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Sonatrach maintient ses investissements à l'international et mise sur la pétrochimie

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  • Sonatrach maintient ses investissements à l'international et mise sur la pétrochimie

    Le chiffre d’affaires de la compagnie nationale des hydrocarbures a chuté presque de moitié au premier trimestre 2009 en raison de la dégringolade des cours du baril dans les marchés internationaux, a confirmé, hier, Mohamed Meziane, Président directeur général de la Sonatrach. «Nous avons réalisé, entre le 1er janvier et le 31 mars dernier, un CA de 10 milliards 300 millions de dollars contre 19 milliards de dollars durant la même période de l’année écoulée.

    Nous sommes, toutefois, dans la moyenne de ces dernières années, puisque, durant le 1er trimestre 2007, notre chiffre d’affaires était de 12 milliards de dollars», affirme, sur les ondes de la chaîne III, le patron de la Sonatrach. Il ajouta, qu’en dépit de cette baisse sévère des entrées financières, la Sonatrach maintient son programme d’investissement au niveau national et international. «Tout le programme d’investissement et de déploiement à l’international est maintenu.

    Notre plan de développement 2009/2013 avait été étudié sur la base de critères et de paramètres réalistes. L’impact de cette crise économique et financière internationale ne sera pas éternel. Il y aura une reprise de la croissance de l’économie mondiale en 2010», estime Mohamed Meziane.

    Questionné sur le programme de développement de la pétrochimie, dont certains projets traînent encore, il a réaffirmé que «tout le programme est maintenu», tout en justifiant ces retards dans le lancement de nombreux projets par la nécessité de finaliser les études. Selon Mohamed Meziane, la Sonatrach veut investir entre 26 et 28 milliards de dollars dans la pétrochimie.

    Abordant le raffinage, il a signalé que tous les projets prévus sont en bonne voie et, notamment, le projet de la grande raffinerie de Tiaret qui connait un engouement certain des compagnies étrangères. La raffinerie de Tiaret, avec une capacité annuelle de 42 millions de tonnes, devra régler définitivement le problème de la dépendance du pays de l’étranger en matière de gasoil. Une autre raffinerie est en cours de construction à Skikda avec une capacité de 5 millions de tonnes. Le PDG de Sonatrach s’est surtout longuement attelé sur le programme de déploiement à l’international de la compagnie nationale des hydrocarbures avec, pour objectif, d’atteindre une production de 120.000 barils/jour et un CA de 150 millions de dollars à l’horizon 2015.

    A la conquête du monde

    La compagnie algérienne ambitionne, en fait, de réaliser 30% de son CA à l’international à l’horizon 2015 et la dernière découverte de pétrole en Lybie semble réconforter ses responsables. «Nous produisons actuellement 5.000 barils/jour au Pérou.

    Nous sommes également en train de développer un autre gisement dans ce même pays d’une capacité de 10.000 barils/jour», révèle le patron de la Sonatrach. Revenant à la récente découverte de pétrole en Lybie, il a signalé que c’était une découverte à priori «moyenne».

    Des études pour l’évaluation de ce gisement sont en cours. «Le nouveau forage contient deux réservoirs: le premier à une capacité de 1.125 barils/jour, alors que le deuxième tourne autour de 1.000 b/j», souligne-t-il. Interrogé sur le coût de ce programme de déploiement à l’international, Mohamed Meziane a dévoilé que Sonatrach a consacré 1,6 milliard de dollars pour le développement de ces activités à l’international pour la période 2009/2013.

    Pour la seule année en cours, la compagnie a investi 300 millions de dollars pour ces activités d’exploitation, de services et de transport à l’international. Concernant la répartition de ce montant, 30% partent pour l’amont (exploitation et production) alors qu’entre 38 à 48% sont destinés au transport. Pour cette dernière activité, la compagnie avait investi dans le projet Medgaz qui pourra être réceptionné en novembre prochain.

    Elle a aussi investi dans le Galsi et s’intéresse au projet du gazoduc transsaharien (Trans-Saharan Gas Pipeline), un projet ambitieux visant à approvisionner l’Europe par le gaz du Nigeria via une canalisation de 4.200 km. Questionné sur l’opportunité d’investir près de 2 milliards de dollars à l’international au moment où les cours des hydrocarbures sont en baisse, Mohamed Meziane rétorque «nous devons prendre certains risques pour gagner plus».

    Le Financier
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