Au total, 20 projets de carrefours dont chacun sera doté d’une identité propre basée sur les thèmes minéral, végétal, lumineux et aquatique.

    Parmi eux, une douzaine est déjà achevée. Ce qui fera d’Oujda, la ville carrefour, une ville de carrefours, à en croire le wali de la région, Mohamed Brahimi. Ce dernier nourrit de grandes ambitions pour cette métropole. Ville oubliée, Oujda veut rivaliser à terme avec les grandes métropoles européennes.

    Selon le wali, «Oujda dispose d’un projet de ville avec une vision claire de la propulser au rang de grande métropole du Maghreb, le Strasbourg du Maghreb». Pour cela, précise-t-il, «nous nous ef-forçons de lui donner des arguments d’une grande ville». Il s’agit notamment de créer une qualité de vie pour que la ville franchisse ce seuil. Entreprise colossale sachant que les carences et insuffisan-ces sont énormes. Déficit en infrastructures de base et en équipements socio-collectifs … Oujda, «refuge» des populations rurales chassées par des années de sécheresse, s’étendait et grandissait mais les infrastructures ne suivaient pas. Un retard que la cité semble aujourd’hui en passe de rattraper.

    Sa mise à niveau avance sur les chapeaux de roues. 3 milliards de dirhams sont mobilisés pour la réhabilitation des infrastructures. La métropole s’est engagée dans de vastes programmes de sécurisation de l’alimentation en eau (800 millions de DH), en électricité (170 millions), la généra-lisation de l’assainissement et la mise en place d’une station de traitement des eaux usées de der-nière génération. Ainsi que la réhabilitation de la décharge de Sidi Yahya, à 10 km au sud de la ville, un des premiers projets menés dans le cadre de la mise à niveau urbaine pour un coût de 10 milli-ons de DH. L’ancienne décharge d’une superficie de 40 ha, désormais complètement réhabilitée, bénéficiera cette année d’un programme de plantation et de reboisement.

    A côté et pour un coût de 600 millions de DH, la ville s’est lancée dans un plan de protection contre les inondations. Autre projet structurant, la rénovation de la trame viaire, programme pour lequel la municipalité a investi plus de 150 millions de DH. Au cours des 3 dernières années, plus de 200 km de routes urbaines ont été ainsi refaites.

    Au programme également, la mise à niveau et la modernisation des entrées de la ville. La restructu-ration de l’entrée nord est déjà achevée. Avec ses grandes ambitions touristiques, la ville se devait de soigner la première image qu’elle offre à la descente de l’aéroport. Les deux autres, l’ouest vers Fès ou sud vers Jerada, sont en cours. En revanche, la pénétrante sur la frontière est programmée pour 2010.

    L’aspect architectural n’est pas en reste. Le plan de requalification urbaine intègre aussi la réhabili-tation des espaces symboliques, l’objectif étant de rendre les Oujdis fiers de leur ville. «C’est un travail payant, la population s’est réapproprié ces lieux publics», souligne le wali.
    Cependant des critiques fustigent ces programmes qu’elles réduisent, du reste, à de «simples opé-rations de cosmétique sans effets induits».

    Au contraire, riposte le wali, «ces projets ont démontré une propension forte à la fertilisation des différents secteurs économiques.

    C’est un véritable moteur de croissance», affirme-t-il. Pour lui, la mise à niveau d’Oujda a fait explo-ser les indicateurs. Que ce soit dans l’immobilier, l’industrie ou les services, l’effet fertilisant, assure-t-il, est attesté.

    La requalification urbaine d’Oujda s’inscrit dans un vaste programme de mise à niveau de la région. Il concerne les grandes et moyennes villes ainsi que les petits centres urbains. Ce sont 5,5 milliards de DH qui seront investis dans les trois prochaines années dans la province d’Oujda, les provinces de Nador, Berkane, Taourirt, Jerada et Figuig.


    La traque des constructions illégales


    Depuis 2007, la wilaya et le ministère de l’Habitat ont mis en place des brigades spéciales pour lutter contre les fraudeurs et les constructions non réglementaires. Cette «police de l’urbanisme», constituée d’une cinquantaine d’agents assermentés, est le bras armé pour contrôler les chantiers et constructions illégaux.

    Elle est composée d’une cellule administrative et des équipes de contrôleurs opérant quotidienne-ment sur le terrain. Elle comprend des représentants de l’Habitat (inspection régionale et agence urbaine), de la wilaya et de la municipalité d’Oujda.

    Pour renforcer l’action de ces brigades, la ville se base aussi sur des plans de redressement. Ceux-ci couvrent les quartiers à réhabiliter et permettent, grâce au recensement et la numérotation des maisons ciblées par le redressement, de prévenir de nouvelles constructions. Dernier outil utilisé dans cette lutte, les photos satellite. Ces documents périodiques permettent de localiser toute irré-gularité et de sévir contre les fraudeurs. Grâce à ce dispositif, affirme-t-on, le problème de construc-tion clandestine est quasi maîtrisé à Oujda. Les dernières poches d’habitat insalubre sont en train d’être éradiquées. La métropole devant être déclarée ville sans bidonville cette année.


