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90 % des travailleurs de l’éducation ignorent leurs lois

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  • 90 % des travailleurs de l’éducation ignorent leurs lois

    Près de 90% des travailleurs de l’éducation d’Alger-Est ignorent les lois régissant leur secteur. C’est ce que révèlent les résultats d’une enquête réalisée par le Syndicat des travailleurs de l’éducation (SNTE) en Algérie.

    L’ignorance systématique de leurs droits fondamentaux consacrés par la loi d’orientation 04/08 (charte de l’éducation) a des conséquences sur les conditions d’exercice des travailleurs de l’éducation.

    En effet, ces derniers n’ont aucune notion de ces textes, faute d’information et de dialogue. «C’est suite aux assemblées d’information et de sensibilisation organisées que «nous avons jugé utile de réaliser une enquête sociale sur les conditions de travail dans le secteur de l’éducation», a expliqué Ali Nabi, responsable du SNTE lors d’une conférence tenue hier à Alger.

    Un questionnaire tiré à 8 000 exemplaires a été distribué aux travailleurs de l’éducation, qui sont au nombre de 14 000 répartis, sur les 44 lycées, 102 CEM et 320 écoles primaires que comptent les quatre daïras d’Alger Est.

    L’enquête en question a été axée sur cinq grands domaines : l’information, la formation, la sécurité, la santé et prévention et la relation entre fonctionnaire et l’administration.

    Concernant l’accès à l’information «professionnelle », précédemment citée, les travailleurs de l’éducation se contentent de se référer à la presse écrite et au «bouche à oreille». «Près de 90% ignorent le contenu de la charte de l’éducation», selon Bouteraâ.

    En outre, «actuellement, la formation acquise par les enseignants n’est pas conforme aux réformes éducatives». Pis, encore, les enseignants en formation qui passent ces jours-ci leurs examens s’interrogent toujours sur la nature des diplômes qui leur seront délivrés. La troisième rupture avec la charte de l’éducation touche à la question des conditions de travail, de la sécurité dans les établissements scolaires précisément. «L’insécurité règne dans les établissements d’Alger Est» où agressions et multiples dépassements sont enregistrés.

    La santé des travailleurs est menacée par les maladies professionnelles, parfois même, difficilement décelables. Pourtant, seule une maladie est classée dans la nomenclature des maladies professionnelles, déplore le SG du SNTE, à savoir la dysphonie. Le SNTE réclame un conventionnement dans le cadre de la médecine de travail et un recensement de l’arthrose, des allergies, des varices et autres maladies dont souffrent souvent les enseignants comme maladies professionnelles.

    Aussi, il dénonce le manque de prévention dans les établissements scolaires, spécialement à Baraki, Bourouba, Bordj- El-Kiffan et les Eucalyptus. Le manque d’hygiène, l’absence de sanitaires et d’eau potable, la vétusté des établissements et la présence d’amiante seraient une atteinte à la santé et des enseignants et des élèves, soutient Bouteraâ. Le dernier volet est lié aux relations professionnelles. «Le dialogue avec l’administration et la tutelle est pratiquement inexistant, et les conditions de travail sont pénibles», relève Bouteraâ.

    Les travailleurs du secteur parlent de «pressions, de harcèlement, d’abus de pouvoir» et autres pratiques sont dénoncées par les enseignants. «Le recours aux blâmes et aux avertissements à l’endroit des enseignants est devenu monnaie courante à Alger est», estime M.Bouteraâ. Pour conclure, le SNTE Alger Est organisera une rencontre pour «étudier» la situation et préparer une liste de revendications.

    Par Le Soir
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