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La sécurité alimentaire de l'Algérie passe par la modernisation de l'agriculture

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  • La sécurité alimentaire de l'Algérie passe par la modernisation de l'agriculture

    Le ministre de l’Agriculture, M. Rachid Benaïssa, en visite de travail dans la wilaya de Boumerdès, a estimé, hier, qu’il faut moderniser l’agriculture en introduisant des nouvelles techniques qui permettent d’accroître la production, notamment, dans les grandes villes et les grands marchés. “Nous sommes là pour aider et accompagner les fellahs qui veulent faire un effort dans le cadre de cette modernisation”, a affirmé le ministre en citant l’exemple de la wilaya de Boumerdès dont les viticulteurs ont adopté désormais le système de Pergola pour accroître leurs productions. Il précisera que ce qui a été fait dans la wilaya de Boumerdès peut servir comme exemple pour les autres régions du pays avant de souligner que les éléments nécessaires à une modernisation existent dans d’autres wilayas du pays. “Certaines régions ont mis en place des serres multichapelles, d’autres wilayas ont généralisé l’irrigation de goutte-à- goutte tandis qu’au niveau d’autres wilayas, on a commencé à utiliser des produits biologiques à la place des produits phytosanitaires chimiques”, a ajouté M. Benaïssa et de préciser que : “Ce sont là des signes de la modernité et nous ne pouvons que les encourager.”

    Le représentant du gouvernement a affirmé qu’une série de programmes et d’actions ont été déployés pour le renouveau de l’économie agricole qui s’est traduit par la création d’un environnement incitatif pour l’activité agricole et le développement des investissements. Il a cité, à ce titre, le lancement du crédit sans intérêt “RFIG” au bénéfice des agriculteurs, des éleveurs et des opérateurs des activités annexes. En plus de la mise en œuvre d’une intensification de la mécanisation agricole à travers le renforcement du crédit leasing et le renforcement de la mutualité rurale de proximité. À une question sur le prix de la pomme de terre qui a atteint le prix de 50 DA le kilo, le ministre a affirmé que ce qui est important à souligner est que les prix sont stables depuis deux mois et la situation va s’améliorer avec la production de l’arrière-saison qui interviendra à la mi-octobre. M. Benaïssa a estimé que tous les intervenants dans la filière doivent s’organiser pour stabiliser les prix des produits agricoles. Au sujet du problème des engrais et de sa distribution soulevé par les agriculteurs de la région, le ministre a indiqué que toutes les mesures ont été prises et que ces produits sont disponibles au niveau de toutes les régions du pays. “Nous invitons les agriculteurs à s’organiser pour acquérir ces produits sensibles dans de meilleures conditions”.

    À noter que le ministre s’est rendu à Corso où il a visité une exploitation agricole privée ainsi qu’un complexe privé de production d’œufs de consommation. Il s’est rendu ensuite à Baghlia où il s’est entretenu avec des fellahs de la région. Ces derniers ont fait part des nombreux problèmes qu’ils rencontrent à commencer par les problèmes de l’irrigation, l’approvisionnement en engrais et l’absence d’un marché de gros pour distribuer leurs productions. Ces fellahs ont affirmé qu’ils vont jusqu’à Annaba, Biskra ou Aïn Témouchent pour vendre leurs produits. À cap Djinet une des étapes de la délégation, le ministre a également visité les entrepôts frigorifiques “Doudah” dont la capacité de stockage est estimée à 2 500 tonnes avant de se rendre à Legata où il a visité plusieurs exploitations agricoles.

    source : Liberté
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