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Les nouvelles idoles

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  • Les nouvelles idoles

    En observant un peu les intervenants sur ce forum, je ne peux m'empêcher de me poser naïvement quelques questions DE FORME (mettons le fond de coté pour un moment).

    Le phénomène le plus remarquable ici et ailleurs est la "softisation" et le bricolage religieux (voir l'incroyance pure et simple) de l'écrasante majorité des gens qui sont vécus comme autant d'actes de défi, de transgression et de rébellion. Sans trop s'attarder sur ce qui peut bien rendre positive ce genre de valeurs asociales (la quête de la jeunesse éternelle peut-être?), la question que je me pose est de savoir comment peut-on croire que la transgression, si transgression il y a, est du coté de cette tendance?

    Peut-être qu'en Algérie c'est un peu le cas, mais hélas c'est loin d'être légion dans le reste du monde. Presque partout ailleurs, la dilution des valeurs et le gommage des identités sont de mise et les pressions sociales tendent à freiner les ardeurs des brebis "égarées" : porter le hidjab est 1000 fois plus transgressif que de sortir en petite tenue. Avoir la foi et aller jusqu'au bout de SA logique est un exercice de plus en plus difficile, un exercice qui nécessite de la patience, du contrôle de soi et de nos envies, de l'abnégation et de la documentation parmi tant d'autres choses. Bref, vu sous plusieurs angles, c'est un choix qui est loin d'être celui de la facilité, encore moins celui de la conformité.

    Second point et d'une façon un peu plus générale, je m'étonne du deux poids deux mesures dans la critique radicale de certains : on veut bien polémiquer sur dieu, sur les dogmes religieux ou les recommandations divines mais JAMAIS une note discordante sur la modernité, le progrès, la démocratie ou encore la science (intrinsèquement bons?) qui sont systématiquement opposés aux premiers. Je ne parle pas des interminables débats creux autour de la liberté (pour avoir 1001 intervenants répéter que la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres) mais bien de positions claires et tranchées sur ce genre de bêtises qui feraient ressortir une véritable variété d'opinions (qui est tellement prisée partout ailleurs!).

    Pour joindre l'acte à la parole et m'arrêter là, voici un petit extrait qui "égratine" un peu l'idole "Science":

    Certes, ni les physiciens ni les cosmologistes, ni les biologistes ne sont sûrs d’avoir la Vérité absolue et définitive. Mais on nous laisse entendre que certains savoirs acquis sont tout de même presque définitifs : et il ne serait pas difficile de montrer que, socialement, la diffusion des théories scientifiques est assez souvent dogmatique et triomphaliste. En fait, comme l’ont remarqué divers auteurs, la science est devenue une sorte de religion, officiellement et obligatoirement enseignée dans les écoles et les lycées. Et, comme de juste, on nous affirme que cette propagation de « la science » est moralement et philosophiquement innocente. La science est la Science : c’est-à-dire le meilleur savoir, l’instance suprême vers laquelle il faut se tourner pour connaître la réalité. Même dans les enseignements scientifiques dits supérieurs, il est très rare que l’on apprenne aux étudiants à voir la science (et toute l’institution scientifique) d’un œil véritablement critique.

    Les occasions ne manqueraient pas, pourtant... Et pourquoi l’histoire des sciences généralement offerte au grand public est-elle tellement enjolivée ? L’hagiographie est fréquente. En revanche, on dissimule volontiers les erreurs, les épisodes peu glorieux ou même ridicules. Il serait également intéressant de savoir si l’idolâtrie de « la science expérimentale » n’induit pas dans le public (voire chez les étudiants) des opinions assez inexactes.

    ... Le mythe de la « science pure », en ce sens, fait des ravages. Il tend à désarmer l’esprit critique et pousse le public à accepter avec quelque naïveté toutes les idées qui (de près ou de loin) se réclament de la science.

