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Les scandales de Pétrole contre nourriture en Irak toujours d'actualité

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  • Les scandales de Pétrole contre nourriture en Irak toujours d'actualité

    Programme humanitaire «Pétrole contre nourriture»: le feuilleton, est loin d’être fini. Les scandales que celui-ci, mis en place par l’ONU en Irak en 1996, a produits à l’échelle mondiale font encore actualité dans certains pays.

    Des personnalités de haut rang, des banquiers, des chefs d’entreprise mêlés à cette affaire sont poursuivis par la justice, dans beaucoup de pays. Certains d’entre eux ont écopé de lourdes peines, d’autres sont blanchis, ou en attente de procès.

    Tout a donc commencé en 1996. L’ONU autorise alors l’Irak, un pays mis à genoux par les coalisés, à vendre du pétrole dans le monde, et lui impose deux conditions fondamentales : le produit de la transaction doit servir à acheter des biens d’équipement et de consommation pour la population. Les 248 sociétés pétrolières agréées pour acheter du brut doivent mettre l’argent destiné à l’Irak sur un compte séquestre à la BNP Paribas de New York. A première vue, le programme est louable, parfait.

    Seulement, les autorités irakiennes de l’époque allouent, via des sociétés-écrans, des coupons de barils de pétrole à des personnalités amies du régime. Une combine qui aura été à l’origine de scandales autour de ce programme. Un des mis en cause dans cette affaire et dont les médias ont beaucoup parlé début 2006 est le fils du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan. Kojo Annan, était accusé d’avoir tenté de dissimuler ses relations avec une société travaillant pour le programme en Irak.

    Le secrétaire général de l’ONU était montré du doigt pour n’avoir pas pris suffisamment de précautions afin de s’assurer qu’il n’existait pas de conflit d’intérêt dans les activités de son fils Kojo avec le programme en Irak. Le fils de Annan a été cependant innocenté, il y a quelques mois, au grand soulagement du père. Il l’a été par le deuxième rapport intérimaire de la commission d’investigation sur le scandale «Pétrole contre nourriture». C’est une commission que l’on dit indépendante. Elle est présidée par Paul Volcker, ancien président de la Réserve fédérale américaine (Fed).

    La commission souligne dans son rapport qu’«aucun élément» ne montre que ce dont a bénéficié le fils de Annan dans le cadre du programme «Pétrole contre nourriture» en 1998 ait été le sujet d’une influence active ou inappropriée de la part du secrétaire général. Des «questions importantes» restent posées sur l’intégrité du fils de Kofi Annan dans le cadre de ce programme, estime toutefois le rapport de la commission.

    Le rapport Volcker avait répertorié, à l’époque, plus de deux mille deux cents grandes entreprises issues de plus de soixante pays qui seraient mêlées au programme «Pétrole contre nourriture». Le document a mis en exergue 139 sociétés ayant payé des surcharges illégales et 2 253 ayant versé des commissions sur des marchandises exportées en Irak.

    Des sociétés algériennes y sont mentionnées, parmi lesquelles on peut citer l’Entreprise de production de matériel agricole (PMA) avec un contrat de 18,926 MUSD, dont 1,785 MUSD en commissions, l’ENAD avec 1,432 MUSD sur 20,775 MUSD, l’Enasel avec 511 835 dollars sur 7,204 MUSD, OES-Algérie avec 504 713 dollars de malversations sur un contrat de 24,669 MUSD, le Complexe moteurs et tracteurs avec 493 849 dollars sur 7,395 MUSD, BAG Spa (cylindres et valves) 422 510 dollars sur 7,886 MUSD, SIMAP (photocopieurs, papiers…) 310 369 dollars sur 4,485 MUSD. Y figurent également les Câbleries électriques d’Alger avec 207 252 dollars de commissions sur 4,990 MUSD, la Société de conception et fabrication lessive main et machine avec 202 649 dollars sur 3,623 MUSD, l’Entreprise des industries du câble de Biskra avec 197 060 dollars sur 2,392 MUSD, Handling and Stacking Equipement Co (entreprise allemande basée en Algérie, selon le rapport) 125 975 dollars sur 1,373 MUSD, la Compagnie d’énergie et d’études maritimes (CEEM) 45 998 dollars sur 503 000 dollars, IMC (équipements médicaux) avec des commissions de 46 185 dollars sur 456 435 dollars, GIPEC avec 36 890 dollars sur 7,276 MUSD.

    L’Entreprise nationale des appareils de mesure 30 470 dollars sur 309 194 dollars, SOFARM (médicaments) 9840 dollars sur 108 244 dollars. Des sociétés telles que ASMIDAL, la Société industrielle des détergents de Tikjda, l’ENREC (Spa-Batteries), l’ENCG, FERROVIAL, LAD Pharma, MARGAL Compagnie (margarine végétale), l’ENMTP, la SNVI, Saidal, RECTA Industries (pompes à eau) et POVAL (ex-PMH) ont vendu des «biens humanitaires» à l’Irak mais ne sont pas accusées par le rapport Volcker. Dans le cadre du programme «Pétrole contre nourriture», une série de missions commerciales a été organisée entre Alger et Baghdad.

    Le produit algérien qui a du mal à s’exporter s’écoulait plus ou moins facilement en Irak, dans un environnement des plus concurrentiels, pourtant. Normal, le programme «Pétrole contre nourriture», c’est cent milliards de dollars. Une enveloppe colossale qui a profité beaucoup plus aux étrangers qu’aux Irakiens.

    Par La tribune
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