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Maroc: Esclavagisme>> Rapport. Le drame des petites bonnes

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  • Maroc: Esclavagisme>> Rapport. Le drame des petites bonnes

    Elles sont entre 66.000 et 88.000. Certaines souffrent de maltraitance, de misère et de harcèlement sexuel. Human Rights Watch pointe du doigt les autorités marocaines qui tardent à endiguer cette forme de traite humaine.

    Ils sont, globalement, 518.000 marocains de moins de 15 ans à enterrer leur vie d'enfants dans un boulot au noir. Dans le lot, elles sont entre 66.000 et 88.000 petites “Cosette” à travailler comme domestiques. Pourtant, les textes sont clairs. Selon la convention des Droits de l'enfant, ratifiée par le Maroc, “un enfant ne peut occuper un
    travail à partir de 12 ans, que dans un cadre familial et dans des conditions saines”. Faire la petite bonne au Maroc, selon le dernier rapport de Human Rights Watch (HRW)*, c'est se tuer à la tâche chez un employeur sans merci, 14 à 18 heures par jour, moyennant 40 centimes l'heure. On n'est pas loin de l'esclavagisme, et très loin de la dérogation prévue par le Code du travail marocain. Né après des décennies de tractations le 8 décembre 2003, ce texte n'autorise les moins de 16 ans à “travailler que 10 heures par jour, dont 1 heure de pause”. Nuance, il ne s'agit, dans cette clause, que de travail agricole, industriel ou artisanal. Et les petites bonnes là-dedans ?
    “Un texte de loi était prévu en décembre 2005 pour les travailleurs domestiques, explique un acteur associatif, mais puisque les droits de l'enfant n'y sont pas suffisamment protégés, il reste en ballottage entre les ministères”. Ici et là, on justifie son incapacité à venir à bout du fléau. Au ministère de l'Emploi, les quelque 300 inspecteurs en poste ne suffiraient pas pour contrôler, outre les entreprises, les ménages. Le comble, explique Khalid Belkoh de l'Espace associatif, est qu'ils “ne sont pas outillés pour définir ce qu'est la maltraitance d'une petite bonne et n'ont aucun moyen pour vérifier le nombre d'heures de travail qu'elle effectue”. Au secrétariat d'état de la solidarité et la famille, la section “enfants” est le parent pauvre. Il n'y a rien à en attendre. Et au département de la Justice, rapporte HRW, “les procès sont rares, d'autant qu'il faudrait à chaque fois deux témoins pour prouver le tort causé à la petite bonne par son employeur”. Bref, même si une loi venait à être votée, rien ne prouve qu'elle sera appliquée. Pourtant, remarque Lahcen Haddad, “ce que rapporte HRW ressemble fort bien à de la traite humaine”. D'où la série de mises en demeure que comprend le rapport (lire encadré), où les autorités marocaines sont sommées de prendre l'affaire plus au sérieux.

