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Production nationale de ciment, vers une autosuffisance ?

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  • Production nationale de ciment, vers une autosuffisance ?

    Le marche Algérien du ciment est en amélioration depuis 2003 ce qui fait penser qu’on est en voie d’une autosuffisance concernant ce produit.
    Bonne nouvelle.
    La production de ciment, qui est passée, de 2003 à 2005, de 8 millions à 10 millions de tonnes, est suffisante pour la réalisation du programme de 1 million de logements d’ici à 2009.

    Lundi 5 décembre 2005Par Amel Bouakba

    Le marché du ciment en Algérie est en pleine évolution. La production nationale devrait atteindre pour l’année 2005 les 10 millions de tonnes, (sans compter les deux millions de tonnes du groupe Orascom), représentant un chiffre d’affaires de près de 31 millions de dollars. Ces chiffres traduisent une évolution, par rapport aux années précédentes, dans la fabrication de ce matériau de construction le plus utilisé dans le monde, indispensable au développement de l’économie nationale. Ainsi, l’Algérie va certainement vers une autosuffisance en matière de production nationale puisque ses capacités peuvent répondre, en cas de bonne utilisation, à la demande locale. Cette production de ciment qui est passée, de 2003 à 2005, de 8 à 10 millions de tonnes, est suffisante pour la réalisation du programme de 1 million de logements d’ici à 2009. Ce dernier qui a bénéficié d’une enveloppe budgétaire de 555 milliards de dinars, dégagée par le gouvernement, comporte plusieurs segments, à savoir 120 000 logements de type socio-locatifs (LSL), 215 000 logements socio-participatifs (LSP), 80 000 logements en location vente (AADL) et 275 000 logements ruraux. L’augmentation de la production va forcément induire une baisse des importations. En effet, ces dernières sont en nette diminution d’année en année. Elles étaient de deux millions de tonnes en 2003, de 700 000 tonnes en 2004 et de 500 000 tonnes en 2005.

    Hausse de la production nationale
    La hausse de la production nationale devrait barrer la route à une véritable filière spécialisée dans le trafic de ciment et pour qui l’intérêt est certainement de maintenir les importations de ce matériau de construction qui coûte à l’Etat une enveloppe de 150 millions de dollars US chaque année. Ainsi, au vu des chiffres annoncés, l’Algérie pourrait même, dans un proche avenir, placer son industrie du ciment sur les marchés d’exportation. Actuellement, le secteur du ciment en Algérie est dominé par les sociétés à capitaux publics. Le secteur privé reste, pour le moment, minoritaire puisqu’il n’est représenté que par le groupe ORASCOM. L’activité du secteur public du ciment est dirigée par la Société de gestion des participations du Groupe de l’industrie du ciment d’Algérie(SGP-GICA), dont le président du directoire est Abdelhamid Thamri. Cette société mère compte quatre groupes, exploitant douze cimenteries implantées dans leur ensemble dans le nord du pays. La totalité de la production a été commercialisée sur le marché national ; les douze cimenteries publiques ont produit et commercialisé, en 2004, 9 500 000 tonnes, soit 83% du total ; le secteur privé en a produit et commercialisé 1 700 000 tonnes, soit 17% de la production nationale.
    Il y a lieu de noter en outre que la production mondiale de ciment ne cesse, elle aussi, de s’accroître. Elle est passée, de 250 millions de tonnes en 1950 à 1500 millions de tonnes en 2005. Elle devrait atteindre, selon les prévisions avancées lors du 5ème Congrès arabe des ciments et des matériaux de construction, tenu récemment à Alger, les 2 500 millions de tonnes en 2025. En revanche, la production de ciment des pays arabes s’est élevée à 146 millions de tonnes en 2004, soit l’équivalent de 7% de la production mondiale. Ce chiffre devrait passer à 186 millions de tonnes durant les cinq prochaines années, précisent les responsables de l’Union arabe des ciments et des matériaux de construction, créée en 1977, présidée par l’émir Sultan Ibn
    Mohamed Ibn Saoud et dont le siège est à Damas, en Syrie. Elle regroupe 18 pays arabes. Son objectif principal est de développer, de renforcer les liens et de permettre des échanges entre pays arabes sur le plan technique, industriel et commercial. Son objectif est aussi de coordonner l’activité industrielle entre les pays membres dans le domaine de la production de ciment et des matériaux de construction. L’accent est particulièrement mis sur la nécessité de renforcer le partenariat arabe pour l’amélioration de la qualité des matériaux de construction, la protection de l’environnement et la concrétisation du développement durable. C’est dans ce cadre d’ailleurs que s’inscrit un projet de partenariat algéro-saoudien dont les participants au 5ème Congrès arabe des ciments et des matériaux de construction ont fait part. Quant au ministre de l’Industrie, Mahmoud Khedri, il a évoqué les importantes opportunités d’investissement dans la branche ciment et matériaux de construction, soulignant à l’adresse des investisseurs potentiels arabes qu’ils trouveront toutes les facilités pour identifier et réaliser leurs projets dans le cadre du partenariat, de la prise de participation dans les entreprises algériennes ou d’investissement direct dans des projets nouveaux.

