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Le crédit mutuel rural remplacera la CNMA-Banque

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  • Le crédit mutuel rural remplacera la CNMA-Banque

    Nouvel outil de financement pour les agriculteurs

    Le crédit mutuel rural remplacera la CNMA-Banque

    A défaut de liquidation, la CNMA-banque, filiale de la Caisse nationale de mutualité agricole, va changer de statut pour devenir une caisse de crédit mutuel rural. Une transformation approuvée par les pouvoirs publics mais non encore effective sur le terrain et dont l’objectif final est de mettre à la disposition du monde agricole un moyen de financement adapté à ses spécificités.

    La différence d’une banque ordinaire, «les ressources de la caisse devront provenir d’une politique des parts sociales et de la collecte de l’épargne» avec des «garanties symboliques aux demandeurs de crédit», a expliqué hier le directeur général de la CNMA, M. Kamel Arba, à l’occasion de l’ouverture à Zéralda d’un atelier de trois jours sur le Crédit mutuel rural (CMR).

    Au bout de trois jours de travail, les participants devront dégager «une feuille de route qui permettra la mise en place d’un CMR spécifique à notre pays», a déclaré le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, M. Sid Ahmed Feroukhi. Il a souligné que «les systèmes de financements existent mais sont difficilement adaptables à l’activité agricole qui présente des risques importants». L’objet de créer un CMR répond donc au besoin «de créer une institution qui pourrait venir s’adapter à ces besoins et prendre en charge ces risques, afin de permettre au monde agricole de relever «le défis de la production et de la sécurité alimentaire». M. Arba a indiqué qu’il s’agira d’un «outil de financement de proximité adapté à la mentalité des agriculteurs qui seront les garants de son bon fonctionnement».

    Il sera caractérisé par «un fonctionnement simple tout en étant soumis au contrôle» pour éviter les erreurs du passé. M. Arba a en effet reconnu que «l’expérience de la CNMA-banque a été un échec», expliquant cela notamment par le fait qu’elle «a été ouverte à tous le monde alors que les seuls bénéficiaires devaient être les agriculteurs et qu’elle a hérité d’un lourd portefeuille de crédits impayés de sa maison mère, se retrouvant avec un actif négatif de 15 milliards de dinars». Pour ce responsable, le CMR offre justement l’avantage «d’avoir une traçabilité qui permet de s’assurer de la destination des fonds qui transitent par son biais». La création du CMR, a-t-il ajouté, a déjà suscité l’adhésion des agriculteurs et son succès est «assuré pour peu qu’il soit adossé à un fonds mutuel de garantie auquel il sera fait appel dans certains cas pour soulager l’endettement partiel ou total du débiteur». Par ailleurs, il sera renforcé par les caisses régionales de mutualités agricoles et leurs bureaux locaux pour assurer une large présence territoriale.

    Sur un autre chapitre et s’agissant de l’effacement des dettes des agriculteurs, M. Arba a indiqué que «les dossiers avec le ministère des Finances sont presque clôturés et qu’un montant de 5 milliards de dinars a été remboursé sur le total des 19,4 milliards de dinars qui concernent 50 000 agriculteurs».

    Jeune Indépendant
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