    Constats de violence
    Transformer une fille de 7 ans en source de rente familiale au lieu de lui donner sa chance à l'école, voilà la première violence (sociale) que subit la population étudiée. HRW ne s'attarde pas trop sur ce qui se passe en amont, dans le rural. D'autres enquêtes préalables, comme celle menée par Fafo et Save the Children en 2001, avaient noté que “les filles et leurs parents considéraient le travail domestique chez un employeur comme une alternative à l'école, non comme une activité complémentaire”. Dans un atelier organisé par des associations de Droits de l'enfant, “les petites bonnes citent souvent l'absentéisme des enseignants, la violence en classe, comme les premières raisons qui les poussent à quitter l'école et à se réfugier dans le travail”, rapporte Lahcen Haddad. HRW en prend note et ajoute que dans les douars, “la scolarisation des mères, tout comme l'accès à l'eau potable et à l'électricité, réduisent de 15 % les chances des petites filles à devenir des bonnes en ville”. Et que fait l'état ? Il prodigue à une infime minorité deux heures par semaine de cours dans le cadre de l'enseignement informel. Un cache-misère, quoi. D'autant que la Convention des droits de l'enfant adoptée par le Maroc stipule que “le travail des enfants de moins de 14 ans n'est autorisé que par intermittence, après l'école”. Certes, l'employeur refuse souvent de jouer le jeu. Mais il revient aux autorités de l'y astreindre.
    En attendant, HRW met l'accent sur les violences réelles que subit la petite bonne quotidiennement. Battues au fil électrique (Najat, 11 ans), la tête écrasée contre le mur (Saïda, 15 ans), les témoignages de filles maltraitées abondent. Une ONG dit “recevoir une centaine de griefs par mois, de petites bonnes essentiellement, provenant de douars indigents autour de Marrakech”. Certes, les petites filles interrogées attestent que les familles de classes moyennes sont plus clémentes que celles de la classe bourgeoise, car plus enclines à se rapprocher de leurs jeunes employées, alors que les plus fortunés les traitent comme des servantes. Ceci dit, la discrimination est monnaie courante. Elle se traduit par des nuits passées à la cuisine, un travail sans répit, pas de télé, des punitions à la chaîne et bien d'autres joyeusetés. Or, selon l'Organisation internationale du travail, dont les principes sont adoptés par le Maroc, “être battu, avoir droit aux restes du repas de la famille, travailler la nuit, ne pas avoir droit de quitter la maison, cela veut dire que l'enfant travaille sous des conditions contraignantes et inadmissibles”. Mais bon, au ministère de l'Emploi, concerné au premier chef, la réponse est toute prête : “Rien ne nous permettrait de violer l'espace privé des gens pour s'enquérir de l'Etat de santé d'une petite bonne prétendument séquestrée”. Et voilà qui justifie le statu quo.
    Or, la violence prend des formes encore plus extrêmes d'exploitation ou au moins de harcèlement sexuel. Explication : ces jeunes filles ont tendance à dire “hadir” (d'accord) à tout ce que leur demandent leurs bienfaiteurs. “Même lorsqu'elles n'ont pas été victimes de viol, elles sont vulnérables à l'exploitation sexuelle, parce qu'elles sont en quête d'une tendresse dont elles ont été privées dans leur enfance”, note Clarissa Bencomo, l'enquêtrice de HRW. Le rapporteur spécial des Nations Unis chargé du droit des enfants, a conclu, dès 2002, qu'il y avait au Maroc “un taux élevé de viols et de mauvais traitements des petites bonnes”. Le comble est que même lorsqu'elles y échappent, elles ne sont pas sauvées pour autant. La preuve, 36% des bénéficiaires d'une association de mères célibataires sont d'anciennes petites bonnes. Donnée que corrobore une étude gouvernementale menée en 2002 sur la région de Casablanca : “la plupart des mères non mariées ont été domestiques dans une vie antérieure”. Est-ce une fatalité ? HRW considère, enquêtes de terrain à l'appui, que “le statut de petite bonne mène soit à la rue, au mariage précoce, à la prostitution ou à un trouble psychologique insurmontable”.

    Vœux d'impuissance
    Payées entre 200 et 300 DH par mois, en moyenne, ces filles de moins de quinze ans, s'entendent souvent dire : “Je te paie juste par amitié (pitié !) pour tes parents” (Saïda, 15 ans). Sachant que ces filles ont souvent du mal à sortir du cycle infernal de la dépendance matérielle, HRW estime qu'elles sont prises au piège d'un système sans merci. Lequel ? “Celui de la mondialisation, explique l'économiste Mehdi Lahlou. Puisque nous faisons partie des pays non compétitifs qui emploient les enfants, à bas salaires, pour rester dans la course”. L'explication est d'autant plus valide que les petites bonnes représentent 72% des enfants qui travaillent dans les villes, selon une étude gouvernementale.
    Ces petites filles sont également prisonnières d'un système d'intermédiaires. Les samsara sont les seuls contacts directs de ces bonnes, mais puisqu’intéressés, ils ne peuvent les protéger des abus de leurs employeurs. Même lorsqu'elles veulent fuir leur destin, les intermédiaires leur brouillent les pistes et les empêchent de retourner chez leurs parents. Elles sont par ailleurs victimes d'un système judiciaire défaillant et injuste. “Même lorsque des parents récupèrent une fille battue, brûlée et mal en point psychologiquement, ils ne vont pas porter plainte parce qu'ils considèrent cela comme une perte de temps”, note Bencomo. Enfin, ces filles sont otages d'un système qui ne donne pas de primauté à la législation et aux conventions internationales. Résultat, l'état a beau ratifier les textes, ils restent lettre morte.