    Deux nouveaux pôles urbains

    • Ils seront érigés au cœur de la ville

    Une ville nouvelle au cœur même d’Oujda. Voilà un autre projet phare qui finira par hisser la cité millénaire au rang des grandes métropoles. Le projet bien avancé vise à lancer deux grands pôles urbains au sein de la ville. «Au lieu de créer une ville nouvelle à la sortie de la ville, nous avons décidé d’utiliser les friches existantes», explique le wali de l’Oriental, Mohamed Brahimi. Le premier pôle dénommé commercialement Oujda city center sera érigé sur l’emplacement de la gare. L’ensemble des activités ainsi qu’un ensemble d’anciens logements désaffectés seront délocalisés à l’ouest de la ville. Seule l’activité voyageurs sera gardée. Ce qui permettra de dégager du foncier: une quarantaine de hectares au cœur de la ville.

    Sur cette friche sera édifié le nouveau pôle urbain avec des zones marchandes, ses deux tours jumelles qui serviront de centres d’affaires, et des zones résidentielles autour de la nouvelle gare qui sera dimensionnée pour accueillir 8 millions de voyageurs. Les constructions seront faites en hauteur. «Le projet est bien avancé, les études d’aménagement sont terminées. Nous en sommes au stade de tour de table entre l’ONCF, la CGI et Al Omrane», est-il indiqué. Ce projet sera lancé cet été.

    Pour sa part, le deuxième grand pôle urbain sera situé au cœur de la ville sur des terrains militaires. Les accords pour transférer les casernes militaires et reloger leurs habitants (un millier de ménages) sont acquis. Ce qui permettra de dégager une assiette foncière de 75 ha. Selon le wali de la région, le plan d’aménagement de ce projet est bien avancé. Il est quasiment validé. Ce projet vise à créer des zones commerciale, résidentielle, hôtelière et congrès, ainsi qu’un pôle administratif. Ce dernier sera érigé autour du nouveau siège de la wilaya en cours de construction. Le projet prévoit aussi une grande ceinture verte.

    Ces deux grands pôles vont changer complètement la physionomie de la ville et créer l’Oujda mo-derne qui sera le pendant de l’ancien Oujda. Ces projets, dont Brahimi parle avec beaucoup de passion, devraient, in fine, permettre de positionner la ville comme le futur Strasbourg du Maghreb.


    Khadija EL HASSANI


    source: www.leconomiste.com

  • #2
    Oriental, le grand décollage

    • Tourisme, offshoring et nouvelles technologies

    • Les acteurs locaux rêvent d’un «Strasbourg maghrébin»

    Le lancement commercial cet été de la station de Saïdia, en marge des Assises du tourisme, fera braquer les projecteurs sur la région de l’Oriental. Les premières capacités que le plan Azur mettra sur le marché viennent donc de là où on l’attendait le moins. La région devient de fait la locomotive de la nouvelle offre touristique du Maroc sur le marché international alors qu’à l’origine, tout le monde pariait sur Taghazout.

    De Oujda à Berkane, le tourisme est potentiellement une des valeurs sûres de l’économie de l’Oriental. Et dès que la frontière avec l’Algérie se rouvrira, les opérateurs du secteur feront à nouveau exploser leurs chiffres d’exploitation. L’accélération des programmes d’investissement dans les voies de communication -l’autoroute Fès-Oujda, le dédoublement de la voie entre Oujda et Nador et le renforcement des routes rurales- renforcera l’attractivité d’une région où le seul maillon faible reste encore le déficit d’activités de loisirs et d’animation de manière générale.

    L’économie touristique n’est pas le seul atout de la région. Celle-ci abrite aussi un des hauts lieux de l’agriculture marocaine, notamment à Berkane. Le cap que se fixent les autorités locales est de faire de la région le«Strasbourg du Maghreb». C’est Mohamed Brahimi, wali de la région qui l’affirme, même si cela demandera du temps, car il s’agit d’une vision à long terme. L’allusion à la métropole de l’Alsace n’est pas fortuite. Strasbourg est le parfait exemple de la construction et de la réconciliation européennes. Pouvoirs publics comme opérateurs locaux dans l’Oriental sont persuadés que l’objectif est à la portée. C’est aussi le signe du renouveau d’une région qui gagne en attractivité auprès des investisseurs. Alors que la grande distribution pouvait redouter d’être broyée par les réseaux de contrebande, elle réussit grâce à une offre diversifiée et un strict respect de la sécurité alimentaire à contraindre le commerce de contrebande sur la défensive. La baisse des droits de douane sur les biens d’équipement et la garantie adossée au produit, ont fait le reste. Du coup, les articles qui viennent d’Algérie ont perdu beaucoup de leurs attraits aux yeux de ménages de la classe moyenne. Il paraît même que c’est des enseignes de la grande distribution implantées à Oujda que s’approvisionne le petit commerce transfrontalier vers l’Algérie.

