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Abu Dhabi ambitionne de devenir la capitale du développement durable

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  • Abu Dhabi ambitionne de devenir la capitale du développement durable

    Difficile à croire pour qui s'aventure dans la ville d'Abu Dhabi sans voiture, mais l'émirat pétrolier, qui affiche la pire empreinte écologique de la planète, nourrit la ferme ambition de devenir "la capitale du développement durable". Et l'on ne parle pas ici de l'écocité high-tech de Masdar qui sort du désert, à la périphérie de la ville. Au-delà de cette vitrine futuriste, c'est toute la ville d'Abu Dhabi qui prépare, via le plan Vision 2030, sa conversion aux canons de l'urbanisme "vert" : transports en commun, bâtiments performants, rues piétonnes et quartiers mixtes.

    Une révolution pour un émirat qui s'est urbanisé à toute vitesse sous le règne de l'automobile : rues aux allures d'autoroutes séparant de larges grappes de gratte-ciel, distances interminables, peu ou pas de trottoirs, encore moins d'ombre, de rares bus en guise de transports collectifs...

    Cela va changer. En 2007, quarante ans après que le pétrole a commencé à faire pousser une ville moderne sur ces rivages de sable, l'émirat s'est doté d'une direction de l'urbanisme, l'Abu Dhabi Planning Council, et est allé chercher à Vancouver (Canada) une bande de jeunes urbanistes capables de lui dessiner un avenir durable. "Les cheikhs ont compris que, avec la croissance rapide de l'émirat, quelque chose devait changer", estime Michael White, l'un de ces spécialistes canadiens.

    Car Abu Dhabi ne cesse de grossir : 500 000 habitants en 2000, un million aujourd'hui - dont 20 % seulement d'Emiratis -, 2 millions prévus en 2020, 3 millions en 2030... Une croissance alimentée pour l'essentiel par les étrangers, attirés par le secteur de la construction ou les opportunités d'affaires dans un émirat qui, malgré ses immenses réserves de gaz et de pétrole, a décidé de diversifier son économie.

    "Le plan de développement urbain est indissociable du projet économique, assure le directeur adjoint du conseil d'Abu Dhabi pour le développement économique, Fahad Saïd Al-Rakbani. Aujourd'hui, l'énergie représente 60 % de nos revenus, le reste 40 %. En 2030, l'objectif est de parvenir à l'inverse en accroissant les secteurs de l'industrie, du tourisme, des services, de l'éducation. Cela va faire venir beaucoup de gens."

    Pour les accueillir, Abu Dhabi va se doter d'un nouveau centre-ville de 400 000 résidents, Capital District, vaste de 5 000 hectares, la moitié de la superficie de Paris. On y trouvera, autour d'une immense place en étoile, tous les centres du pouvoir fédéral des Emirats arabes unis, dont Abu Dhabi est la capitale, mais aussi, au fil des avenues, des ambassades, des universités, des bureaux, des logements, des commerces...

    "Il y aura là tous les ingrédients d'une ville, souligne Michael White. On va appliquer les principes de densité, de compacité, de mixité. Nous voulons favoriser une architecture arabe contemporaine autour de rues étroites, vivables, ombragées, accueillantes pour les piétons et offrant des transports publics." Un cahier des charges imposé peu ou prou à tous les nouveaux mégaquartiers programmés sur les îles voisines, tel Cultural District, sur Sadiyat Island, où vient de commencer le chantier de l'antenne locale du Louvre. Et sur la côte qui conduit au nord, vers Dubaï, l'émirat promet non pas un bétonnage continu, mais des "écovillages" entrecoupés de corridors de désert et préservant l'écosystème fragile des dunes et des mangroves.

    URBANISME À VISAGE HUMAIN


    Communication bien orchestrée ? Sans doute. La prudence est de mise. L'émirat n'a pas hésité, par le passé, à ravager ses côtes pour faire passer une autoroute sur sa corniche pourtant vantée comme un "havre de paix". Et sur une des îles en cours d'urbanisation, Yas Island, le projet qui s'achève à marche forcée n'est autre... que le luxueux circuit de Formule 1 censé accueillir son premier Grand Prix le 1er novembre. On est loin de l'écologie pur jus.

    Reste qu'Abu Dhabi a développé son propre système de normes environnementales et de développement durable, Estidama, désormais imposé aux promoteurs immobiliers. Y compris dans la ville existante, elle aussi concernée par ce retour aux fondamentaux de l'urbanisme à visage humain.

    Coup de chance : contrairement à Dubaï, qui juxtapose des enclaves fermées séparées par des autoroutes, Abu Dhabi s'est bâti sur un plan continu en grille, comme Manhattan ou Barcelone. Les avenues sont trop larges et dessinent des blocs trop grands. Mais rien d'irrécupérable. "En recréant des trottoirs, de la végétation, en perçant de nouvelles rues dans les blocs, on peut transfigurer la ville", estime Michael White.

    Pour relier centres anciens, banlieues lointaines et nouveaux quartiers, l'émirat a programmé la construction d'un réseau de métro de 130 kilomètres de long, doublé de lignes de bus et de tramway. Facture de cette mise au vert ? Mystère. "La vraie question, c'est combien ça coûtera si on ne le fait pas, en termes de pollution, de congestion..." élude l'urbaniste canadien, pour qui, "à l'avenir, les villes compétitives seront celles qui auront fait le choix du développement durable".

    par Le Monde

  • #2
    Nucleogique

    J'ai entendu qu'ils allaient acheter 12 centrales nucleaires !!!!

    Quand ecologie rime avec nucleaire,

    Pourquoi ils essayent pas le solaire les pinguoins ?

    Commentaire


    • #3
      L'émirat s'est doté d'une direction de l'urbanisme, l'Abu Dhabi Planning Council, et est allé chercher à Vancouver (Canada) une bande de jeunes urbanistes capables de lui dessiner un avenir durable.
      Eux, au moins, ils croient en la jeunesse.
      Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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