le 31 Aout, 2009 | 7370 lecture(s)
Une lettre ouverte à Bouteflika circule actuellement sur la toile.
Cette lettre – des œuvres d’un psychiatre français - n’est pas nouvelle c’est du réchauffé. Elle date du 10 décembre 2007 et coltine tous les caricatures éculées de l’« Algérie française » qui traînent un peu partout sur les tracts de l’OAS, de l’extrême droite et aujourd’hui sur les sites « algérianistes » qui réunissent toutes les vieilles croûtes que l’indépendance algérienne étouffe de rage.
Je n’aurai pas répondu à ce torchon qui prétend traiter de l’histoire. Mais quelqu’un l’a fait dès le 07 janvier 2008.
Je vous joins la lettre en question et la réponse qui lui a été faite alors. Vous pouvez toujours écouter Mouloud Mammeri parler de l'histoire du pays sur:
Un mot cependant : dans sa lettre l’auteur de la lettre n’a pas tort de rappeler que Bouteflika s’était fait soigné au « Val de Grâce » (hôpital militaire parisien, en novembre 2005). Il n’est pas cohérent en effet d’exiger de la France une repentance pour son œuvre coloniale et le retrait d’une loi mémorielle franchement offensante pour notre pays, d’un côté, et aller solliciter la médecine française, d’un autre côté.
Comment en vouloir à éditorialiste du Figaro qui relève le paradoxe (l’inconséquence ?) la pointe du stylo acérée :
« En regagnant demain Alger, après son long séjour à Paris, Abdelaziz Bouteflika éprouvera certainement une vive reconnaissance pour le pays qui l'a accueilli et lui a ouvert son meilleur hôpital militaire. (…) Usant d'une rhétorique d'un autre temps, il n'a eu de cesse d'exiger de la France qu'elle fasse «repentance», allant jusqu'à comparer l'ancienne puissance coloniale au régime nazi. Ses excès ont enflammé les passions. Ses diatribes ont compliqué le débat au lieu d'aider à rétablir la confiance. Elles ont contribué à ouvrir, entre Français, une polémique, à bien des égards stérile, sur le passé colonial. » (Pierre Rousselin, Le Figaro, 30 décembre 2005)
Il aurait pu se faire traiter à l’hôpital cantonal de Genève où il avait déjà été opéré pour une lithiase bilatérale. Il aurait pu aussi plus simplement comme tous les citoyens algériens se faire soigner dans son pays. Mais ça, c’est une autre histoire…
Pendant que les Algériens se demandaient ce qu’il en était de la santé de leur président, les rumeurs allaient bon train. Dilem n’avait pas raté l’occasion : Dans un dessin paru sous le titre «La France n'a pas retiré la loi sur le rôle positif de la colonisation», il fait dire à un médecin : «Alors ! M. Bouteflika, de quoi souffrez-vous ?» «Du colon !» répond le président.
Le bouquet : c’est Cheb Mami (fait par Chirac en 2003 « chevalier de l'Ordre national du mérite »), qui a été investi porte-parole du président le 16 décembre 2005 sur le perron de l’hôpital. Il s'agissait du premier témoignage public sur la santé du chef de l'Etat : « J'ai rencontré le président. Je l'ai vu pendant dix minutes. Il est en bonne santé. Il m'a posé des questions sur la musique ». Depuis, Cheb Mami a eu d’autres problèmes à régler avec la justice française (dès août 2005 une plainte avait été déposée contre lui).
L’important dans toute cette affaire n’est pas la lettre du psychiatre. Sa sortie semble concorder avec toute une série d’attaques contre l’Algérie, alors que jusque-là – même avec la France sarkozienne – une sorte de modus vivendi semblait de rigueur.
- Les Israéliens (élargissant leur « Lebensraum » à toute la planète), considèrent désormais la marine algérienne (pourtant fidèlement vouée à la coopération avec la flotte US qui se balade en Méditerranée) pour une menace potentielle pour son commerce ;
- Un vraquier finlandais transportant du bois en direction de Bejaia est détourné dans des conditions rocambolesques ;
- Un classement du Forum économique mondial (sous forte influence du PDG de Publicis – cf. pedigree plus bas) place l’Algérie à la hauteur des pays les plus pauvres du monde, assortie (comme d’habitude) d’une comparaison assassine avec nos voisins maghrébins.