    Par les succès (inattendus) qu’elle remporte dans la région, la distribution moderne apparaît comme une locomotive de changement. Le plus intéressant est que sa réussite envoie un message d’espoir aux autres investisseurs. Marjane, Metro et autre Asswak, auront donc joué parfaitement leur rôle de lièvre.
    Dans la compétition avec les autres régions du Royaume, l’Oriental ne manque pas d’arguments. Il reste à améliorer son accessibilité par avion sans laquelle les efforts actuels de promotion et de marketing pourraient être contrariés. Pour les hommes d’affaires, se rendre à Oujda par avion au départ de Casablanca est une véritable galère. Aux horaires qui sont tout sauf adaptés à ce type de clientèle et une offre limitée à la portion congrue, s’ajoutent des défaillances de l’aéroport, toujours pas équipé d’instruments capables de faire face aux perturbations de la météo. Assez régulièrement d’ailleurs et par presse interposée, Royal Air Maroc accuse ouvertement l’ONDA d’inefficacité. Les responsables de l’Office national des aéroports affirment que tous ces désagréments auront disparu cet été avec l’ouverture de la nouvelle aérogare.

    Par ailleurs, la région entend aussi se positionner sur les secteurs-clés du plan Emergence. Les acteurs locaux de la formation se mobilisent pour former les compétences. L’Université Mohamed Ier, connue pour l’agitation d’une poignée d’étudiants sur le campus, l’est moins en revanche sur le dynamisme de son activité de recherche. A en croire son président, elle arriverait au quatrième rang national dans la production intellectuelle (R &D), malgré des moyens limités par rapport à ses consoeurs de Casablanca et de Rabat. Comme un peu partout dans le Royaume, elle a injecté une grosse dose de professionnalisation dans ses filières, tout en veillant à son rôle de développement des connaissances. Cela aussi est une petite révolution.

    Abashi SHAMAMBA

    source: www.leconomiste.com

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    • #3
      apres dubai maintenant c'est strasbourg il faut arreter les comparaisons comme le dirait sindy sanders oujda c'est oujda et strasbourg c'est strasbourg

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      • #4
        Tout à fait d'accord pyrhamid, mais ce sont des titres de journaux pour vendre. Attrape l'oeil nécessaire pour vendre son papier
        La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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        • #5
          strasbourg ...
          ....
          ...
          du maghreb, pas si fantaisiste que ça alors!

          quand tous ses programmes urbains seront aboutis, j'en suis sûr qu'elle sera de telle

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          • #6
            ils ont dit strasbourg du Maghreb donc nuance ..., étant oujdi je me réjoui de ce qui se passe mnt a Oujda , il faut slmt que les autorités s'engage pour faire aboutir tous ces projets dont la région a plus que besoin. et je suis certain que Oujda est encore sous exploitée , et tout les investissement recent et futur seront gagnant a coup sur
            néanmoins je remrque aussi que les travaux de réabilitation urbaine sont plus cosmétique qu'autre chose , alors que nous avons besoin de vrai tavaux (des tunnels et ponts) pour désengoger le centre ville ou la circulation mnt est quasiment impossible.

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            • #7
              les travaux de réabilitation urbaine sont plus cosmétique qu'autre chose
              ...

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              • #8
                Je suis oujdi et je ne reconnais plus ma ville, elle est en plein boom, elle devient un chantier à ciel ouvert, en l'espace de deux ans, 2 centres commerciaux ont ouvert(marjan et souk elsalam).
                Je me marre quand certains estiment qu'oujda se meurt en raison de la fermeture de la frontière, au contraire avec l'arrivée de l'autoroute fes-oujda nous pourrons tourner les yeux vers les villes du ghrab parce que nous n'avons rien à attendre d'une ouverture de frontière qui nous ramènera plus de problèmes que d'avantages.

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                • #9
                  Selon le wali, «Oujda dispose d’un projet de ville avec une vision claire de la propulser au rang de grande métropole du Maghreb, le Strasbourg du Maghreb».
                  roumi,
                  le wali est plus sage! et voit grand! très grand!
                  Mr NOUBAT

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                  • #10
                    Je me marre quand certains estiment qu'oujda se meurt en raison de la fermeture de la frontière, au contraire avec l'arrivée de l'autoroute fes-oujda nous pourrons tourner les yeux vers les villes du ghrab parce que nous n'avons rien à attendre d'une ouverture de frontière qui nous ramènera plus de problèmes que d'avantages
                    T'en a marre ??? j'espère que tu n'es pas frappé de calvitie.

                    Rien a attendre de la frontière... on a rien demandé nous et je crois qu'il faut aller le crier sur les forums marocains, ou directements aux royalistes.
                    les villes algériennes l'ont compris depuis belles lurettes et se tournent vers l'algérie. Le roi lui en est encore a supplier
                    Rabhine n'katlokoum, wo Rhassrine n'katlokoum... Tahia JSD !!! même si souvent, elle deconne vraiment!!! enfin tout le temps même...

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                    • #11
                      T'en a marre ??? j'espère que tu n'es pas frappé de calvitie.


                      tu sais lire???

                      Je me marre quand certains estiment qu'oujda
                      définition:
                      se marrer, verbe pronominal: Sens Rire, s'amuser .

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