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1er anniversaire de la mort de Yasser Arafat

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  • 1er anniversaire de la mort de Yasser Arafat

    Mahmoud Abbas a donné le coup d'envoi des célébrations du premier anniversaire de la mort de Yasser Arafat en posant la première pierre d'un complexe qui doit abriter un mausolée, une petite mosquée et un musée dédiés à Abou Ammar.

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    Les Palestiniens marquaient vendredi le 1er anniversaire de la mort de Yasser Arafat, leur chef historique et symbole de leur lutte pour l'indépendance, auquel les principaux dirigeants devaient rendre hommage lors d'un rassemblement populaire.

    Le leader Mahmoud Abbas a donné le coup d'envoi des célébrations en posant près de la tombe d'Arafat dans la cour de la Mouqataa, le QG de l'Autorité palestinienne à Ramallah, la première pierre d'un complexe qui doit abriter un mausolée, une petite mosquée et un musée dédiés à Arafat.

    "Le président Mahmoud Abbas a posé vendredi 11 novembre 2005 la première pierre du mausolée du défunt président Yasser Arafat", pouvait-on lire sur une plaque dévoilée par M. Abbas, qui a succédé à Arafat à la tête de l'Autorité palestinienne lors d'élections en janvier 2005.

    Les principaux dirigeants palestiniens devaient rendre hommage à Arafat, mort le 11 novembre 2004 dans un hôpital de la région parisienne à l'âge de 75 ans, lors d'un rassemblement populaire prévu à partir de 12H00 GMT à la Mouqataa, à Ramallah en Cisjordanie.

    C'est dans ce QG qu'Abou Ammar, nom de guerre de Yasser Arafat, avait passé les dernières années de sa vie à portée des canons israéliens. Le mystère entourant les causes de sa maladie demeure entier, plusieurs responsables palestiniens étant convaincus que leur chef est mort empoisonné par Israël qui le considérait comme "un obstacle à la paix".
    Des centaines de personnes ont afflué dès le matin dans la Mouqataa, ornée de portraits d'Arafat et de drapeaux palestiniens. Des dizaines de gerbes ont été déposées sur la tombe.

    Selon le ministre des Travaux publics, Mohammad Shtayyeh, le mausolée comprendra un édifice large de 11 mètres et haut de 15 mètres, construit avec des blocs de pierre spécialement convoyés de Jérusalem-est, dont Arafat rêvait de faire la capitale du futur Etat palestinien.

    Le mausolée sera surmonté d'un minaret haut de 25 mètres et s'élevera au-dessus d'une surface d'eau "pour montrer qu'il s'agit d'un emplacement temporaire jusqu'au transfert du mausolée à Jérusalem", a affirmé M. Shtayyeh, cité par les journaux.

    Une salle de prière attenante au mausolée sera également bâtie ainsi qu'un musée qui sera relié à l'ancien bureau d'Arafat dans la Mouqataa où seront exposés des effets personnels ayant appartenu au défunt, selon la même source.

    Le projet doit être achevé dans huit mois.

    Après la pose de la première pierre, la grande prière collective de vendredi a été prononcée pour l'occasion près de sa tombe, abritée aujourd'hui par un mausolée provisoire vitré, et où les visiteurs officiels sont toujours invités à venir se recueillir.

    Quatre "soldats" de la Sûreté palestinienne, drapeau palestinien en écharpe, montent la garde en permanence. Un portrait d'Arafat souriant, keffieh sur la tête et faisant le "V" de la victoire avec la Mosquée d'Al-Aqsa de Jérusalem en arrière plan est accroché sur l'une des vitres derrière la tombe.

    Une série d'activités, dont des colloques et conférences, consacrés à l'héritage du défunt "raïs" sont également prévues à partir de samedi pour marquer le premier anniversaire de sa mort.

    Un rassemblement populaire organisé par le Fatah, le mouvement qu'il a fondé en 1965, devenu depuis 1994 le "parti au pouvoir" de l'Autorité palestinienne, doit avoir lieu samedi à Gaza.

    Source: AFP

  • #2
    Premier anniversaire de la mort de Arafat, Il hante encore Ramallah

    Bonjour Morjane,

    Le temps passe vite, Un an déjà,…… un an après sa mort, Arafat demeure un symbole et une référence pour l'Autorité et nombre de Palestiniens. Il hante encore Ramallah.
    Trois soldats en uniforme olive sortent en file indienne d'un préfabriqué, dans la grande cour quasi déserte de la Mouqata'a, le QG de l'Autorité palestinienne à Ramallah. Béret strict, écharpe aux couleurs de la Palestine, ils marchent au rythme de leurs bras raides, dans l'indifférence générale. C'est l'heure de la relève devant la tombe de Yasser Arafat. Un an après sa mort, le 11 novembre 2004, le chef historique est toujours une référence obligée pour le nouveau pouvoir.