- Une campagne de presse unanime d’une rare violence contre l’exécutif.
La sainte alliance des requins domestiques, des ex-terroristes et de tout ce que compte la planète de rapaces qui ont entraîné l’économie mondiale dans la crise que vous savez.
Se pourrait-il qu’il y ait un rapport avec la récente « loi de finances complémentaire 2009 » depuis que le gouvernement algérien a décidé (on se demande d’ailleurs comment) de mettre de l’ordre dans ce bazar qu’est devenu le commerce extérieur du pays.
Se pourrait-il que les parasites indigènes (rejoints par les ex-terroristes qui se sont fondus dans le trabendisme légal) se soient ligués avec les vautours qui pilotent le commerce mondial pour défendre leur business.
Pourtant – Bouteflika, Ouyahia cela n’y change rien - les décisions prises sont d’une rationalité élémentaire pour la défense de l’économie algérienne. Ce qui surprend (le personnel étant le même depuis des lustres) c’est que quelqu’un y a enfin songé à l’intérêt du pays. Mais le chemin est encore long, à regarder l’état dans lequel il se trouve. L’alliance des requins intra-muros et des trabendistes universellement cosmopolites n’est pas consommée.
Comment consentir à ce que les moyens du pays soient consacrés à l’importation d’une quincaillerie containérisée qui détruit le peu d’industries (privées ou publiques, peu importe) que conserve encore le pays ? Comment pouvait-on dans une économie qui devenait de plus en plus informelle avec la légalisation du trabendisme (les stat de l’ONS font sourire… au mieux) accepter que des trafiquants de tout acabit siphonnent le peu de réserves que l’Algérie a accumulée. Sachant que la moitié (peut-être davantage) a été refilée (par qui?) à nos « amis » américains pour qu’ils continuent à financer leurs déficits et leurs guéguerres un peu partout dans le monde. Gare à la chute du dollar !!!
Les investisseurs qu’attend depuis 10 ans notre ministre de la privatisation, se sont dotés de relais locaux non pour produire mais uniquement écouler leurs produits. Renault vend en Algérie et investit au Maroc (et encore !).
Les importations, qui n’étaient que de 18 milliards de dollars en 2004, ont connu durant l'année 2008 ont explosé par rapport à 2007 (+44 %), passant à 38 milliards de dollars.
L'université est abandonnée, les universitaires s'envolent vers d'autres cieux et les seules compétences développées en Algérie relèvent du commerce, de la gestion ou des « affaires ». Cela n’a pas empêché nos brillants décideurs de concéder la gestion de l’aéroport de la capitale à ADP (Aéroports de Paris), ce qui explique sans doute qu’il soit désormais désigné dans ses brochures : « Aéroport d’Alger » et non « aéroport Houari Boumediene ». Pas d’ingénieurs de production, pas de formations de chercheurs en génie (mécanique, électrique, électronique, génétique, aéronautique…), les lycées techniques ont été fermés et les disciplines scientifiques et technologiques ignorées.
Même Air Algérie a abandonné ses ateliers réparation à Air France. Qui a eu intérêt à une telle concession qui coûte la peau des f… à l’économie nationale ? Et qui fait aussi disparaître une maîtrise locale génératrice de formations de compétences et de valeurs ajoutées algériennes ?
Mais qui a eu la bonne idée de réorienter le crédit vers les vrais besoins de nos concitoyens au lieu de financer les importations ?
Qui doit être félicité pour pour avoir imposé le Crédit Documentaire (Crédoc pour les intimes), procédure universellement utilisée permettant - en partie - de savoir ce qu’il en est des importateurs et de leurs fournisseurs (tout en crédibilisant les circuits commerciaux algériens) : qui importe ? Qui vend ? A quels prix… ?
Qui va enfin se décider d’aller plus loin pour remettre de l’ordre dans ce souk qui de recycle au détriment de l’économie algérienne les revenus pétroliers et de faire fuir en douce les capitaux à l’étranger pour que des petits futés se constituent des pactoles pour le cas où le sous-sol algérien aura été vidé par les transnationales ou qu’un régime moins corrompu se sera installé à la tête du pays ?
