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La hausse des stocks pousse le baril à la baisse

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  • La hausse des stocks pousse le baril à la baisse

    La baisse des cours du brut représente un recul de plus de 20% par rapport aux records historiques atteints fin août et ceci en raison des conditions climatiques favorables, de l'impact moins important que prévus des ouragans , les stocks sont important et le refroidissements climatiques de ces derniers temps n'affecte en rien cette tendance.

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    Les cours du brut ont touché leurs plus bas niveaux depuis cinq mois cette semaine, la tendance baissière étant entretenue par des stocks pétroliers suffisamment amples pour rassurer le marché sur l'approvisionnement. A Londres, les cours ont touché mardi un plus bas en séance depuis le 14 juin, à 53,90. A New York, ils ont touché jeudi un plus bas depuis le 15 juin, à 56,20 USD. Par ailleurs, le panier de l'OPEP, moyenne de onze bruts mondiaux, a reculé mercredi sous le seuil de 50 dollars pour la première fois depuis juin également, à 49,73 USD. Cette baisse représente un recul de plus de 20% par rapport aux records historiques du brut atteints fin août. Les cours ont connu un sursaut haussier de courte durée en milieu de semaine, après la publication de stocks américains qui ont pris les analystes à contre-pied, en signalant un recul des stocks de brut et d'essence aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 11 novembre. Les stocks de brut ont reculé de 2,2 millions de barils, ceux d'essence de 900 000 barils. En revanche, les stocks de produits distillés -catégorie qui comprend le fioul de chauffage- ont progressé lors de la semaine sous revue de 2,6 millions de barils, presque cinq fois plus que les attentes moyennes.

    Pour un analyste, les fondamentaux restaient «neutres, voire marginalement baissiers», car les principaux marchés (Europe et Etats-Unis) restaient amplement approvisionnés. Par ailleurs, le refroidissement des températures, synonyme d'augmentation de la demande en produits distillés, n'a pas semblé assez radical pour convaincre les opérateurs de pousser les cours à la hausse, tant les stocks sont abondants. «Pour sortir le marché de son humeur baissière, il faudrait une vague brutale de froid», estimait un analyste à la banque Barclays Capital.

    L'abondance des stocks de produits de chauffage a été également soulignée jeudi par les stocks de gaz naturel aux Etats-Unis, en hausse de 1,48 milliard de mètres cubes à 91,9 mds m3 lors de la semaine achevée le 11 novembre, un niveau supérieur de 5,8% à leur moyenne des cinq dernières années. D'un autre coté, l'Arabie saoudite s'est engagée samedi à alimenter «suffisamment» le marché pétrolier, mais a appelé les principaux pays consommateurs à réduire les taxes sur les produits pétroliers pour contrer la hausse des prix. «La politique du royaume [saoudien] consiste à obtenir un prix raisonnable et équitable pour le pétrole et à assurer des approvisionnements suffisants à tous les consommateurs», a déclaré le roi Abdallah Ben Abdel Aziz lors de la cérémonie d'inauguration du siège permanent du Forum international de l'énergie (FIE) dans la capitale saoudienne. Le souverain saoudien a affirmé que son pays avait «adopté, à l'intérieur et en dehors de l'OPEP, des positions équilibrées sur tout ce qui concerne la production et les prix». «Toutefois, les efforts déployés par les pays producteurs ne porteront pas leurs fruits s'ils ne vont pas de pair avec une [contribution] positive des principaux pays consommateurs», a-t-il ajouté, invitant ceux-ci à «limiter les spéculations sur le marché du pétrole» et à «alléger les fardeaux sur leurs citoyens en réduisant les taxes sur les produits pétroliers dans le cas d'une hausse des prix du pétrole». Pour sa part, le ministre de l'Energie qatariote, Abdallah Ben Hamad Al-Attiyah a estimé que le marché risquait d'être trop approvisionné en pétrole au deuxième trimestre, ce qui pourrait faire chuter les cours. «Il y aura plus de pétrole disponible, et cela pourrait être un sujet d'inquiétude. Nous devons nous occuper de cela avec beaucoup d'attention», a-t-il déclaré aux journalistes. Interrogé sur la récente chute des cours du pétrole, il a répondu : «Jusqu'ici, si nous gardons les cours comme ils sont, ce sera bon.» Mais il s'est inquiété de leur évolution au deuxième trimestre, période où la demande recule traditionnellement en raison de la fin de l'hiver dans l'hémisphère Nord.

    Par ailleurs, le président de l'OPEP, le Koweïtien Ahmad Fahd Al Sabah, a indiqué que les «prix pourraient augmenter à nouveau si l'hiver était rigoureux et long». Il s'est joint à l'appel du roi Abdallah aux pays consommateurs. «Ils réclament une hausse de la production et nous réclamons une baisse des taxes», a-t-il dit. Peu avant l'inauguration, les ministres de l'Energie des principaux pays producteurs et consommateurs de pétrole s'étaient réunis pour une conférence sur les prix du pétrole et les moyens d'assurer la sécurité de l'approvisionnement mondial en énergie. Il s'agit de la première grande réunion entre pays consommateurs et producteurs d'énergie depuis que les prix du brut ont atteint le record historique de 70,82 dollars pour un baril le 30 août. Ils sont revenus à environ 57 dollars actuellement.
    Une vingtaine de ministres de l'Energie se sont réunis à huis clos avec les responsables des plus importantes sociétés pétrolières internationales.
    Les ministres de l'Energie ou de l'Economie des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne et d'Allemagne, ainsi que ceux d'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, d'Irak, d'Iran, du Koweït, du Mexique et du Qatar ont pris part à la conférence.

    Des dirigeants ou représentants de la Chine, de la Russie, de l'OPEP, de la Commission européenne et de l'Agence internationale de l'énergie étaient également présents.

    Fondé en 1991, le FIE sert de lieu de dialogue entre les Etats producteurs de pétrole et de gaz et les pays consommateurs sur des questions aussi importantes que les prix du brut et l'alimentation du marché.
    Le FIE devait publier hier le premier rapport de l'Initiative conjointe des données pétrolières (Jodi), base de données mondiale qui fournira des chiffres récents concernant la plupart des pays producteurs et consommateurs de pétrole. Le rapport devrait inclure des informations sur quelque 90 pays représentant environ 95% de la demande et de la production mondiales de pétrole.

    C'est dans ce contexte que le baril de Brent pour livraison en janvier s'est
    établi à 54,81 USD vendredi vers 15h30 GMT à Londres. A New York, le baril de brut pour l'échéance de décembre valait 55,70 USD.

    Source: la Tribune
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