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A quand la généralisation de Tamazight à l’école en Algérie ?

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  • A quand la généralisation de Tamazight à l’école en Algérie ?

    Quatorze ans se sont écoulés depuis l’introduction de Tamazight après une année de boycott observée par les élèves des régions notamment berbérophones. Son introduction dans seize wilayas du pays est en nette régression si l’on se réfère au nombre d’élèves concernés à titre d’exemple aux examens du BEM et du BAC. le chiffre est très infime par rapport aux sept millions d’enfants algériens scolarisés en Algérie.

    Même si on entend ici et là des déclarations des hauts responsables de l’éducation avouer leur volonté de la généraliser, il n’en est rien. Le nombre d’enseignants formés est en de ça des postes budgétaires qui lui sont accordés.

    Il suffit de faire le tour des écoles, des collèges et des lycées pour être au fait de ce manque.

    “Pour moi, il n’y a aucune volonté politique de permettre la promotion de Tamazight dont on ne fait que du bruit. Car, au lendemain de l’indépendance, le nombre d’enseignants de la langue arabe se comptait sur les doigts de quelques mains, mais rien n’a empêché les décideurs à arabiser l’enseignement quatorze ans après les premières enseignants eurent préféré la prendre à bras-le corps, il n’y a pas vraiment une avancée remarquable car il faut savoir que des professeurs harcelés de partout dans d’autres wilayas du pays ont remis leurs tabliers”, tel l’avis de l’un des premiers pionniers de cette langue.

    D’expérimentation en expérimentation, tamazight reste la seule langue la plus pauvre en matière d’encadrement dans l’éducation nationale même si la constitution l’a consacrée comme deuxième langue nationale.

    Les quelques licenciés ayant obtenu leur diplôme dans cette filière à l’université de Tizi Ouzou ou au département de Béjaïa rencontrent de nombreux problèmes pour être recrutés en tant que tels car ils doivent passer le concours avant que le poste ne leur soit attribué. “Au rythme de cette formation, il faut attendre des siècles pour doter toutes les écoles, tous les collèges et les lycées d’Algérie de professeurs. Je n’y crois pas”, a avoué notre premier interlocuteur. En tout cas, tous les enseignants de Tamazight en poste sont de l’avis de note interlocuteur. Pour cette quatorzième rentrée scolaire depuis les accords d’avril 1995, aucune des trois wilayas dites berbérophones à savoir Tizi Ouzou, Bouira et Béjaïa n’a été complètement couverte en matière de généralisation de cette langue maternelle de la plupart des élèves.

    “Quand est-ce que alors va-t-on nous annoncer que d’autres wilayas sont à l’heure de tamazight ? Sincèrement, je ne suis pas optimiste”, a estimé un autre pionnier de la langue de Massinissa.

    En attendant, l’épreuve de tamazight n’est que confinée dans l’emploi du temps des examens du BEM et du BAC avant peut être qu’elle ne soit prévue dans celui de l’examen de fin du cycle primaire. Pourtant, les résultats obtenus dans cette matière au BEM par les élèves qui l’ont étudiée démontrent bel et bien leur engouement et ce, même quand il s’agit de candidats arabophones. “J’ai des élèves arabophones qui réussissent mieux que leur camarades berbérophones”, nous a confié le premier intervenant. A méditer. Un peu plus de volonté et de courage.

    Par la Dépêche de Kabylie
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