Un commentaire ramassé au gré de la lecture de la presse nationale aide à comprendre le coup de pied qui a été donné dans le sac à m… qui nous fait office d’économie :
[Selon un importateur rencontré par hasard dans une supérette à Hydra, les retombées administratives et financières de cette nouvelle loi vont pousser de nombreux importateurs à abandonner leur activité légale et opter pour le «cabas». «Avant, j’étais un trabendiste. Mais avec la relative stabilité du marché algérien, j’ai opté pour l’importation «légale». Aujourd’hui, avec ces nouvelles dispositions, il m’est impossible de payer la marchandise que j’importe cash. Mes clients ne le peuvent pas aussi. Nous nous sommes habitués à travailler au paiement par crédit. De toute manière, avec les quelques bons amis que j’ai au niveau de la douane, je crois qu’il est préférable pour moi de redevenir le simple trabendiste que j’étais», confie-t-il.
[Quant au patron d’une grande supérette de Chéraga, cette nouvelle disposition va grossir davantage la fortune des grands importateurs et faire disparaître du marché les modestes fournisseurs qui ont pourtant eu beaucoup de mal à monter leur petit business. «Je suis évidemment inquiet. Qui va dorénavant m’approvisionner, après que la plupart des importateurs avec qui j’ai l’habitude de travailler m’ont appelé pour m’annoncer qu’il ne faut plus désormais compter sur eux. D’autant que je travaille beaucoup avec des clients habitués à consommer des produits importés », a-t-il clamé.
[De toute manière et comme l’a si bien exprimé un importateur, «comme on a coutume chez-nous de faire des lois pour les défaire le lendemain, heureusement que j’ai pris mes dispositions en me montant une petite situation avec un commerce à l’étranger. Je crois qu’il est temps d’aller prendre sa retraite ailleurs qu’ici».] Le Soir d’Algérie du L. 17 août 2009.
CQFD.
Djeha
D. 30 août 2009.
Une lettre ouverte à Bouteflika circule actuellement sur la toile.
Cette lettre – des œuvres d’un psychiatre français - n’est pas nouvelle c’est du réchauffé. Elle date du 10 décembre 2007 et coltine tous les caricatures éculées de l’« Algérie française » qui traînent un peu partout sur les tracts de l’OAS, de l’extrême droite et aujourd’hui sur les sites « algérianistes » qui réunissent toutes les vieilles croûtes que l’indépendance algérienne étouffe de rage.
Je n’aurai pas répondu à ce torchon qui prétend traiter de l’histoire. Mais quelqu’un l’a fait dès le 07 janvier 2008.
Je vous joins la lettre en question et la réponse qui lui a été faite alors. Vous pouvez toujours écouter Mouloud Mammeri parler de l'histoire du pays sur:
Un mot cependant : dans sa lettre l’auteur de la lettre n’a pas tort de rappeler que Bouteflika s’était fait soigné au « Val de Grâce » (hôpital militaire parisien, en novembre 2005). Il n’est pas cohérent en effet d’exiger de la France une repentance pour son œuvre coloniale et le retrait d’une loi mémorielle franchement offensante pour notre pays, d’un côté, et aller solliciter la médecine française, d’un autre côté.
Comment en vouloir à éditorialiste du Figaro qui relève le paradoxe (l’inconséquence ?) la pointe du stylo acérée :
« En regagnant demain Alger, après son long séjour à Paris, Abdelaziz Bouteflika éprouvera certainement une vive reconnaissance pour le pays qui l'a accueilli et lui a ouvert son meilleur hôpital militaire. (…) Usant d'une rhétorique d'un autre temps, il n'a eu de cesse d'exiger de la France qu'elle fasse «repentance», allant jusqu'à comparer l'ancienne puissance coloniale au régime nazi. Ses excès ont enflammé les passions. Ses diatribes ont compliqué le débat au lieu d'aider à rétablir la confiance. Elles ont contribué à ouvrir, entre Français, une polémique, à bien des égards stérile, sur le passé colonial. » (Pierre Rousselin, Le Figaro, 30 décembre 2005)
Il aurait pu se faire traiter à l’hôpital cantonal de Genève où il avait déjà été opéré pour une lithiase bilatérale. Il aurait pu aussi plus simplement comme tous les citoyens algériens se faire soigner dans son pays. Mais ça, c’est une autre histoire…
Pendant que les Algériens se demandaient ce qu’il en était de la santé de leur président, les rumeurs allaient bon train. Dilem n’avait pas raté l’occasion : Dans un dessin paru sous le titre «La France n'a pas retiré la loi sur le rôle positif de la colonisation», il fait dire à un médecin : «Alors ! M. Bouteflika, de quoi souffrez-vous ?» «Du colon !» répond le président.