    TelQuel

  • #2
    maltraitance! qui a dit ca?

    je suis sur que chicha and Co ont toujours eus des bonnes de 10 ans et ils les traitent comme leurs propres enfants.

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    • #3
      Ces petites filles sont également prisonnières d'un système d'intermédiaires. Les samsara sont les seuls contacts directs de ces bonnes, mais puisqu’intéressés, ils ne peuvent les protéger des abus de leurs employeurs. Même lorsqu'elles veulent fuir leur destin, les intermédiaires leur brouillent les pistes et les empêchent de retourner chez leurs parents. Elles sont par ailleurs victimes d'un système judiciaire défaillant et injuste. “Même lorsque des parents récupèrent une fille battue, brûlée et mal en point psychologiquement, ils ne vont pas porter plainte parce qu'ils considèrent cela comme une perte de temps”, note Bencomo
      ce sont les memes structures et methodes de l esclavagisme!

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      • #4
        Ceci est le numéro 207, il date de quelle année ? 2003 ? car le volume de cette semaine est le 370.

        Voila de quoi éclairer et ne pas faire tromper l'opinion publique sur la situation actuelle (2009):
        Travail des «bonnes»

        Deux textes de loi dans le pipe

        · Des peines lourdes pour les contrevenants


        · Des amendes de 10 à 50.000 DH


        La problématique du travail des mineurs refait surface. Le département du Développement social, de la Famille et de la Solidarité vient de finaliser un nouveau projet de loi sur l’emploi des enfants de moins de 15 ans. Cette fois-ci, pour tracer les modalités de lutte contre un phénomène très enraciné dans ce qui est devenu le «nouveau modèle» de la famille marocaine. «Nous voulons mettre un terme aux violations féroces dont font l’objet nos enfants», s’insurge Nouzha Skalli, ministre de tutelle. Désormais, l’Etat compte sévir contre les contrevenants. L’emploi des bonnes de moins de 15 ans sera puni par une amende de 10.000 à 15.000 DH. En cas de récidive, l’amende sera doublée tandis que l’employeur risque un emprisonnement de 6 à 8 mois. Selon Nouzha Skalli, le texte, déposé il y a quelques jours au Secrétariat général du gouvernement (SGG), vient incriminer l’emploi des enfants et renforcer l’arsenal juridique. Les textes existants, code du travail compris, n’ont pas pour autant résolu le problème. «Le travail des mineurs reste monnaie courante. Il est souvent pratiqué dans des conditions lamentables. Les lois en vigueur ne protègent pas suffisamment les enfants», souligne Fouzia Assouli, présidente de la Ligue de défense des droits de la femme (LDDF). A cet effet, le projet vient étendre ses sanctions aux intermédiaires.

        Ceux-ci, avec ou sans l’autorisation des parents, seront sanctionnés par une amende allant de 20.000 à 50.000 DH en cas d’emploi d’un enfant de moins de 15 ans. L’amende est doublée en cas de récidive avec un emprisonnement de 1 à 3 ans, ou l’une des deux peines. La responsabilité n’épargne pas non plus les parents et tuteurs. Dans ce cas, l’amende varie entre 1.000 et 2.000 DH. Elle est doublée pour le récidiviste d’un emprisonnement allant de 6 mois à 1 an.
        Une fois adoptée, la loi ne prendra effet qu’après une période transitoire de 1 an, à compter de la date de sa publication au Bulletin officiel. Nouzha Skalli tient à préciser que les dispositions de ce texte sont en dehors du champ d’intervention du ministère de l’Emploi. Ce dernier vient, à son tour, d’élaborer un projet de loi sur les conditions de travail et d’emploi du personnel domestique. Dans cette mouture, la signature d’un contrat de travail entre nourrice ou femme de ménage et l’employeur est indispensable. Le contrat doit impérativement se conformer aux conditions du Dahir des obligations et des contrats (DOC). Pour s’assurer de la mise en oeuvre de la loi, le département de Jamal Rhmani a créé un réseau de 43 coordinateurs régionaux. L’objectif étant de contrôler son application. Les deux textes viennent d’être mis dans le circuit législatif.

