À cause de son exceptionnel portefeuillle de solutions en réseaux et de brevets logiciels.
Depuis les années 90, Big Blue a énormément perdu de sa superbe et a trop lourdement négocié le virage Internet de la décennie suivante. Cependant, ses efforts acharnés pour muer en fournisseur de solutions en réseaux - essentiellement pour les moyennes et grandes entreprises - se sont finalement révélés payants. Alors, pourquoi s'intérésser à un Sun apparemment très peu reluisant ?
Malgré sa piètre profitabilité, Sun Microsystems investit chaque année plus de trois milliards de dollars en recherche & développement de solutions en réseaux et dispose d'un portefeuille colossal de brevets et de licencesdont quelques softstars comme le langage Java, le système d'exploitation Solaris (dérivation d'Unix pour grandes structures), la base de données open-source MySQL et la suite bureautique open source OpenOffice. Qui dit mieux ?
Vieux de plus de quinze ans, le langage Java est d'autant plus rayonnant du fait de son omniprésence dans les serveurs d'applications et dans les terminaux mobiles (téléphones, smartphones et PDAphones), deux marchés juteux renouvelant leurs modèles environ tous les 12 ou 18 mois. En outre, les grandes entreprises affectionnent ce langage car, contrairement au C++, il supporte aisément des délais d'éxécution très longs (des semaines jusqu'à plusieurs mois) sans redémarrage nécéssaire. Inéluctablement, de plus en plus de solutions développées par IBM intègrent du Java, jusqu'ici hors de sa portée. Or, celui qui détient Sun contrôle Java et devient de facto un Grand Sachem des interfaces et des solutions en réseaux.
IBM a également conçu AIX, sa dérivation du système d'exploitation Unix ne faisant guère le poids face à son rival Solaris, passablement connu du grand public. En matières de systèmes d'exploitation, un sérieux litige l'opposait depuis 2003 à la firme SCO – détentrice de nombreux droits sur Unix – l'accusant d'avoir inséré plusieurs segments de code Unix dans Linux, la plus célèbre dérivation open source d'Unix dont IBM fut l'un des co-développeurs premiers. IBM a certes remporté cette bataille jurdique mais en mettant la main sur un Solaris open source et vierge de tels vices de propriété intellectuelle, il s'extirpe cahin-caha d'une zone de conflit menaçant de surcroit les développements futurs d'AIX et de Linux.
Comme AIX face à Solaris, la base de données DB2 SQL made in IBM fait pâle figure face au très populaire et open source MySQL. Avec un tel atout dans sa poche, Big Blue a toutes les chances pour damer le pion à Oracle dans l'astronomique marché des databases.
Enfin, le Software-as-a-Service (SaaS) ou informatique-service est l'autre fer de lance d'IBM face à Google, Microsoft, Sun, Amazon et Salesforce. Le SaaS, c'est de l'informatique hébergée reposant entièrement sur un prestataire extérieur qui, à terme, remplacerait les systèmes d'exploitation et les logiciels utilisés sur les serveurs d'entreprise et permettrait une virtualisation complète des ressources soft et hard, éliminant ainsi tous les limitations inhérentes à « la quincaillerie » (maintenance, renouvellement, sauvegarde, obsolescence). Néanmoins, ce concept hautement prometteur – dans lequel Java se révèle également incontournable, notamment dans les Rich Internet Applications (RIA) - doit encore se trouver des modèles économiques et techniques plus solides et se conformer à des normes plus strictes de cybersécurité. Grâce à son programme de recherche appliquée Caroline, Sun Microsystems a accumulé un sacré savoir-faire dans la fourniturede solutions intégrées et virtualisées aux développeurs d'applications hebergées. Objectif : virtualiser les virtualiseurs. Vive l'abstraction !
Java, Solaris, MySQL, informatique-service, RIA... L'actuelle période de vaches maigres étant propice aux bonnes affaires, l'option est vite devenue simple pour Big Blue : plutôt acquérir ce Sun Microsystems bourré de vitamines que lui reverser éternellement des royalties.