Le bouquet : c’est Cheb Mami (fait par Chirac en 2003 « chevalier de l'Ordre national du mérite »), qui a été investi porte-parole du président le 16 décembre 2005 sur le perron de l’hôpital. Il s'agissait du premier témoignage public sur la santé du chef de l'Etat : « J'ai rencontré le président. Je l'ai vu pendant dix minutes. Il est en bonne santé. Il m'a posé des questions sur la musique ». Depuis, Cheb Mami a eu d’autres problèmes à régler avec la justice française (dès août 2005 une plainte avait été déposée contre lui).
L’important dans toute cette affaire n’est pas la lettre du psychiatre. Sa sortie semble concorder avec toute une série d’attaques contre l’Algérie, alors que jusque-là – même avec la France sarkozienne – une sorte de modus vivendi semblait de rigueur.
- Les Israéliens (élargissant leur « Lebensraum » à toute la planète), considèrent désormais la marine algérienne (pourtant fidèlement vouée à la coopération avec la flotte US qui se balade en Méditerranée) pour une menace potentielle pour son commerce ;
- Un vraquier finlandais transportant du bois en direction de Bejaia est détourné dans des conditions rocambolesques ;
- Un classement du Forum économique mondial (sous forte influence du PDG de Publicis – cf. pedigree plus bas) place l’Algérie à la hauteur des pays les plus pauvres du monde, assortie (comme d’habitude) d’une comparaison assassine avec nos voisins maghrébins.
- Une campagne de presse unanime d’une rare violence contre l’exécutif.
La sainte alliance des requins domestiques, des ex-terroristes et de tout ce que compte la planète de rapaces qui ont entraîné l’économie mondiale dans la crise que vous savez.
Se pourrait-il qu’il y ait un rapport avec la récente « loi de finances complémentaire 2009 » depuis que le gouvernement algérien a décidé (on se demande d’ailleurs comment) de mettre de l’ordre dans ce bazar qu’est devenu le commerce extérieur du pays.
Se pourrait-il que les parasites indigènes (rejoints par les ex-terroristes qui se sont fondus dans le trabendisme légal) se soient ligués avec les vautours qui pilotent le commerce mondial pour défendre leur business.
Pourtant – Bouteflika, Ouyahia cela n’y change rien - les décisions prises sont d’une rationalité élémentaire pour la défense de l’économie algérienne. Ce qui surprend (le personnel étant le même depuis des lustres) c’est que quelqu’un y a enfin songé à l’intérêt du pays. Mais le chemin est encore long, à regarder l’état dans lequel il se trouve. L’alliance des requins intra-muros et des trabendistes universellement cosmopolites n’est pas consommée.
Comment consentir à ce que les moyens du pays soient consacrés à l’importation d’une quincaillerie containérisée qui détruit le peu d’industries (privées ou publiques, peu importe) que conserve encore le pays ? Comment pouvait-on dans une économie qui devenait de plus en plus informelle avec la légalisation du trabendisme (les stat de l’ONS font sourire… au mieux) accepter que des trafiquants de tout acabit siphonnent le peu de réserves que l’Algérie a accumulée. Sachant que la moitié (peut-être davantage) a été refilée (par qui?) à nos « amis » américains pour qu’ils continuent à financer leurs déficits et leurs guéguerres un peu partout dans le monde. Gare à la chute du dollar !!!