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        • #5
          Ceci est le numéro 207, il date de quelle année ? 2003 ? car le volume de cette semaine est le 370.
          et tui croi honnetzement que que la situation a chnage apres 5 ans, dans un Royaume ou les parents envoi toutjours leurs enfants tenter l immigration clandestine vers l europe!

          tiens, l enfance marocaine en 2008 poussee a la debauche, a la prostitution etc:, un article triste sur le Spiegel Online!



          MAROKKOS KINDERFLÜCHTLINGE
          Das Paradies in Sichtweite

          Von Susanne Sporrer, Tanger

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          • #6
            On veut faire diversion pour faire oublier le vrai esclavagisme à Tindouf où les personnes sont achetées et vendues comme du bétail avec droit de vie où de mort.

            Les petites bonnes au Maroc sont volontairement "lâchées" par leur famille non sous la contrainte mais pour gagner de l'argent et ,dans leur esprits, pour voir leur filles vivre en ville dans de meilleurs conditions .

            Tout dépend des familles chez qui ces fillettes atterrissent car il y a des familles qui ont fini par les adopter , prendre en charge leur scolarisation.

            C'est le cas d'une famille que je connais et qui , dernièrement ,a pris en charge l'intégralité d'une opération du cœur de la fillette qui leur a couté la peau des fesses.

            Ceci dit cette pratique doit cesser car l'endroit de ces fillettes ,c'est l'école car toutes les familles qui reçoivent ces fillettes ne sont pas aussi généreuses .

            Mais c'est pas la peine de jouer aux voisins "Suisses" outrés .

            Cette situation est prise trés au serieux au Maroc pour fixer les filles dans leur douar.
            -Offre de vivres à la famille à condition d'envoyer la fille à l'ecole.
            -Construction de foyers pour la fille rurale pour l'heberger la semaine durant.

            Il y a aussi des ONG qui sont trés impliquées pour combattre cette pratique et qui ont meme été primées.

            Une ONG marocaine reçoit le prix des droits de l'Homme de la République française


            La secrétaire d'Etat française chargée des droits de l'Homme, Mme Rama Yade, a remis récemment à Paris, le "Prix international des droits de l'Homme de la République française 2008", à la Fondation Orient Occident, une ONG marocaine active dans le domaine socio-éducatif.

            Ce prix a été remis par la responsable française à Mme Yasmina Filali, présidente de la Fondation Orient Occident, pour son projet de sensibilisation et de lutte contre le travail domestique des enfants et ce, à l'occasion du 60è anniversaire de la proclamation de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.

            Cette ONG, qui mène plusieurs actions notamment dans le domaine de lutte contre le travail des petites bonnes, préconise entre autres l'adoption des critères de l'Organisation internationale du travail en vue d'éliminer les pires formes de travail de cette frange de la société.

            L'association tunisienne des femmes démocrates, l'Organisation somalienne des femmes pour le développement, l'association pour la protection de l'enfant de la guerre au Liban et l'association Ouzbèke (club des cœurs ardents) ont reçu le même prix, qui a été créé en 1988 pour soutenir des projets concrets visant la promotion des droits de l'Homme.

            MAP

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            • #7
              et tui croi honnetzement que que la situation a chnage apres 5 ans, dans un Royaume ou les parents envoi toutjours leurs enfants tenter l immigration clandestine vers l europe!
              Non elle n'a pas changé, elle s'est seulement améliorée sur le volet du travail des mineurs, moi je vis sur place.

              L'immigration clandestine est presque réglée, seule une infime minorité persiste à le faire, le Maroc aujourd'hui est plus un pays de transit et d'immigration qu'un pays d'émigration -clandestine-.

              tiens, l enfance marocaine en 2008 poussee a la debauche, a la prostitution etc:, un article triste sur le Spiegel Online!
              Je crois que tu t'es mal exprimé, il n'y a pas de pousser un enfant à la débauche ou la prostitution.

              Si tu veux parler de la débauche ou la prostitution des enfants, le Maroc ce n'est pas le bon pays où tu retrouveras ça.

              Je dois d'abord m'attaquer à l'allemand.

