Décolonisation et propagande algérienne
Publié le : 28.04.2009 | 16h38
Dans leur rage à mettre en doute le processus de règlement des Nations unies au Sahara, à faire feu de tout bois contre le Maroc, certains organes de presse algériens en viennent à déformer la réalité historique et juridique, avec cette conséquence de fourvoyer ainsi leur opinion publique . «Le conflit du Sahara occidental est un problème de décolonisation», s'ingénie à écrire et à publier certains d'entre eux, et non certes des moindres.
Cela traduit une méconnaissance ahurissante du dossier, mais surtout une volonté délibérée de tromper l'opinion internationale. Dans l'une de ses résolutions pertinentes, adoptées dans les années soixante, l'ONU estimait que tout contentieux territorial devait, de préférence, être résolu à travers la négociation entre les parties en conflit. Autrement dit entre la puissance coloniale occupante et l'ayant-droit. Cette vision juridique était d'autant plus privilégiée par les Nations unies que l'époque était, en effet, traversée, secouée par une série de conflits d'indépendance et par des revendications nationales.
Mieux : l'Algérie actuelle n'était pas encore née que déjà, des années auparavant, le Maroc avait posé à l'ONU sa revendication territoriale sur ses provinces du sud et pressait l'Espagne du général Franco à les lui rétrocéder. Le polisario n'existait pas non plus et la seule revendication concernant le Sahara relevait du Royaume du Maroc dont plusieurs requêtes et résolutions de l'ONU témoignent encore d'une existence et d'une légitimité historique et juridique. La négociation entre puissance occupante et pays qui réclame son territoire était, aux yeux des responsables de l'organisation mondiale, un recours heureux, mais aussi un modèle de règlement.
Les combattants algériens, du Front de libération nationale (FLN) ou autres, ceux du Gouvernement révolutionnaire provisoire algérien (GRPA) avaient été les premiers à négocier avec le gouvernement de la France à Meulin et Evian avant d'arracher l'indépendance de leur pays en juillet 1962. L'ONU a applaudi le succès du processus, comme elle l'a fait un peu partout ailleurs dans le cadre d'une décolonisation inscrite dans le mouvement de l'histoire. En Afrique, en Asie et dans le monde arabe, le mouvement de décolonisation empruntait la même voie de négociation.
Jusqu'à l'année 1973, date à laquelle les services de renseignements algériens et ceux du général Viguri, commandant des forces d'occupation espagnoles au Sahara, créèrent le polisario, aucun autre pays, ni mouvement ni puissance, ne pouvait sans s'exposer au ridicule revendiquer un territoire qui, de tous âges et depuis la nuit des temps, est demeuré une partie constituante du Royaume du Maroc, sur lequel des millions de documents ont été écrits, mettant en exergue les liens de sang et de droit avec le Maroc.
Faut-il rappeler pour rafraîchir la mémoire de nos confrères algériens –et comme l'attestent tous les documents officiels pour peu qu'ils puissent retenir un tant soit peu leur indulgent regard– qu'en 1955, alors que l'Algérie était encore «un département français», le gouvernement français proposa à S.M. Mohammed V le règlement du problème du Sahara marocain alors assimilé à l'OCRS, vaste espace désertique allant du Maroc à la frontière tunisienne créé par la France à la fois pour ses richesses souterraines et pour les expériences nucléaires. Ne faut-il pas aussi rappeler par la même occasion que feu Mohammed V opposa un refus catégorique à la proposition française de récupérer tout de suite notre Sahara. Il avait argué que le problème serait discuté et résolu une fois que «nos frères algériens deviendraient indépendants».
Les dirigeants algériens, cultivant le cynisme, oublieront jusqu'au précieux soutien que le Maroc apportait à leur lutte de libération, qu'il a servi d'arrière-base logistique aux combattants du FNL, que Houari Boumedienne, Abdelaziz Bouteflika et autres étaient installés à Oujda et que la France menaçait à chaque fois de jeter ses foudres contre lui… Lorsque fut constituée l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) en 1960-61, le Royaume du Maroc, qui en fut le cofondateur, ne signa la Charte panafricaine que sous réserve que la clause de «l'intangibilité des frontières héritées du colonialisme (ou de la décolonisation)» ne fût pas invoquée quelque jour comme un argument contre sa revendication sur le Sahara, posée sur les bureaux de l'ONU en…1955 déjà… Si injustice territoriale ait été jamais commise, ce fut à coup sûr contre le Maroc, car les cartographes et les militaires coloniaux, qui s'étaient inspirés sans doute des méthodes d'un Clemenceau, n'avaient de cesse de s'amuser à tailler sur des cartes des territoires, à déplacer des populations, à fabriquer enfin des « bombes à retardement »…Que nos confrères algériens veuillent bien s'y pencher un peu plus et aller au-delà du décor en carton-pâte que les propagandistes leur dessinent.