Les investisseurs qu’attend depuis 10 ans notre ministre de la privatisation, se sont dotés de relais locaux non pour produire mais uniquement écouler leurs produits. Renault vend en Algérie et investit au Maroc (et encore !).
Les importations, qui n’étaient que de 18 milliards de dollars en 2004, ont connu durant l'année 2008 ont explosé par rapport à 2007 (+44 %), passant à 38 milliards de dollars.
L'université est abandonnée, les universitaires s'envolent vers d'autres cieux et les seules compétences développées en Algérie relèvent du commerce, de la gestion ou des « affaires ». Cela n’a pas empêché nos brillants décideurs de concéder la gestion de l’aéroport de la capitale à ADP (Aéroports de Paris), ce qui explique sans doute qu’il soit désormais désigné dans ses brochures : « Aéroport d’Alger » et non « aéroport Houari Boumediene ». Pas d’ingénieurs de production, pas de formations de chercheurs en génie (mécanique, électrique, électronique, génétique, aéronautique…), les lycées techniques ont été fermés et les disciplines scientifiques et technologiques ignorées.
Même Air Algérie a abandonné ses ateliers réparation à Air France. Qui a eu intérêt à une telle concession qui coûte la peau des f… à l’économie nationale ? Et qui fait aussi disparaître une maîtrise locale génératrice de formations de compétences et de valeurs ajoutées algériennes ?
Mais qui a eu la bonne idée de réorienter le crédit vers les vrais besoins de nos concitoyens au lieu de financer les importations ?
Qui doit être félicité pour pour avoir imposé le Crédit Documentaire (Crédoc pour les intimes), procédure universellement utilisée permettant - en partie - de savoir ce qu’il en est des importateurs et de leurs fournisseurs (tout en crédibilisant les circuits commerciaux algériens) : qui importe ? Qui vend ? A quels prix… ?
Qui va enfin se décider d’aller plus loin pour remettre de l’ordre dans ce souk qui de recycle au détriment de l’économie algérienne les revenus pétroliers et de faire fuir en douce les capitaux à l’étranger pour que des petits futés se constituent des pactoles pour le cas où le sous-sol algérien aura été vidé par les transnationales ou qu’un régime moins corrompu se sera installé à la tête du pays ?
Un commentaire ramassé au gré de la lecture de la presse nationale aide à comprendre le coup de pied qui a été donné dans le sac à m… qui nous fait office d’économie :
[Selon un importateur rencontré par hasard dans une supérette à Hydra, les retombées administratives et financières de cette nouvelle loi vont pousser de nombreux importateurs à abandonner leur activité légale et opter pour le «cabas». «Avant, j’étais un trabendiste. Mais avec la relative stabilité du marché algérien, j’ai opté pour l’importation «légale». Aujourd’hui, avec ces nouvelles dispositions, il m’est impossible de payer la marchandise que j’importe cash. Mes clients ne le peuvent pas aussi. Nous nous sommes habitués à travailler au paiement par crédit. De toute manière, avec les quelques bons amis que j’ai au niveau de la douane, je crois qu’il est préférable pour moi de redevenir le simple trabendiste que j’étais», confie-t-il.
[Quant au patron d’une grande supérette de Chéraga, cette nouvelle disposition va grossir davantage la fortune des grands importateurs et faire disparaître du marché les modestes fournisseurs qui ont pourtant eu beaucoup de mal à monter leur petit business. «Je suis évidemment inquiet. Qui va dorénavant m’approvisionner, après que la plupart des importateurs avec qui j’ai l’habitude de travailler m’ont appelé pour m’annoncer qu’il ne faut plus désormais compter sur eux. D’autant que je travaille beaucoup avec des clients habitués à consommer des produits importés », a-t-il clamé.
[De toute manière et comme l’a si bien exprimé un importateur, «comme on a coutume chez-nous de faire des lois pour les défaire le lendemain, heureusement que j’ai pris mes dispositions en me montant une petite situation avec un commerce à l’étranger. Je crois qu’il est temps d’aller prendre sa retraite ailleurs qu’ici».] Le Soir d’Algérie du L. 17 août 2009.
CQFD.
Djeha
D. 30 août 2009.
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