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L'Etat rachète les dettes de l'ENIEM

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  • L'Etat rachète les dettes de l'ENIEM

    Le gouvernement est bien décidé à mettre les entreprises publiques au cœur de la nouvelle stratégie de relance économique. Les batteries de mesures qui ont déjà été prises, et celles qui sont en cours d'étude actuellement, notamment dans le cadre de la loi de finances pour 2010, devraient favoriser largement les entreprises publiques, dans le but de créer des champions nationaux capables de favoriser l'émergence de l'offre nationale et contribuer à réduire la facture des importations. Ainsi, après l'annonce de plans de redressement destinés à remettre sur les rails trois grandes entreprises nationales, à savoir, la SNVI et la SNTF, et le CMT de Constantine, un autre fleuron de l'industrie publique, et pas des moindres, qui jouit de grandes potentialités et d'un poids certains sur le marché national, vient de se voir attribuer un nouveau plan de restructuration. Il s'agit de l'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem) basée à Tizi-Ouzou, qui vient de bénéficier d'un effacement total de ses dettes estimées à 16 milliards de dinars, dont 13,4 milliards de dinars de découverts auprès des banques.

    A en croire le P-DG de l'entreprise, Yadaden Dahmane, qui s'exprimait, hier, au quotidien électronique "toutsurlalgérie", ces dettes engendraient annuellement des frais financiers de 1,1 milliard de dinars. L'établissement connaît, en effet, et depuis des années, d'énormes problèmes financiers et fait face à un endettement handicapant, car ne disposant pas d'apports en devises. Les difficultés de trésorerie ont fait chuter sa production à 30% de ses capacités et ce, depuis 1997. En sus de deux plans d'assainissement consentis par les pouvoirs publics pour l'ex-Sonelec, un retraitement de la dette a été initié en 1997, mais sans résultats probants. Une mesure a été accordée à l'entreprise en février 2002 portant sur le gel de sa dette pour l'année 2002. Cette opération a permis effectivement de relancer l'activité de production et de commercialisation. Depuis cette date, une reprise s'est concrétisée et l'Eniem a enregistré une augmentation significative de son chiffre d'affaires. Celui-ci est passé de 2,6 milliards de dinars à 5,5 milliards de dinars en 2008, soit 25% par rapport à celui de 2007, mais l'équilibre financier reste précaire. Les intérêts dus à la banque génèrent une énorme pression sur l'entreprise qui, malgré cela, revendique 65% de parts de marché sur les réfrigérateurs et cuisinières (avec une production annuelle respective de 200 000 et 60 000 unités).

    Aussi, les difficultés financières de l'entreprise ont généré des centaines de pertes d'emploi durant toute cette période. L'ex-Sonelec, qui était la deuxième plus grande entreprise de Tizi Ouzou après la Cotitex, emploie actuellement 2 700 travailleurs, en plus de centaines d'emplois indirects, alors qu'au fait de son essor, l'établissement avait plus de 5 000 emplois. Répondant, lors de sa création (années 1970), à une vision sociale de l'économie, le complexe électroménager a vu le jour pour répondre aux besoins sociaux de la région et maintenir les populations rurales. Mais depuis 1989, l'entreprise fut transformée en une société par actions, dont l'Etat détient le capital. Et l'Eniem, après être filialisée, accéda ainsi à l'autonomie en disposant d'un conseil d'administration. L'effectif ouvrier a été nettement réduit depuis 1993 par les nombreux plans sociaux, que cela soit en départs volontaires ou retraite anticipée.

    source : Le Maghreb DZ
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