              Commentaire


              • #8
                Ceci dit cette pratique doit cesser car l'endroit de ces fillettes ,c'est l'école
                c est la seule phrase plein de sens, mais tou le monde le sais ca!!, malheuresuement ce n est pas l ecole qui est propose a ces gamins par le Maroc, mais contrainst a prendre des flouka a destination de l europe, !
                et tu trouves toujours des certians en train de trouver des justification, de cacher le soleil par un tamis, de te sortir des articles sur les harrags en algerie, alors qu on parle de gamins ici qui ne sont pas a l ecole , mais maltraites, abuses, tenu en esclaves, ou qunad ils sont de la chnace, ils trouvent une flouka pour fuire le Maroc ou ils ne pas de place dedans!

                Commentaire


                • #9
                  http://s2b.directupload.net/images/090501/vid6bi6n.jpg

                  http://www.spiegel.de/politik/auslan...564387,00.html

                  MenBerline


                  ...................................

                  J'ai pas envie de jouer au fouille m.erde

                  Tu peux nous garantir que ce genre de cliché n'existe pas en Algérie ?

                  Commentaire


                  • #10
                    Je crois que tu t'es mal exprimé, il n'y a pas de pousser un enfant à la débauche ou la prostitution.
                    l article parl de parensts marocain qui organisent la fuite en flouka de leur petits enfants vers l euroipe, pour cause que les mineurs ne risquent rien en cas d etre attarqpe´par la police en espagne!

                    Si cela n est pas etre pousser par la pauvrte, je ne crois pas que ces malheureus parents le font par pliasir! tu ne crois pas!?

                    Commentaire


                    • #11
                      Alien

                      A nouveau des mensonges du gouvernement marocain. Même le journal Jeune Afrique, lors d'un article récent, insinue que 70% des salariés marocains ne rêvent que d'immigrer. De plus, l'année dernière encore, l'Espagne avait accordé un permis de travail à 13 000 femmes marocaines pour la récolte maréchaîre et on peut se demander pourquoi ce sexisme et pas des hommes?
                      _________________________

                      Belges au Maroc, Marocains en Belgique

                      Les autorités marocaines le répètent inlassablement : les enfants des précédentes migrations sont attendus au « pays » pour contribuer à son développement économique. Pourtant, certains n’y ont plus mis les pieds depuis dix ans. D’autres ne parlent pas arabe. Peu importe, le royaume chérifien entretient le mythe de leur retour. Mais, alors qu’une frange de la population belge les perçoit toujours comme des sous-citoyens, ils s’impliquent – tant bien que mal – dans l’avenir de leur Belgique.

                      http://www.monde-diplomatique.fr/2006/02/BAILLY/13207

                      Commentaire


                      • #12
                        MenBerline
                        l article parl de parensts marocain qui organisent la fuite en flouka de leur petits enfants vers l euroipe, pour cause que les mineurs ne risquent rien en cas d etre attarqpe´par la police en espagne!

                        Si cela n est pas etre pousser par la pauvrte, je ne crois pas que ces malheureus parents le font par pliasir! tu ne crois pas!?
                        ------------------------------------------------------


                        L'immigration clandestine n'est pas seulement conduite par la pauvreté mais par aussi le désespoir et la précarité sociale.
                        C'est un peu datant, le phenomene vieillit au Maroc et n'est presque plus d'actualité depuis quelques 4 à 5 ans, ce que j'avais dit là dessus (je ne le répéterai plus ) :
                        " L'immigration clandestine est presque réglée, seule une infime minorité persiste à le faire, le Maroc aujourd'hui est plus un pays de transit et d'immigration qu'un pays d'émigration -clandestine-."


                        Mouahnacid
                        A nouveau des mensonges du gouvernement marocain. Même le journal Jeune Afrique, lors d'un article récent, insinue que 70% des salariés marocains ne rêvent que d'immigrer. De plus, l'année dernière encore, l'Espagne avait accordé un permis de travail à 13 000 femmes marocaines pour la récolte maréchaîre et on peut se demander pourquoi ce sexisme et pas des hommes?
                        -------------------------------------------------------------


                        Avant de débattre, il faut que tu recherches la différence entre immigration et immigration clandestine.
                        Dernière modification par alien, 01 mai 2009, 21h35.