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    · Le défunt «raïs» à Jérusalem?
    Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, les membres de la garde personnelle d'Arafat veillent sur sa dernière demeure. La sépulture, coincée entre deux parkings, est entourée de marbre et d'une pelouse plantée d'oliviers. Entre 50 et 100 visiteurs viendraient chaque jour réciter la prière pour les morts devant le grand drapeau palestinien qui recouvre le tombeau. «Ce sont surtout des gens ordinaires ou des groupes d'écoliers, mais très peu de responsables, confie une journaliste palestinienne. Mahmoud Abbas (le président palestinien) n'a dû s'y rendre qu'une ou deux fois en un an, alors que ses bureaux sont à quelques mètres.»

    Lignes rouges. Comme toutes les semaines, Mohammed Abed, 65 ans, a fait la route depuis son petit village à l'ouest de Ramallah pour venir s'incliner devant son «chef». «C'est lui qui a ouvert les yeux du monde sur notre cause, explique le vieil homme appuyé sur sa canne. Aucun autre président ne pourra se détourner du chemin qu'il a tracé pour nous !» D'après ce fermier, Yasser Arafat a fixé les lignes rouges au-delà desquelles aucun futur leader ne devra s'aventurer : un Etat palestinien sur la Cisjordanie et Gaza, le droit au retour des réfugiés, et Jérusalem-Est comme capitale.

    Depuis la mort du leader historique, le QG où il a été enfermé durant ses dernières années a bien changé. Les bâtiments en ruine ont été rasés ; les carcasses de voitures calcinées enlevées. Fini le décor de bunker assiégé. L'entrée de l'immeuble principal n'est plus protégée par des sacs de sable. A la place, un hall vitré accueille les hôtes du nouveau président palestinien. Au-delà de ce lifting, la Mouqata'a s'apprête à vivre un remodelage total. Une partie du complexe sera dédiée à Yasser Arafat. «Nous allons construire un mémorial autour de trois axes : un musée, un mausolée et une mosquée», explique, plans à l'appui, Mohammed Shtayyeh, ministre des Travaux publics. Le bureau d'Arafat, laissé intact, fera partie intégrante du musée, qui exposera aussi des objets personnels : son célèbre keffieh, ou le pistolet qu'il portait toujours à la ceinture.

    A l'autre bout de la Mouqata'a, un palais présidentiel sera érigé. Une manière de rendre hommage au leader défunt, tout en l'éloignant du centre décisionnel. «Symbole national», «père du peuple palestinien», «chef charismatique», ce sont les mêmes qualificatifs qui reviennent dans la bouche des Palestiniens. Un an après sa mort, l'ombre du raïs plane toujours sur les institutions. «Sa photo trône dans tous les bâtiments de l'Autorité, et aucun discours officiel n'est prononcé sans une référence à Yasser Arafat», rappelle Mohammed Shtayyeh.

    Au check point de Kalandia, au sud de Ramallah, ils sont des dizaines à se faufiler, pressés, entre les voitures et les taxis collectifs qui les emmènent, pour quelques shekels, au centre de Ramallah. Khattam, un ingénieur, soupire : «Nous n'avons pas encore bâti l'Etat dont il rêvait, malheureusement. Il a commencé notre Histoire, il a été le premier pas. Il nous a fait passer d'un peuple de réfugiés à un peuple en train de recouvrir ses droits nationaux.»

    Critiques amères. Presque tous confient avoir des photos du raïs chez eux. Beaucoup accusent les Israéliens de l'avoir empoisonné. Certains lui attribuent même le mérite pour le retrait de Gaza. Plus rares sont les critiques. Mais lorsqu'elles viennent, elles sont amères. «Il nous a laissé la corruption et des ministres peu qualifiés, s'insurge Mohammed, avocat à Ramallah. Arafat a construit une dictature ! Et malgré les promesses d'Abou Mazen (surnom de Mahmoud Abbas), pour le moment, rien n'a vraiment changé.» «On ne peut pas mettre tout sur le dos d'un homme, mais il est vrai que le système tarde à se réformer, renchérit Mustapha Barghouti, un opposant arrivé deuxième de l'élection présidentielle en janvier. Il n'y a toujours pas de services de sécurité efficaces, ni de justice indépendante.» Mais, selon un conseiller du Premier ministre palestinien, lui aussi critique, le temps fera d'Arafat «une icône de plus en plus intouchable et sacrée». «Ce que nous retiendrons, c'est qu'il nous a légué un rêve, qui est aujourd'hui plus proche de la réalité qu'il y a cinquante ans.»
    Libération.fr

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