    …Or c’est tout de même capital : dans quelle sorte de société cette science est-elle née ? D’où est-il sorti, ce joyau de la méthodologie scientifique ? Bien sûr, si on veut faire croire que la science de l’Occident moderne est la seule science authentique, si on veut diviniser la « science pure », il est sage de ne pas trop s’interroger sur ses origines terrestres. Mieux vaut laisser penser qu’elle est tombée du Ciel... Cette tactique est efficace ; et elle consiste tout simplement à se rendre aveugle de façon plus ou moins délibérée. Prudence ! Puisqu’il faut imposer l’idée d’une immaculée conception de la science… gardons-nous de parler des conditions socio-historiques de la gestation et de l’accouchement.
    Pierre THUILLIER : Gentille science et vilaines applications

  • #2
    Je ne comprend pas pourquoi tu parles d'idolâtrie, je n'ai jamais vu de temple ou le gens se prosternent devant une équation ou un théorème.
    S'il y a bien une chose qui est critiquée c'est bien la théorie scientifique. Une théorie pour naitre, il faut d'abord lui appliquer la critique, c'est a dire la confronter a la réalité par l'observation et l'expérimentation. Les opposant aux connaissances dites établies comme le big bang, le principe de l'évolution etc. sont connus et peuvent s'exprimer librement
    Aucune théorie scientifique ne peut résistée si un scientifique fait la démonstration de sa fausseté. Pour établir qu'une connaissance scientifique est fausse, il faut apporter les preuves scientifiques, les observations et surtout une théorie de substitution qui répond mieux aux questions que la précédente théorie


    Prenons par exemple le cas du principe de l'évolution confronté au créationnisme.

    Qui choisir pour enseigner a l'école ?

    Le créationnisme ? Comment l'enseigner ? en disant simplement que Dieu a créé l'homme ex nihilo et que Adam (l'Ed = siège de la terre, DAM = le sang, siège de l'âme) est le premier homme? et ensuite ?
    ça c'est "l'annonce crée la vérité" ça n'a rien de scientifique

    Et que dire s'il s'agit d'une classe d'école ou les élèves n'ont pas la même croyance religieuse ?

    Enfin il y a les créationnistes qui se donnent des allures de scientifiques en utilisant justement les découvertes des évolutionnistes (souvent en se baladant dans les musées, jamais sur le terrain a la recherche de fossiles) pour construire leurs théories qui finissent toujours dans un q-de-sac par la formule "c'est Dieu qui l'a voulu"

    Le principe de l'évolution c'est la paléontologie qui en est le support est la paléontologie est la science qui étudie les restes fossiles. Pour l'exercer il faut être pluridisciplinaire : chimie, physique, statistique, géologie, botanique, anatomie etc etc

    le langage de la science est universel et donc il n y a pas de différence de culture ou de religion là-dedans. c'est le scientifique qui apporte les observations et les expériences les plus solides qui s'impose naturelement

    bref, on ne crache pas sur un train qui passe. On risque de recevoir son propre fiel sur la figure
    Dernière modification par oko, 19 juillet 2009, 08h00.

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    • #3
      @oko

      J'ai insisté au départ sur le fait que la question se rapportait à la forme plutôt qu'au fond pour éviter justement ce genre de débats rabâchés maintes fois.

      Je résume : j'ai commencé par parler d'un certain self-service spirituel qui est vécu comme un signe de transgression en soi et j'ai essayer d'expliquer qu'il est tellement généralisé qu'il représente bien au contraire le nouveau visage du conformisme.

      Le second point était de dire que ce problème reflète une absence du sens critique vis-à-vis de certaines valeurs qui deviennent par la force des choses dogmatiques. J'en voulais pour preuve comment elles sont systématiquement invoquées à tort et à travers sans que leur essence même ne soit jamais remise en question.

      Un exemple parmi tant d'autres est la science et comment celle-ci est sensé couvrir n'importe quel ignare qui s'en réclame de l'habit de la vertu rationnelle. Or cette dernière, loin de toute considération épistémologique, cache bien des aspects peu glorieux relatifs à sa gestation, son histoire, ses objectifs, ses institutions, etc. qui sont sciemment occultés voir un certain enthousiasme irrationnel qui est nourrit à force de propagande et d'inhibition du sens critique.

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      • #4
        Peut-être qu'en Algérie c'est un peu le cas, mais hélas c'est loin d'être légion dans le reste du monde. Presque partout ailleurs, la dilution des valeurs et le gommage des identités sont de mise et les pressions sociales tendent à freiner les ardeurs des brebis "égarées" : porter le hidjab est 1000 fois plus transgressif que de sortir en petite tenue.
        Desolee mais le gommage de notre culture a commence avec l introduction de l islam politique en Algerie et le hidjab.un vrai deracinement.
        tu prends des exemples extremes pour avoir raison.on a pas besoin d'un dieu pour diffrencier le bien du mal ou pour etre vertueux et avoir une morale. souvent ceux qui se remettent en cause sont plus honnetes que ceux qui pretendent croire, qui en meme temps font tout pour transgresser les prescrits religieux car inconsciemment ils estiment avoir ete spoliés de leurs droits naturelles. et pour finir personne ne pretend que la science serait au dessus des autres activités sociales.

