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ACCORD D’ASSOCIATION, PRIVATISATION ET INVESTISSEMENT:Les ratages de l’Algérie.

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  • ACCORD D’ASSOCIATION, PRIVATISATION ET INVESTISSEMENT:Les ratages de l’Algérie.

    ACCORD D’ASSOCIATION, PRIVATISATION ET INVESTISSEMENT
    Les ratages de l’Algérie



    De plus en plus de projets sont remis en cause des années après leur lancement.

    Une cascade de critiques a été dirigée aussi bien par des membres du gouvernement que par le patronat à l’encontre de l’Accord d’association avec l’Union européenne. Le ministre du Commerce va même jusqu’à dire que cette dernière n’a pas tenu ses promesses faites dans le cadre de cet accord.
    Chérif Zaâf, directeur général du commerce extérieur, n’a pas manqué de signaler que pour 1 dollar exporté, l’Algérie en importe 20, ce qui est suffisant à ses yeux, pour mettre le doigt sur la détérioration des termes de l’échange. Pourtant, ce n’est pas la première fois que des réserves sont exprimées à propos des choix économiques de l’Algérie. A chaque fois, on invoque la nécessité d’une ouverture sur l’extérieur pour justifier ce genre d’initiatives et les demandes d’éclaircissements restent sans écho devant l’empressement du gouvernement. Ce n’est que des années plus tard que le débat est remis sur le tapis comme en témoigne le dossier relatif à l’Accord d’association. Mais ce dernier n’est pas le seul exemple qui illustre le sentiment selon lequel l’Algérie se livre à un jeu de gagnant-perdant. La perspective d’adhésion à l’OMC suscite déjà ce genre de commentaires. La crainte exprimée a trait à une probable perte des parts de marché de sociétés locales au profit de leurs concurrents étrangers. Pourtant, ces deux initiatives étaient censées faire sortir le pays de son isolement et conduire à une émulation. Le plus étrange dans tout cela est qu’au moment où ces deux démarches sont critiquées, l’Algérie n’a eu aucune hésitation à décréter l’entrée en vigueur de l’accord portant sur la Zone de libre-échange avec les pays arabes à partir de janvier dernier.
    Toujours en matière de relation avec les partenaires étrangers, l’échec est tout aussi palpable dans les données sur le commerce extérieur. L’exportation hors hydrocarbures est toujours un objectif hors de portée alors qu’au même moment, la sécurité alimentaire est menacée.
    Le pays a eu aussi des difficultés à attirer des investissements directs étrangers qui n’ont été que de 2 milliards de dollars en 2008 contre 1,3 milliard en 2007. Rien n’indique que ces chiffres vont être revus à la hausse dans les prochaines années. Le gouvernement a, en effet, mis en place des mesures plus restrictives en obligeant les étrangers à associer dans leur capital des nationaux à hauteur de 51%.
    Pourquoi alors cette remise en cause des choix économiques? Ont-ils été mal préparés? Jusqu’à présent, le manque de concertation avec les acteurs concernés a été mis en exergue. A ceci, il faut ajouter un déficit en expertise locale, ce qui a handicapé l’étude prospective capable de mesurer les effets de telle ou telle action et non seulement sur le court terme.
    Il apparaît clairement que les échecs de certaines politiques ne peuvent pas être imputés tout le temps à la mauvaise volonté des étrangers qui ne tiendraient pas leurs promesses. Même au niveau interne, l’Etat n’a toujours pu juguler le phénomène de l’informel même si ses retombées sur les sociétés ne sont pas négligeables.
    Là aussi, il y a un ratage évident malgré les multiples appels pour limiter son évolution faute de pouvoir l’éradiquer.
    L’Etat n’a pas, non plus, imposé des règles simples pour garantir un fonctionnement sain de son économie.
    A titre d’exemple, les sociétés ne déclarent leurs comptes sociaux auprès du Centre national du registre du commerce qu’à hauteur de 40%. Ces quelques exemples montrent à quel point la liste des plans qui n’arrivent toujours pas à voir le jour est longue. On peut y ajouter l’échec des privatisations des entreprises en général et celui des banques en particulier. Sur six banques publiques, aucune d’elles n’a été cédée au privé malgré le fait que le CPA était pressenti pour subir cette opération. Sur 1200 entreprises publiques, un peu plus de 400 ont été privatisées alors que les autres attendent de connaître leur sort.
    La privatisation n’est pas remise en cause officiellement, mais la tendance avait semblé se diriger, pendant un moment, vers la revitalisation du secteur public. Or, voilà que là aussi le projet de plan pour adoption d’une stratégie industrielle n’a pas fait long feu. Annoncé depuis 2007, ce projet de plan n’a jamais vu le jour. Pis encore, deux ans après, le Premier ministre n’a pas caché que cette initiative était plutôt une opération de communication plus que tout autre chose. Là au moins, l’étranger est épargné.
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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