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Des attentats anti-chiites font 44 morts en Irak

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  • Des attentats anti-chiites font 44 morts en Irak

    Une série d'attentats anti-chiites a fait 44 morts et plus de 100 blessés vendredi en Irak, annonce la police.

    Il y a tout juste une semaine, plusieurs attentats avaient tué 31 personnes devant des mosquées chiites de la capitale, Bagdad.

    Vendredi, un kamikaze a lancé une voiture piégée sur des chiites sortant d'une mosquée près de Mossoul, dans le nord du pays, faisant 38 morts et 95 blessés, a déclaré la police. A Bagdad, une série d'attentats visant des pèlerins, également chiites, a fait six morts et 24 blessés.

    L'attaque menée dans le nord du pays s'est déroulée dans une localité proche de Mossoul, à 390 km au nord de Bagdad, où des attaques sont signalées pratiquement chaque jour.

    A Bagdad, trois bombes ont explosé au passage de minibus transportant des pèlerins chiites de retour de la ville sainte de Kerbala, où ils avaient célébré la veille l'anniversaire de la naissance de l'imam Mohammed al Mahdi, figure messianique de la foi chiite censée revenir un jour sur terre pour y faire régner la paix.

    Deux bombes ont ainsi éclaté dans le quartier chiite déshérité de Sadr City, faisant au total quatre morts et 15 blessés. Une autre bombe a visé un minibus dans l'est de la capitale, tuant deux pèlerins et en blessant neuf autres.

    Ces attaques contre la communauté chiite, majoritaire en Irak, font craindre qu'Al Qaïda ne tente de replonger le pays dans une guerre entre communautés religieuses, comme celle qui a failli le faire éclater il y a deux ans.

    Les rassemblements chiites ont souvent été pris pour cibles par Al Qaïda, dont l'interprétation de l'islam sunnite présente les chiites comme des hérétiques.

    LES ACTIVISTES SUNNITES À L'AFFÛT

    Les unités de combat de l'armée américaine s'étant retirées le mois dernier des centres urbains du pays, certains redoutent que les forces nationales irakiennes ne soient pas encore capables d'assurer la sécurité.

    Beaucoup d'Irakiens s'attendent à voir des activistes exploiter la moindre brèche dans les dispositifs de sécurité pour replonger le pays dans le chaos.

    Le ministère irakien de la Santé a annoncé que le nombre de civils tués dans le pays était tombé à 224 en juillet, contre 373 en juin. Mais si la violence a fortement baissé depuis un an et demi, les activistes savent se faire discrets avant de lancer brusquement des attaques meurtrières.

    En février 2006, l'explosion d'une bombe posée par des insurgés sunnites présumés avait détruit le dôme de la Mosquée d'Or de Samarra, l'un des hauts lieux du chiisme, ce qui avait entraîné des représailles.

    L'armée américaine et les autorités irakiennes notent cependant que les tentatives d'Al Qaïda pour rallumer des foyers de violence comme en 2006-2007 ont échoué jusqu'ici.

    Elles s'inquiètent nettement plus du risque de violences entre la majorité arabe du pays et sa minorité kurde, qui s'opposent sur des enjeux territoriaux, politiques et économiques dans le Nord riche en pétrole.

    Ainsi, jeudi, cinq personnes ont été tuées et 30 autres blessées dans l'explosion d'une voiture piégée garée non loin d'un marché très fréquenté de Kirkouk, la grande cité pétrolière du nord de l'Irak.

    Kirkouk est au centre d'un contentieux ancien entre les trois grandes communautés représentées: les Kurdes, qui estiment que la ville est leur berceau ancestral, les Arabes et les Turkmènes.

    source : Reuters
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