        a propos de Pierre THUILLIER, il écrit bien, je le trouve très critique envers les societes occidentales, sa societé, et c'est tout a son honneur mais ce n'est pas le sujet de la discussion. on ne met pas la charrue avant les bœufs.
        البعره تدل على البعير

        Quand l’injustice devient la loi, la Résistance est un Devoir !✊🏼DZ

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        • #5
          @Lala-Moulati

          ... mais le gommage de notre culture a commence avec l'introduction de l'islam politique en Algerie et le hidjab. Un vrai déracinement.
          Ah bon ? C'était comment "avant" ?
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #6
            harrichi, tu arrives toujours a placer ces mots (hayak, A'jar ) dans une discussion ?

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            • #7
              Harrachi78

              Ah bon ? C'était comment "avant" ?
              avant les algeriens, pour la plupart etaient croyants par tradition, d'une facon paisaible, plus discrete et personne ne faisaient de prosélytisme.ils ne se melaient pas des "affaires religieuses" , de ni l'habit ou les convictions politiques du voisin. il y avait un certain respect.chacun vaquait a ses occupations.

              après...il y a eu la guerre civile.
              البعره تدل على البعير

              Quand l’injustice devient la loi, la Résistance est un Devoir !✊🏼DZ

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              • #8
                @Oko

                harrichi, tu arrives toujours a placer ces mots (hayak, A'jar ) dans une discussion ?
                A peu prés dans la même mesure que tu peux placer les mots "femmes" et "Islam" dans une proportion, égale ou supérieure, de discussions.
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #9
                  @Lala-Moulati

                  avant les algeriens, pour la plupart etaient croyants par tradition, d'une facon paisaible, plus discrete et personne ne faisaient de prosélytisme.ils ne se melaient pas des "affaires religieuses" , de ni l'habit ou les convictions politiques du voisin. il y avait un certain respect.chacun vaquait a ses occupations.
                  Hmmm ... je craint bien que ce constat ne relevé plus du fantasme que de la moindre réalité, car j'ai souvenir que la génération de mes parents étaient bien moins "ouverts" que ne le sont de nos jours bien des gens, et que la crainte du regard des autres (ennass) valait bien plus lourd que ne le serait de nos jours la crainte du Seigneur.

                  Je m'inscrit donc en faux, tant pour la "discretion" que pour la "liberte".
                  après...il y a eu la guerre civile.
                  C'est que j'ai du rater quelques batailles alors.
                  "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                  • #10
                    Harrachi78

                    Hmmm ... je craint bien que ce constat ne relevé plus du fantasme que de la moindre réalité, car j'ai souvenir que la génération de mes parents étaient bien moins "ouverts" que ne le sont de nos jours bien des gens, et que la crainte du regard des autres (ennass) valait bien plus lourd que ne le serait de nos jours la crainte du Seigneur.
                    ils etaient conservateurs j'ai pas utilisé le mot " ouvert " . j'ai juste precisé que la religion etait vecue et pratiquée d'une facon non réfléchie, discutée ou debatue.on affichait pas ses convictions religieuse, pour beaucoup c'etait une evidence. de nos jours les gens sont corrompus et hypocrites meme ceux qui se pretendent zaama pieux ( sans generaliser ) ca doit etre les effets pervers de la "re-islamisation" de l algerie.j espere que tu as compris mon point de vue.

                    pour ton dernier commentaire, je suis nee beaucoup plus tard apres l independance.je te laisse deviner le reste j'ai pas fais la guerre d'indochine.mais peut etre qu'on est pas du meme quartier, dzaire touila wa aarida.
                    البعره تدل على البعير