Par LE MATIN
Publié le : 28.04.2009 | 16h38
Dans leur rage à mettre en doute le processus de règlement des Nations unies au Sahara, à faire feu de tout bois contre le Maroc, certains organes de presse algériens en viennent à déformer la réalité historique et juridique, avec cette conséquence de fourvoyer ainsi leur opinion publique . «Le conflit du Sahara occidental est un problème de décolonisation», s'ingénie à écrire et à publier certains d'entre eux, et non certes des moindres.
Cela traduit une méconnaissance ahurissante du dossier, mais surtout une volonté délibérée de tromper l'opinion internationale. Dans l'une de ses résolutions pertinentes, adoptées dans les années soixante, l'ONU estimait que tout contentieux territorial devait, de préférence, être résolu à travers la négociation entre les parties en conflit. Autrement dit entre la puissance coloniale occupante et l'ayant-droit. Cette vision juridique était d'autant plus privilégiée par les Nations unies que l'époque était, en effet, traversée, secouée par une série de conflits d'indépendance et par des revendications nationales.
Mieux : l'Algérie actuelle n'était pas encore née que déjà, des années auparavant, le Maroc avait posé à l'ONU sa revendication territoriale sur ses provinces du sud et pressait l'Espagne du général Franco à les lui rétrocéder. Le polisario n'existait pas non plus et la seule revendication concernant le Sahara relevait du Royaume du Maroc dont plusieurs requêtes et résolutions de l'ONU témoignent encore d'une existence et d'une légitimité historique et juridique. La négociation entre puissance occupante et pays qui réclame son territoire était, aux yeux des responsables de l'organisation mondiale, un recours heureux, mais aussi un modèle de règlement.
Les combattants algériens, du Front de libération nationale (FLN) ou autres, ceux du Gouvernement révolutionnaire provisoire algérien (GRPA) avaient été les premiers à négocier avec le gouvernement de la France à Meulin et Evian avant d'arracher l'indépendance de leur pays en juillet 1962. L'ONU a applaudi le succès du processus, comme elle l'a fait un peu partout ailleurs dans le cadre d'une décolonisation inscrite dans le mouvement de l'histoire. En Afrique, en Asie et dans le monde arabe, le mouvement de décolonisation empruntait la même voie de négociation.
Jusqu'à l'année 1973, date à laquelle les services de renseignements algériens et ceux du général Viguri, commandant des forces d'occupation espagnoles au Sahara, créèrent le polisario, aucun autre pays, ni mouvement ni puissance, ne pouvait sans s'exposer au ridicule revendiquer un territoire qui, de tous âges et depuis la nuit des temps, est demeuré une partie constituante du Royaume du Maroc, sur lequel des millions de documents ont été écrits, mettant en exergue les liens de sang et de droit avec le Maroc.
Faut-il rappeler pour rafraîchir la mémoire de nos confrères algériens –et comme l'attestent tous les documents officiels pour peu qu'ils puissent retenir un tant soit peu leur indulgent regard– qu'en 1955, alors que l'Algérie était encore «un département français», le gouvernement français proposa à S.M. Mohammed V le règlement du problème du Sahara marocain alors assimilé à l'OCRS, vaste espace désertique allant du Maroc à la frontière tunisienne créé par la France à la fois pour ses richesses souterraines et pour les expériences nucléaires. Ne faut-il pas aussi rappeler par la même occasion que feu Mohammed V opposa un refus catégorique à la proposition française de récupérer tout de suite notre Sahara. Il avait argué que le problème serait discuté et résolu une fois que «nos frères algériens deviendraient indépendants».
Les dirigeants algériens, cultivant le cynisme, oublieront jusqu'au précieux soutien que le Maroc apportait à leur lutte de libération, qu'il a servi d'arrière-base logistique aux combattants du FNL, que Houari Boumedienne, Abdelaziz Bouteflika et autres étaient installés à Oujda et que la France menaçait à chaque fois de jeter ses foudres contre lui… Lorsque fut constituée l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) en 1960-61, le Royaume du Maroc, qui en fut le cofondateur, ne signa la Charte panafricaine que sous réserve que la clause de «l'intangibilité des frontières héritées du colonialisme (ou de la décolonisation)» ne fût pas invoquée quelque jour comme un argument contre sa revendication sur le Sahara, posée sur les bureaux de l'ONU en…1955 déjà… Si injustice territoriale ait été jamais commise, ce fut à coup sûr contre le Maroc, car les cartographes et les militaires coloniaux, qui s'étaient inspirés sans doute des méthodes d'un Clemenceau, n'avaient de cesse de s'amuser à tailler sur des cartes des territoires, à déplacer des populations, à fabriquer enfin des « bombes à retardement »…Que nos confrères algériens veuillent bien s'y pencher un peu plus et aller au-delà du décor en carton-pâte que les propagandistes leur dessinent.
Par LE MATIN
Commentaire