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L'Otan expulse deux diplomates russes pour espionnage

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  • L'Otan expulse deux diplomates russes pour espionnage

    La Russie a vivement protesté contre l'expulsion par l'Otan de deux diplomates russes rattachés au siège bruxellois de l'Alliance atlantique et promis une réponse "sévère et déterminée".

    "Deux diplomates russes ont été avisés qu'ils n'étaient plus les bienvenus ici", a dit un diplomate de l'Alliance qui a requis l'anonymat.

    Il a précisé que la mesure était liée à la condamnation à douze ans et demi de prison pour espionnage et haute trahison, le 25 février à Tallinn, d'un haut fonctionnaire du ministère estonien de la Défense, Herman Simm.

    Simm, 61 ans, arrêté en septembre dernier, avait eu accès entre 1995 et 2006 à des documents ultraconfidentiels, concernant notamment l'Alliance atlantique. Il a été condamné pour avoir remis plus de 2.000 pages d'informations au SVR, le service russe du renseignement extérieur.

    L'expulsion des deux diplomates a été ordonnée mercredi, le jour même où l'Otan et Moscou renouaient avec leurs contacts officiels pour la première fois depuis le bref conflit russo-géorgien d'août 2008.

    Le ministère russe des Affaires étrangères a protesté en qualifiant l'expulsion de ses ressortissants de "grossière provocation".

    "Cette action choquante contredit fondamentalement les déclarations de la direction de l'Otan qui se dit prête à normaliser ses liens avec la Russie", a-t-il encore souligné.

    L'ambassadeur de Russie auprès de l'Otan, Dmitri Rogozine, qui a promis une réponse "sévère et déterminée", a assuré que les deux diplomates russes n'étaient pas des espions et a vu dans cette décision une tentative pour miner les efforts de rapprochement entre Moscou et Washington.

    CONTEXTE TENDU

    Cette expulsion intervient dans un contexte déjà tendu: la Russie dénonce depuis plusieurs jours une autre "provocation" de l'Otan, l'organisation par l'Alliance de vastes manoeuvres militaires en Géorgie du 6 mai au 1er juin.

    L'Abkhazie et l'Ossétie du Sud, deux provinces géorgiennes sécessionnistes reconnues comme indépendantes par Moscou, ont confié jeudi à Moscou la défense de leurs frontières avec la Géorgie.

    Les autorités estoniennes n'ont jamais précisé pour quelle puissance étrangère travaillait Herman Simm mais la presse locale a montré du doigt la Russie voisine.

    L'Estonie, ancienne république soviétique, a rejoint l'Otan en 2004.

    Selon le Financial Times, l'un des diplomates expulsés est le fils de Vladimir Chijov, ambassadeur de Russie auprès de l'Union européenne. L'Otan a refusé de commenter ces informations.

    Le Financial Times précise que les deux diplomates expulsés ne sont pas directement impliqués dans l'affaire estonienne, mais que celle-ci a fait de tels dégâts pour la sécurité de l'Otan que cette dernière se devait d'accomplir un geste fort.

    La presse estonienne a déclaré que les documents transmis par Simm comprenaient des informations sur les systèmes d'information et de communication, la sécurité, les services de renseignement et de contre-espionnage et la politique de défense de plusieurs pays étrangers et organisations internationales.

    source : Reuters
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