                        Commentaire


                        • #13
                          == MODERATION==
                          Evitez le spam, la provocation, les hors sujets. Relisez ET respectez la charte.
                          Dernière modification par chicha51, 01 mai 2009, 21h43.

                          Commentaire


                          • #14
                            Maintenant descend de ta tour d'ivoire ,monsieur le "germanique" , et admire ceci.

                            J'espère que ça va te donner à réfléchir avant de jouer au coq la prochaine fois.
                            Chicha, ce n est pas avec des articles sur la pauvrete en algerie et les gaimisn vendeurs de tous et de rien du tout que tu cachera la misere des enfants marocains : des "Objet" a vendre et a acheter par les smasra!
                            revelles toi, on parle ici de l enfance marchandise et non de la pauvrte que tu trouves partout dans le monde sous differentes forma!!

                            "Maroc : Ces enfants marchandises



                            Chaque année, au Maroc, des enfants sont vendus ou loués à des fins de mendicité, de prostitution, d’esclavage, ou encore de transport de stupéfiants. Plongée dans l’univers glauque du trafic d’enfants.

                            Pour 250 dirhams par mois, Khadija, 8 ans, a quitté son douar natal aux environs de Khmiss Zmamra pour travailler comme petite bonne chez une riche famille d’El Jadida. Son petit frère Ali, 6 ans, envoyé chez une cousine éloignée à Fès, travaille dans un atelier de menuiserie pour 10 dirhams par jour. A Casablanca, Asmae et Hasnae, deux sœurs jumelles, 5 ans, elles, sont louées quotidiennement par leur mère à une mendiante, à raison de 70 dirhams la semaine. A Tétouan, Zakaria, 14 ans, livre quotidiennement les clients d’un petit caïd de la ville en stupéfiants, moyennant une petite commission d’une dizaine de dirhams.

                            Brahim, 12 ans, chapeauté par un proxénète, passe ses soirées aux abords des sites touristiques de Marrakech dans l’espoir de racoler un généreux pédophile étranger, à raison de 200 dirhams la prestation. A 15 ans, Loubna vend ses charmes juvéniles auprès de touristes moyen-orientaux à Agadir, pour 500 dirhams la passe… Khadija, Brahim, Asmae, Hasnae, Zakaria et Loubna, comme des milliers d’autres enfants au Maroc, ignorent ce que les mots enfance, scolarité et liberté veulent dire.

                            Leur existence ne ressemble pas à un conte de fées. Loin de là. Car même dans les légendes médiévales les plus effroyables, la vie des enfants maltraités connaît un dénouement heureux. Or ces enfants, enrôlés malgré eux dans la spirale infernale du crime organisé, de l’argent dit « facile », finiront majoritairement, une fois adultes, à la rue. Prostitués, mendiants, vagabonds, mères célibataires démunies, petits délinquants ou criminels notoires à leur tour. Ou, au meilleur des cas, misérables et illettrés, besogneux marqués à vie par les pires séquelles physiques et psychologiques d’un destin peu enviable.

                            Le trafic d’enfants, sans pour autant revêtir l’ampleur qu’il peut avoir dans d’autres régions du monde, existe bel et bien au Maroc et engendre des profits considérables. Logique. Contrairement aux « marchandises » classiques, un être humain peut être commercialisé à plusieurs reprises et constituer ainsi une source de revenu permanente.

                            Encore plus les enfants, corvéables à merci, dociles, agiles, habiles et en bonne santé. On peut même parler sans hésiter d’une véritable mafia organisée du trafic d’enfants. Pourtant, peu de chiffres filtrent sur le sujet et un étrange mutisme entoure cette activité criminelle.

                            Si ce n’est les faits divers relatés par la presse locale et étrangère, la montée au créneau ponctuelle de militants de la société civile et les campagnes de sensibilisation sporadiques des ministères concernés.

