Pour freiner la chute de l’excédent commercial et la flambée de l’inflation
Que proposera le gouvernement ?
22-04-2009
Par Samira Imadalou
L’économie nationale cumule les chiffres alarmants. La chute des prix du pétrole sur le marché international, en raison du ralentissement de l’économie mondiale, et la forte dépendance vis-à-vis des importations ont sérieusement affecté la situation macroéconomique de l’Algérie avec l’effondrement de l’excédent commercial.
Un excédent évalué, pour rappel, à 1,32 milliard de dollars. L’Algérie, qui a frôlé le déficit commercial en ce premier trimestre, fait face à une poussée inflationniste. C’est la cote d’alerte. Les chiffres rendus publics hier par l’Office national des statistiques illustrent clairement cette poussée. Laquelle est engendrée par la hausse vertigineuse des prix à la consommation. Depuis la fin du troisième trimestre de l’année 2008, les prix n’ont cessé de grimper, accentuant l’érosion du pouvoir d’achat des consommateurs. Mais cette fois-ci l’inflation a atteint un pic larmant, 6,1%, soit plus que le taux enregistré entre février 2008 et février 2009. Une période durant laquelle elle a atteint 4,7%. L’écart entre les deux taux est de 1,4%, soit près de celui enregistré en 2005 (1,6%), le niveau le bas de l’inflation au cours de ces dernières années. Ce chiffre avait même été qualifié de «bon» par les spécialistes. Mais ce n’est pas le cas actuellement, sachant que cette évolution alarmante est principalement le résultat de la hausse des prix des produits agricoles frais qui ont augmenté de 17,6% en l’espace de trois mois. Il en est de même pour les viandes.
Rien que pour le mois de mars, le prix de la pomme de terre s’est accru de 28,4% pour reprendre le chemin de la baisse au mois d’avril. Mais les prix restent toujours au-dessus des moyens financiers des salariés. Ce féculent fortement consommé en Algérie est cédé actuellement en moyenne à 50 DA/kg. Dans le passé, la variation des taux de l’inflation était expliquée par la hausse des prix dans le secteur du logement et des différentes charges (transports, santé, habillement…), alors que, actuellement, elle est engendrée par la croissance des prix des produits alimentaires nécessaires, particulièrement les fruits et légumes. Remplir le couffin est devenu une tâche des plus ardues pour les ménages. Il en est de même pour les pouvoirs publics lorsqu’il s’agit d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens.
Que proposera le futur staff de Bouteflika dans ce cadre ? «La haute priorité en ce qui concerne l’amélioration des conditions de vie des citoyens sera maintenue», s’est engagé le chef de l’Etat dans son discours d’investiture. Comment ? Attendons le plan d’action que présentera le gouvernement pour voir plu clair. Ce qui est sûr, c’est que les attentes à ce niveau sont importantes. Elles ont été exprimées à maintes reprises.
La Tribune Online
Que proposera le gouvernement ?
22-04-2009
Par Samira Imadalou
L’économie nationale cumule les chiffres alarmants. La chute des prix du pétrole sur le marché international, en raison du ralentissement de l’économie mondiale, et la forte dépendance vis-à-vis des importations ont sérieusement affecté la situation macroéconomique de l’Algérie avec l’effondrement de l’excédent commercial.
Un excédent évalué, pour rappel, à 1,32 milliard de dollars. L’Algérie, qui a frôlé le déficit commercial en ce premier trimestre, fait face à une poussée inflationniste. C’est la cote d’alerte. Les chiffres rendus publics hier par l’Office national des statistiques illustrent clairement cette poussée. Laquelle est engendrée par la hausse vertigineuse des prix à la consommation. Depuis la fin du troisième trimestre de l’année 2008, les prix n’ont cessé de grimper, accentuant l’érosion du pouvoir d’achat des consommateurs. Mais cette fois-ci l’inflation a atteint un pic larmant, 6,1%, soit plus que le taux enregistré entre février 2008 et février 2009. Une période durant laquelle elle a atteint 4,7%. L’écart entre les deux taux est de 1,4%, soit près de celui enregistré en 2005 (1,6%), le niveau le bas de l’inflation au cours de ces dernières années. Ce chiffre avait même été qualifié de «bon» par les spécialistes. Mais ce n’est pas le cas actuellement, sachant que cette évolution alarmante est principalement le résultat de la hausse des prix des produits agricoles frais qui ont augmenté de 17,6% en l’espace de trois mois. Il en est de même pour les viandes.
Rien que pour le mois de mars, le prix de la pomme de terre s’est accru de 28,4% pour reprendre le chemin de la baisse au mois d’avril. Mais les prix restent toujours au-dessus des moyens financiers des salariés. Ce féculent fortement consommé en Algérie est cédé actuellement en moyenne à 50 DA/kg. Dans le passé, la variation des taux de l’inflation était expliquée par la hausse des prix dans le secteur du logement et des différentes charges (transports, santé, habillement…), alors que, actuellement, elle est engendrée par la croissance des prix des produits alimentaires nécessaires, particulièrement les fruits et légumes. Remplir le couffin est devenu une tâche des plus ardues pour les ménages. Il en est de même pour les pouvoirs publics lorsqu’il s’agit d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens.
Que proposera le futur staff de Bouteflika dans ce cadre ? «La haute priorité en ce qui concerne l’amélioration des conditions de vie des citoyens sera maintenue», s’est engagé le chef de l’Etat dans son discours d’investiture. Comment ? Attendons le plan d’action que présentera le gouvernement pour voir plu clair. Ce qui est sûr, c’est que les attentes à ce niveau sont importantes. Elles ont été exprimées à maintes reprises.
La Tribune Online
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