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L'OCDE maintient le pronostic établi en mars d'un taux de chômage moyen jamais vu dans les 30 pays de la zone, tutoyant les 10% fin 2010
En 2007, le taux était encore à 5,6%, son niveau le plus bas depuis 25 ans. Il est déjà passé à 8,3% en juin 2009 (57 millions de personnes), un niveau sans précédent depuis la guerre.
Et le taux pourrait monter jusqu'à 9,9% au deuxième semestre 2010, indique l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) dans son rapport annuel «Perspectives de l'emploi», publié mercredi.
En moins de trois ans, entre fin 2007 et fin 2010, le nombre de chômeurs dans la zone OCDE aura progressé de plus de 25 millions, soit à peu près autant qu'en dix ans lors des deux grands chocs pétroliers.
Pour la Suisse, les statistiques de l'OCDE affichent un taux de chômage de 4,1% en juillet 2009. Selon les chiffres du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), le taux helvétique était de 3,7% en juillet et 3,8% en août. Il devrait franchir les 5% l'an prochain, et le nombre de chômeurs devrait dépasser la barre des 200'000.
Risque social
«Au moment de la rédaction de ces lignes, des indices de plus en plus nombreux venaient signifier que le pire était peut-être passé et qu'une reprise allait sans doute s'amorcer. Mais s'agissant de l'emploi, ces perspectives sont peu réjouissantes» et «quoi qu'il en soit le redressement de l'emploi sera beaucoup plus long que celui de la production», souligne John Martin, directeur de la Direction Emploi de l'OCDE, dans le préambule.
«L'un des principaux risques», selon l'OCDE, «est de voir une grande part de cette forte hausse du chômage prendre un caractère structurel» et se muer en «crise sociale à part entière», avec à la clé une santé dégradée, une baisse de niveau de vie, une augmentation de la délinquance et de la criminalité, et une diminution du potentiel de croissance.
En particulier, l'Espagne et l'Irlande connaissent, après une décennie d'amélioration, une hausse brutale du chômage qui devrait grimper à respectivement 19,8% et 15,1% fin 2010, selon l'OCDE. Aux Etats-Unis, le taux de chômage, qui depuis 1990 oscillait entre 4 et 6%, devrait atteindre 10,1% en fin d'année prochaine. Le taux de chômage devrait atteindre 11,3% en France fin 2010, et 11,8% en Allemagne et 10,5% en Italie.
(ats)
L'OCDE maintient le pronostic établi en mars d'un taux de chômage moyen jamais vu dans les 30 pays de la zone, tutoyant les 10% fin 2010
En 2007, le taux était encore à 5,6%, son niveau le plus bas depuis 25 ans. Il est déjà passé à 8,3% en juin 2009 (57 millions de personnes), un niveau sans précédent depuis la guerre.
Et le taux pourrait monter jusqu'à 9,9% au deuxième semestre 2010, indique l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) dans son rapport annuel «Perspectives de l'emploi», publié mercredi.
En moins de trois ans, entre fin 2007 et fin 2010, le nombre de chômeurs dans la zone OCDE aura progressé de plus de 25 millions, soit à peu près autant qu'en dix ans lors des deux grands chocs pétroliers.
Pour la Suisse, les statistiques de l'OCDE affichent un taux de chômage de 4,1% en juillet 2009. Selon les chiffres du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), le taux helvétique était de 3,7% en juillet et 3,8% en août. Il devrait franchir les 5% l'an prochain, et le nombre de chômeurs devrait dépasser la barre des 200'000.
Risque social
«Au moment de la rédaction de ces lignes, des indices de plus en plus nombreux venaient signifier que le pire était peut-être passé et qu'une reprise allait sans doute s'amorcer. Mais s'agissant de l'emploi, ces perspectives sont peu réjouissantes» et «quoi qu'il en soit le redressement de l'emploi sera beaucoup plus long que celui de la production», souligne John Martin, directeur de la Direction Emploi de l'OCDE, dans le préambule.
«L'un des principaux risques», selon l'OCDE, «est de voir une grande part de cette forte hausse du chômage prendre un caractère structurel» et se muer en «crise sociale à part entière», avec à la clé une santé dégradée, une baisse de niveau de vie, une augmentation de la délinquance et de la criminalité, et une diminution du potentiel de croissance.
En particulier, l'Espagne et l'Irlande connaissent, après une décennie d'amélioration, une hausse brutale du chômage qui devrait grimper à respectivement 19,8% et 15,1% fin 2010, selon l'OCDE. Aux Etats-Unis, le taux de chômage, qui depuis 1990 oscillait entre 4 et 6%, devrait atteindre 10,1% en fin d'année prochaine. Le taux de chômage devrait atteindre 11,3% en France fin 2010, et 11,8% en Allemagne et 10,5% en Italie.
(ats)