                            Désinvolture, laxisme, banalisation d’une inhumanité touchant essentiellement les enfants des classes défavorisées, « fardeaux sociaux » plutôt qu’enfants-rois ? A ce jour en tout cas, aucun scandale de traite « de gosses de riches » n’est venu perturber la vie tranquille de la bourgeoisie dorée marocaine. Et pour cause. Le trafic d’enfants au Maroc l’est essentiellement pour des raisons socio-économiques. Acculées par l’indigence et l’ignorance, de nombreuses familles vendent ou louent leurs enfants, quand ces derniers ne se monnayent pas d’eux-mêmes, espérant tirer quelque bénéfice de ces activités illégales. Ceci dit, les enfants, victimes et premiers concernés par cette traite ignoble, ne reçoivent qu’une ridicule part du gâteau. La majeure partie des recettes de ce trafic occulte très lucratif revient aux « parrains » et aux intermédiaires. Les visages de la traite d’enfants au Maroc sont multiples et les profits énormes.

                            Si l’on prend le cas de la mendicité, la dernière enquête menée en 2005 par la Ligue de la Protection de l’Enfance en collaboration avec l’Entraide nationale, révèle que le Maroc compte près de 500.000 mendiants professionnels permanents ou occasionnels. Parmi eux, un nombre non négligeable d’enfants (généralement âgés de moins de 7 ans), déscolarisés, utilisés par leurs mères ou loués à un tiers, dans le but d’apitoyer davantage les passants et leur soutirer un plus grand pécule (50 à 100 dirhams par jour en moyenne). 75% de ces enfants mendiants « pratiquent le métier » tout au long de l’année et seuls 3% d’entre eux sont allés à l’école jusqu’au secondaire. Nombre de ces petits mendiants sont exploités par des réseaux mafieux aux ramifications étonnantes.

                            De jour comme de nuit, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il fasse un froid de canard ou un soleil de plomb, des bébés, couchés sur des matelas en carton, assommés parfois à coups de sirop bon marché et des jeunes enfants, debout à longueur de journée, mendient ainsi aux feux rouges, dans les souks, aux abords des mosquées et sur les artères des grandes villes. Leur santé en prend évidemment un coup. Plus du tiers de ces enfants sont sujets à des maladies sérieuses et chroniques.

                            L’autre aspect majeur de la traite d’enfants dans notre pays a trait à l’exploitation sexuelle. La pauvreté et l’éclatement de la cellule familiale (divorce, alcoolisme, maltraitance, etc) sont les principales raisons qui font entrer les mineurs dans l’engrenage du marché de la chair.

                            Difficile en revanche d’obtenir des statistiques fiables et exhaustives sur ce phénomène tant il est vrai que la prostitution, de surcroît infantile, demeure fortement taboue dans notre société. Les seules données disponibles émanent des organisations non gouvernementales, qui affirment recevoir et suivre en moyenne une centaine de cas d’abus sexuels et de prostitution de mineurs par an et par grande ville. Le corps d’un enfant se vend de 5 à 2.000 dirhams, mais le prix de la prestation varie généralement entre 70 et 300 dirhams. Tout dépend de l’âge de l’enfant, de son ancienneté dans la profession et de la générosité du client. Plus l’enfant est grand et « futé », plus il se montre âpre négociateur, plus le prix de la passe augmente.

                            a suivre chicha!

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                            • #15
                              la suite Chicha:


                              "Ces mineurs, filles ou garçons, pour la plupart en rupture scolaire, travaillent seuls ou sous la « protection » d’un maquereau (et de ses rabatteurs), qui s’accapare le plus fort pourcentage de la recette quotidienne. A Marrakech et Agadir, cités touristiques par excellence, les clients pédophiles ou amateurs de chair fraîche sont essentiellement des étrangers occidentaux d’un âge avancé. Autre exploitation sexuelle, quoiqu’encore embryonnaire, l’emploi de mineurs marocains par l’industrie pornographique homo ou hétérosexuelle, filmés dans le secret des riads et des appartements des grandes villes.

                              Le Maroc n’est pas la Thaïlande, tempéreront certains. Mais qui nous garantit qu’il ne le deviendra pas, quand on sait que les touristes sexuels, même surpris en flagrant délit avec des mineurs, écopent de peines de prison et d’amendes très légères malgré la gravité de leur délit.

                              Dernier scandale en date, celui d’un Allemand, surpris par la brigade touristique d’Agadir en pleine action en compagnie d’un mineur fin 2006, récidiviste (il avait été arrêté en 2004 et libéré contre 5.000 dirhams d’amende), vient d’être condamné en appel à un an et demi de prison à peine.