Depuis les années 90, Big Blue a énormément perdu de sa superbe et a trop lourdement négocié le virage Internet de la décennie suivante. Cependant, ses efforts acharnés pour muer en fournisseur de solutions en réseaux - essentiellement pour les moyennes et grandes entreprises - se sont finalement révélés payants. Alors, pourquoi s'intérésser à un Sun apparemment très peu reluisant ?
Malgré sa piètre profitabilité, Sun Microsystems investit chaque année plus de trois milliards de dollars en recherche & développement de solutions en réseaux et dispose d'un portefeuille colossal de brevets et de licencesdont quelques softstars comme le langage Java, le système d'exploitation Solaris (dérivation d'Unix pour grandes structures), la base de données open-source MySQL et la suite bureautique open source OpenOffice. Qui dit mieux ?
Vieux de plus de quinze ans, le langage Java est d'autant plus rayonnant du fait de son omniprésence dans les serveurs d'applications et dans les terminaux mobiles (téléphones, smartphones et PDAphones), deux marchés juteux renouvelant leurs modèles environ tous les 12 ou 18 mois. En outre, les grandes entreprises affectionnent ce langage car, contrairement au C++, il supporte aisément des délais d'éxécution très longs (des semaines jusqu'à plusieurs mois) sans redémarrage nécéssaire. Inéluctablement, de plus en plus de solutions développées par IBM intègrent du Java, jusqu'ici hors de sa portée. Or, celui qui détient Sun contrôle Java et devient de facto un Grand Sachem des interfaces et des solutions en réseaux.
IBM a également conçu AIX, sa dérivation du système d'exploitation Unix ne faisant guère le poids face à son rival Solaris, passablement connu du grand public. En matières de systèmes d'exploitation, un sérieux litige l'opposait depuis 2003 à la firme SCO – détentrice de nombreux droits sur Unix – l'accusant d'avoir inséré plusieurs segments de code Unix dans Linux, la plus célèbre dérivation open source d'Unix dont IBM fut l'un des co-développeurs premiers. IBM a certes remporté cette bataille jurdique mais en mettant la main sur un Solaris open source et vierge de tels vices de propriété intellectuelle, il s'extirpe cahin-caha d'une zone de conflit menaçant de surcroit les développements futurs d'AIX et de Linux.
Comme AIX face à Solaris, la base de données DB2 SQL made in IBM fait pâle figure face au très populaire et open source MySQL. Avec un tel atout dans sa poche, Big Blue a toutes les chances pour damer le pion à Oracle dans l'astronomique marché des databases.
Enfin, le Software-as-a-Service (SaaS) ou informatique-service est l'autre fer de lance d'IBM face à Google, Microsoft, Sun, Amazon et Salesforce. Le SaaS, c'est de l'informatique hébergée reposant entièrement sur un prestataire extérieur qui, à terme, remplacerait les systèmes d'exploitation et les logiciels utilisés sur les serveurs d'entreprise et permettrait une virtualisation complète des ressources soft et hard, éliminant ainsi tous les limitations inhérentes à « la quincaillerie » (maintenance, renouvellement, sauvegarde, obsolescence). Néanmoins, ce concept hautement prometteur – dans lequel Java se révèle également incontournable, notamment dans les Rich Internet Applications (RIA) - doit encore se trouver des modèles économiques et techniques plus solides et se conformer à des normes plus strictes de cybersécurité. Grâce à son programme de recherche appliquée Caroline, Sun Microsystems a accumulé un sacré savoir-faire dans la fourniturede solutions intégrées et virtualisées aux développeurs d'applications hebergées. Objectif : virtualiser les virtualiseurs. Vive l'abstraction !
Java, Solaris, MySQL, informatique-service, RIA... L'actuelle période de vaches maigres étant propice aux bonnes affaires, l'option est vite devenue simple pour Big Blue : plutôt acquérir ce Sun Microsystems bourré de vitamines que lui reverser éternellement des royalties.
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