Bonsoir, lorsque l'on se specialise et que l'on s'ouvre a la concurence avec le temps on devient leader, un savoir faire tourner vers la mer qui existe depuis la nuit des temps et les resultats sont la.
C'est un symbole de la puissance maritime britannique, dont l'histoire fut associée à l'empire colonial. Pour autant, c'est à peine si les Britanniques versent une larme sur la probable acquisition de P&O par Dubai Ports World (DP World). Le groupe maritime, dont le siège est à Londres, a accepté mardi l'offre de rachat de DP World d'une valeur de 3,33 milliards de livres (4,87 milliards d'euros). Les Anglais n'ont pas la fibre nationaliste, ni le culte des champions nationaux quand il s'agit de parler business. Ils prêchent l'ouverture économique et viennent d'assister à plusieurs opérations sans broncher, comme l'offre de rachat du réseau de téléphonie mobile O2 par le géant espagnol Telefonica. Sir John Parker, président de P&O, a juste regretté ce qu'il estime être une trop faible valorisation des fleurons britanniques, qui en font des proies faciles.
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Les ambitions mondiales d'un émirat
Pertes. Fondée en 1837, P&O a subi ces dernières années de fortes restructurations. Il y a encore cinq ans, le groupe avait un secteur croisières, un autre sur le transport de marchandises par conteneurs. Les croisières ont été vendues en 2000. L'activité du transport par conteneurs a été cédée avant l'été. Les ferries de P&O, emblèmes le plus connu de part et d'autre de la Manche, ont aussi subi une restructuration. Plusieurs lignes entre France et Grande-Bretagne ont été fermées (Cherbourg-Portsmouth, Le Havre-Portsmouth). La liaison Calais-Douvres comptait huit navires, elle n'en compte plus que six. Une remise en ordre imposée par les lourdes pertes encaissées sur le trafic transmanche face à la concurrence d'Eurostar et des liaisons aériennes. A Calais, le personnel est assez inquiet de voir la suite des opérations, même si DP World s'est montré rassurant sur le maintien des ferries.
Au siège du groupe, la stratégie des dernières années est résumée par la volonté de «se concentrer sur l'activité portuaire» et la manutention des conteneurs. De fait, ce secteur représente désormais 80 % des bénéfices du groupe. C'est ce qui justifie l'intérêt de Dubaï, en quête d'une taille mondiale dans ce secteur, et qui gagnera * au terme de l'offre * ses galons de n°3 mondial de ce secteur en pleine croissance.
Toile. Depuis le début de l'année, DP World a déjà dépensé plus de 3,5 milliards de dollars en acquisition, rachetant notamment la société CSX Corp, qui possède des terminaux en Asie et en Amérique du Sud. En reprenant P&O, Dubaï ajoute donc 29 terminaux portuaires aux 22 qu'il détient déjà et tisse une toile quasi planétaire. Après avoir transformé l'aéroport de Dubaï en plateforme mondial pour le fret, l'émirat semble décidé à faire du transport maritime, appelé à une très forte croissance, un nouvel axe de sa suprématie commerciale.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=341660
C'est un symbole de la puissance maritime britannique, dont l'histoire fut associée à l'empire colonial. Pour autant, c'est à peine si les Britanniques versent une larme sur la probable acquisition de P&O par Dubai Ports World (DP World). Le groupe maritime, dont le siège est à Londres, a accepté mardi l'offre de rachat de DP World d'une valeur de 3,33 milliards de livres (4,87 milliards d'euros). Les Anglais n'ont pas la fibre nationaliste, ni le culte des champions nationaux quand il s'agit de parler business. Ils prêchent l'ouverture économique et viennent d'assister à plusieurs opérations sans broncher, comme l'offre de rachat du réseau de téléphonie mobile O2 par le géant espagnol Telefonica. Sir John Parker, président de P&O, a juste regretté ce qu'il estime être une trop faible valorisation des fleurons britanniques, qui en font des proies faciles.
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Au siège du groupe, la stratégie des dernières années est résumée par la volonté de «se concentrer sur l'activité portuaire» et la manutention des conteneurs. De fait, ce secteur représente désormais 80 % des bénéfices du groupe. C'est ce qui justifie l'intérêt de Dubaï, en quête d'une taille mondiale dans ce secteur, et qui gagnera * au terme de l'offre * ses galons de n°3 mondial de ce secteur en pleine croissance.
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http://www.liberation.fr/page.php?Article=341660
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