    Bientôt une usine algéro-saoudienne à Djelfa
    Une nouvelle usine de production de ciment devrait voir le jour, portant le nombre des cimenteries à 14, (13 publiques et une privée). C’est le président de l’Union arabe des ciments et matériaux de construction (UACM), le prince Sultan Ibn Mohamed Ibn Saoud qui l’a annoncé, lors du 5ème Congrès arabo-international sur l’industrie des ciments et matériaux de construction et la protection de l’environnement. En fait, il s’agit là d’un projet dont l’idée a germé depuis les années 1980. La réalisation de cette usine mixte algéro-saoudienne de fabrication de ciment est prévue dans un délai de deux ans. Selon Abdelhamid Thamri, président du directoire de la Société de gestion des participations de l’industrie des ciments (SGP-GICA), la capacité de production de cette cimenterie, dont le coût est estimé à 200 millions de dollars, est de 1 million de tonnes par an. D’autre part, ce projet devrait générer 500 postes d’emploi. Le volet écologique n’est pas en reste. Cette usine sera dotée d’un équipement ultramoderne avec un système de surveillance et de filtrage de la pollution industrielle. La wilaya de Djelfa a été choisie pour abriter ce projet, compte tenu des caractéristiques de la région, qui recèle des matières premières telles que la chaux, nécessaire à la production de ciment. Environnement : les cimenteries appelées à se conformer
    aux normes internationales
    L’industrie du ciment a tout intérêt à devenir plus «verte» et à s’inscrire dans une démarche de développement durable. L’Algérie n’a pas occulté ce volet qui prend une importance primordiale. En effet, en matière d’environnement et de développement durable, les entreprises de ciment doivent faire face aux conséquences de cette industrie sur la santé et la sécurité des travailleurs, aux impacts sur l’environnement, notamment l’air, l’eau, les sols et les populations locales. Pour l’ensemble des douze cimenteries publiques, des actions sont engagées. Elles se sont traduites par la mise en œuvre de mesures pour les aspects technique, financier et écologique.
    La politique de protection et de préservation de l’environnement, concrétisée par ailleurs par un arsenal législatif et juridique très offensif, impose au secteur un respect rigoureux des règles écologiques, au même titre que l’ensemble des autres acteurs concernés par ce sujet en Algérie. En effet, la stratégie de l’Algérie dans le cadre de la lutte contre ce type de pollution repose sur la mise en place de mesures coercitives, notamment des mesures fiscales obligeant les 13 cimenteries du pays à se conformer aux normes internationales. Celles qui enfreignent la loi feront l’objet de fermeture jusqu’à leur remise à niveau, comme ce fut le cas de la cimenterie de Meftah. Il est à noter que, dans le cadre du développement de l’industrie du ciment, les experts appellent à la modernisation des mécanismes de production et à l’utilisation de technologies non polluantes pour la protection de l’environnement et du cadre de vie.
    A. B, La tribune,
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