Un véritable matelas de pétrodollars ! Avec ses 17 milliards $ à la banque, l'entreprise pétrolière publique Sonatrach contribue massivement à isoler l'Algérie des effets de la crise internationale, selon le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI). La Sonatrach réalise en effet la moitié des investissements dans le pays. Les réserves engrangées par la compagnie, ajoutées à la mirifique épargne étatique – 60 milliards $, versés au Fonds de régulation des recettes – permettront ainsi à l'Algérie de maintenir le Programme d'investissement public (PIP) même en cas de chute des cours du baril. Une chance, puisque le PIP représente la quasi-totalité de la croissance hors hydrocarbures. Le FMI note également que "le rapatriement des bénéfices [par les sociétés étrangères], qui pourrait avoir augmenté avec la crise, représente une ponction des réserves nationales inférieure à 1%". Ce qui laisse songeur sur l'impact réel des récentes directives du premier ministre Ahmed Ouyahia visant à freiner ces rapatriements.
MAGHREB CONFIDENTIEL
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