                    Quand l’injustice devient la loi, la Résistance est un Devoir !✊🏼DZ

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                    • #11
                      avant les algeriens, pour la plupart etaient croyants par tradition, d'une facon paisaible, plus discrete et personne ne faisaient de prosélytisme.ils ne se melaient pas des "affaires religieuses" , de ni l'habit ou les convictions politiques du voisin. il y avait un certain respect.chacun vaquait a ses occupations.
                      Parceque avant, il n'y en avait pas besoin, tout aller de soit. Avant il n'y avait pas besoin de faire du proselitisme, pour dire quoi ?
                      En parlant de l'habit puisque tu y fait allusion, dire aux femmes couvrez vous ? pas besoin elles étaient toutes couvertes.
                      Conviction du voisin ? pouquoi s'en occuper, puisque les voisin était conviancu que le voisin est convaincu.
                      Le proselitisme religeux radicale est né avec le proselitisme antireligeux (radical lui aussi), il faut se souvenir de Bourgiba buvant un verre en plein ramadan, découvrant les femmes, Kadafi et son livre vert, Boumedienne et le socialisme. Ils voulaient faire entrer les gens dans le 20 eme siecle sans aucune etape intermediaire.
                      .

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                      • #12
                        @Lala-Moulati

                        ... ils étaient conservateurs j'ai pas utilisé le mot " ouvert " ...

                        L'ouverture en question portait sur cette partie de l'affirmation : "... ils ne se mêlaient pas des "affaires religieuses", de ni l'habit ou les convictions politiques du voisin", car seul un être "ouvert" peut s'accommoder de toutes les différences dans les alentours, a plus forte raison lorsque tu le défini comme "conservateur".

                        ... j'ai juste precisé que la religion etait vecue et pratiquée d'une facon non réfléchie, discutée ou debatue ...

                        Ce n'est pas forcement meilleure posture, et en toute logique, une ouverture d'esprit qui serait le fruit d'une approche "non réfléchie" serait plutôt un laxisme ou une passivité négative.

                        D'autre part, ce que relève la est tout le contraire de ce qu'affirme BELKAREM pour la même époque, puisqu'il dit que, contrairement a nos jours, ces choses etaient tres discutes et tres debattus, alors que normalement vous decrivez une meme situation presente.

                        ... on affichait pas ses convictions religieuse, pour beaucoup c'etait une evidence ...

                        Concretement, et dans le cas precis de notre societe, ca veux dire quoi "afficher ses convictions religieuses" ?

                        ... de nos jours les gens sont corrompus, meme ceux qui se pretendent zaama pieux (sans generaliser) ...

                        Sur quelle base peux-tu etablir un tel jugement de valeur, et s'il ne faut pas generaliser entre parentheses pourquoi le faire dans le corps du texte ?

                        ... ca doit etre l effet pervers de la re-islamisation de l algerie ...

                        Donc, en toute logique, plus notre societe s'islamisera et plus elle sera corrompue, et moins elle s'islamisera plus elle sera vertueuse ?

                        ... j'espere que tu as compris mon point de vue.

                        Pas de probleme pour le point de vue, il est claire. C'est plutot la base de son elaboration qui m'echappe a vrai dire.
                        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                        • #13
                          btp50

                          les femmes a alger mettaient le hayek. mais d'autres etaient " civilisées" comme on disait a l epoque. beaucoup de femmes sortaient en jupe ou en robe, et partaient meme a la plage pour se baigner sans etre importunees. les femmes allaient meme au cinema et au theatre. il y avait le respect.
                          quand la vague de l integrisme a atteint l algerie, on a carrement impose a toutes les femmes le hidjab, meme celle qui portaient le hayek elles devaient s'en defaire car d apres les religieux c etait pas compatible aux normes defini par l islam. leur islam. alors on a detruit toute une culture qui se mouvait avec son temps...le resulat aujourd'hui l algerie ressemble a kandahar.
                          البعره تدل على البعير

                          Quand l’injustice devient la loi, la Résistance est un Devoir !✊🏼DZ

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                          • #14
                            A peu prés dans la même mesure que tu peux placer les mots "femmes" et "Islam" dans une proportion, égale ou supérieure, de dis
                            "Islam" et "femmes" c'est des mots que tu peux utiliser dans n'importe quel pays musulmans et même non musulmans

                            Hayak et A'jar j'ai bien l'impression que ces mots nous finirons par les prononcer que quand on lira les livres d'histoire

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                            • #15
                              @Oko

                              Il serait fastidieux de te dire que le hayek et la'jar en question ne sont que des avatars d'une certaine burka et autre niqab et servent exactement au meme usage, et que le propos est tout bonnement de demonter le mythe d'une l'opposition du genre jadis/aujourd'hui = cool/severe.

                              D'autre part, aujourd'hui encore ces choses se portent, tant a Alger qu'en province, et il s'agit donc encore d'actualite et non pas d'histoire.
                              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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