                              En attendant une levée de boucliers stricte et générale contre le tourisme sexuel, la pédophilie et la prostitution des mineurs en général, des centaines voire des milliers d’enfants continueront à mettre leur vie et leur santé en sursis au nom d’une immunité qui ne dit pas son nom.

                              Une enquête réalisée en 2004 par l’Association marocaine pour le développement communautaire sur la seule ville de Marrakech révèle ainsi que plus de 50% des enfants prostitués n’exigent pas le port de préservatif, bien que 70% au moins connaissent les risques de contamination par les infections sexuellement transmissibles, dont le sida. Et, parmi ceux qui se protègent, près de 25% se disent prêts à oublier la protection si le client l’exige.

                              L’exploitation domestique, autre type de traite d’enfants, touche essentiellement les filles. D’après les statistiques de l’organisation Human Rights Watch, entre 66.000 et 88.000 fillettes travaillent comme petites bonnes dans les foyers marocains, de 14 à 18 heures par jour, moyennant 200 à 300 dirhams par mois. Surexploitation physique, maltraitance, sanctions extrêmes, mépris, discrimination, harcèlement moral ou sexuel sont souvent le lot quotidien de ces petites esclaves des temps modernes. Mis à part les rares cas de kidnapping, la plupart de ces fillettes sont louées par leurs parents, des ruraux généralement, à des familles citadines via des samsara (intermédiaires) en échange d’une ridicule “rente” mensuelle. Les garçons, eux, sont employés dans les ateliers d’artisanat ou autres activités manuelles clandestines pour des rémunérations tout aussi dérisoires. Plus au nord, ils sont utilisés par les contrebandiers et les trafiquants de drogue, généralement comme transporteurs. C’est d’ailleurs parmi les mineurs clandestins que la mafia recrute quelques-uns de ses exécutants au-delà des frontières. En 2005, ils étaient près de 5.000 mineurs marocains non accompagnés accueillis dans des centres d’accueil espagnols. Ceux qui ne sont pas expulsés, jetés dans la gueule du loup, ne connaîtront pour la plupart de l’Eldorado européen que sa sombre face, entre cannabis, drogue dure, prostitution et autres sources d’argent sale.

                              D’autres affaires de traite d’enfants, plus rares mais aussi moins médiatisées, concernent la vente d’enfants pour l’adoption illégale, plus rapide et moins contraignante. En février 2007, et pour ne citer que ce fait divers, la directrice de l’association gadirie d’enfants abandonnées Espace de la Femme et de l’Enfant, infirmière et assistante sociale de son état, a été appréhendée pour escroquerie et trafic d’enfants, suite à la plainte d’un couple maroco-belge à qui elle aurait faussement promis de donner à l’adoption deux jeunes enfants, un frère et sa sœur. En échange de quelques milliers de dirhams, la directrice de l’association en question a « livré » de nombreux couples en bébés et jeunes enfants abandonnés, sans que jamais personne ne prenne la peine de vérifier le registre d’entrée et de sortie de l’établissement d’accueil concerné. Il faut croire que la ségrégation sociale débute dès le berceau. Quoi qu’il en soit, et comme le prévoit le Code Pénal marocain, l’accusée risque de deux à 10 ans de prison et une amende de 5.000 à 2 millions de dirhams pour vente d’enfants de moins de 18 ans. Mais le trafic d’enfants au Maroc, l’une des formes les plus sévères de violation des droits de l’homme, et quoi qu’en disent les discours officiels, devient chaque jour plus inquiétant et, malheureusement, insuffisamment sanctionné.

                              D’autres enfants à travers le monde partagent le triste sort de leurs semblables marocains. En 2003, l’Organisation internationale du Travail évaluait à 1,2 million le nombre d’enfants victimes de trafic. Toujours d’après le même organisme, le trafic d’êtres humains, trafic dont fait partie la traite des enfants dans une proportion de 30%, toucherait 2 millions de personnes et génèrerait des profits annuels estimés entre 12 et 32 milliards de dollars américains. L’innocence sera-t-elle sauvée par un sursaut de conscience universel ?

                              Maroc Hebdo - Mouna Izddine
                              Dernière modification par absent, 01 mai 2009, 21h57.

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