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Rétrospective 2005: une année cyclonique hors-norme dans l'Atlantique nord

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  • Rétrospective 2005: une année cyclonique hors-norme dans l'Atlantique nord

    Que de fléaux encore cette année sans compter celui du 26 décembre 2004, ce raz de marée si meurtrier.

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    L'année 2005 jalonnée d'une série d'excès climatiques, entre sécheresse amazonienne et inondations multiples, est surtout remarquable par le nombre de cyclones de forte intensité en Atlantique Nord.

    Katrina, Rita, Wilma, trois cyclones de force 4 à 5, se sont succédé de fin août à mi-octobre sur les côtes du Golfe du Mexique, frappant à pleine volée des zones très habitées de la Nouvelle-Orléans, de Floride ou de la presqu'île touristique du Yucatan, au Mexique.

    "Avec vingt-six phénomènes baptisés, de la tempête à l'ouragan, on a battu tous les records", indique Jean-Noël Degrâce, ingénieur prévisionniste de Météo France. "Le dernier remontait à 1933, avec vingt-et-un".

    Le spécialiste des cyclones, basé à Fort-de-France (Martinique), a fait ses comptes: "treize ouragans, un record inégalé depuis 1969. Et surtout, trois ouragans d'intensité 4 à 5, quand on en compte habituellement un à deux au grand maximum".

    Seuls les vrais "phénomènes" ont droit à une identité et l'alphabet latin cette année n'y a pas suffi: fin novembre, les météorologues en étaient à Epsilon, tempête passée inaperçue pour être sagement restée au-dessus de l'Atlantique Nord sans affecter les côtes.

    Les tempêtes s'accompagnent de vents soufflant de 60 à 120 km/h, les ouragans (ou cyclones) de vents supérieurs à 120 km/h. La catégorie 5 décoiffe à plus de 200 km/h.

    Les morts par centaines, mais surtout l'exode de centaines de milliers d'habitants, à la Nouvelle-Orléans puis en Floride, abandonnant derrière eux des villes fantômes, ont beaucoup frappé les esprits.

    Pourtant, la tempête Stan (intensité 1) a elle aussi tué en Amérique centrale en provoquant sur son passage inondations et glissements de terrain: près de 300 morts au Salvador, Nicaragua et Guatemala, où 1.400 personnes ont également disparu dans un torrent de boue.

    "On a observé un record de basses pressions inédit, mais curieusement les phénomènes ont évolué plus au nord qu'à l'accoutumée, épargnant ainsi les Antilles", reprend M. Degrâce insistant cependant sur le fait que ces extrêmes n'ont concerné que l'Atlantique nord. Le Pacifique a enregistré plutôt moins d'activités que d'habitude.

    D'où le refus des experts d'en tirer des conclusions définitives sur le changement climatique, même si un océan plus chaud favorise la naissance des événements extrêmes.

    A l'opposé, mais toujours en bordure d'Atlantique et dans le registre des records, l'Amazonie brésilienne a éprouvé sa pire sécheresse depuis 1963: dans l'Etat d'Amazonas, le plus grand du pays (1,5 million de km2), des millions de poissons sont morts déshydratés dans les lits asséchés des cours d'eau.

    Cette fois, l'Institut de recherche environnementale d'Amazonie (Ipam) a directement incriminé le réchauffement de l'océan Atlantique, près des côtes africaines et dans le Golfe du Mexique.

    Et pendant que l'Afrique australe, frappée par des sécheresses à répétition et menacée de famine, n'a pratiquement pas vu tomber une goutte de pluie depuis janvier, des inondations en Europe de l'Est ont fait 70 morts au total en plein mois d'août. Des régions entières ont été noyées en Suisse, dans le sud de l'Allemagne, en Autriche et en Roumanie, particulièrement touchée.

    Peu avant, l'Inde, qui sortait d'une meurtrière canicule (300 morts) avait payé fin juillet un tribut de 900 vies à une mousson dévastatrice, sur l'ouest de son territoire.

    source : PARIS (AFP) -
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