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Sellal donne le ton : Retour au patriotisme économique

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  • Sellal donne le ton : Retour au patriotisme économique

    L’Agence nationale des barrages (ANBT) a annoncé, ce samedi 3 octobre, avoir attribué un contrat de 6,57 milliards de dinars (près de 100 millions de dollars) à Cosider Travaux Publics, filiale du groupe public de construction et de travaux publics, pour la construction du barrage de Tagharist à Khenchela dans un délai de 30 mois à partir de la date d’attribution définitive du projet.

    L’attribution interviendra après le feu vert de la Commission nationale des marchés publics (CNMP). Le lendemain de cette annonce, c’est-à-dire hier, le ministre des Ressources en eau déclare sur les ondes de la radio chaine III que l’Algérie a décidé de lancer des appels d’offres destinés «exclusivement aux entreprises locales, publiques et privées», pour la construction de barrages hydrauliques. «Nous allons lancer des appels d’offres pour les entreprises locales seulement» a précisé le ministre.

    La facture des importations de services a atteint 11 milliards de dollars en 2008 et le gouvernement compte ainsi limiter le recours aux entreprises étrangères pour la réalisation de projets d’infrastructures afin de réduire ce montant et permettre aux entreprises algériennes de profiter des plans d’investissements publics.

    Dans le cadre du plan quinquennal 2010– 2014, l’Algérie projette d’investir quelque 15 milliards de dollars pour le développement des ressources en eau, dont la construction de 19 barrages, la réalisation du système de transfert des eaux du nord Sahara vers les Hauts Plateaux et une dizaine nouvelles stations de dessalement d’eau de mer pour couvrir toutes les villes côtières. Un programme d’envergure, boosté par les échos favorables qui parviennent d’Istanbul (sommet du G7) où la Banque Mondiale, dans son rapport annuel sur les évolutions et perspectives économiques du Moyen-Orient, prévoit un prix du baril de pétrole se situant à hauteur des 63 dollars en 2010. Un indice jugé suffisant pour maintenir le niveau d’investissements annoncé à l’orée de la réélection du président de la République à un troisième mandat.

    Cependant, si le programme d’investissement est maintenu, son orientation est en train de connaître un virage à 180 degrés en matière d’attribution des marchés. Le retour d’Ahmed Ouyahia à la tête du gouvernement et les contrecoups de la crise économique mondiale ont remis au goût du jour la nécessité d’un retour au «patriotisme économique». Ceci d’autant que les grandes économies de la planète, laminées par les vents de récession, ont adopté des attitudes protectionnistes.

    La circulaire d’Ouyahia du 22 décembre 2008 donnait déjà le ton en exhortant les membres du gouvernement, les Walis, les P-DG des SGP et des entreprises publiques à promouvoir la production nationale. En référence à cette note, la PME algérienne peut obtenir un marché public quand bien même son offre serait supérieure à 15% à celle d’un concurrent étranger. Seulement, cette directive a rarement connu une application concrète sur le terrain. Lors d’une table-ronde organisée en mai 2009 par le quotidien El Moudjahid, les entrepreneurs ont été unanimes à dénoncer la non-application sur le terrain de la circulaire du chef du gouvernement.

    Zaïm Bensaci, président du CNC/PME déclarera à cette occasion : «Dans les appels d’offres et les cahiers des charges, les administrations incluaient des critères qui excluaient de fait les entreprises algériennes, laissant ainsi la voie libre aux groupes étrangers». Une déclaration lourde de sens. Le président du CNC/PME se faisait, ainsi, l’écho du marasme généralisé dans lequel se débattait l’entreprise algérienne à cause, entre autres embûches, de ses difficultés d’accès aux marchés.

    Le retour au patriotisme économique revenait, ces deux dernières années, tel un leitmotiv, tant chez les représentants du patronat national, les représentants des PME que chez le Premier ministre lui-même mais s’opposait à une certaine résistance qui y voyait, à tort ou à raison, un retour aux années du dirigisme économique.

    L’annonce faite hier par Abdelmalek Sellal, même si cela ne concerne que son secteur, vient, à n’en point douter, confirmer une orientation décidée au plus haut sommet de l’Etat. D’abord, parce qu’on ne peut reprocher au ministre des Ressources en eau de l’extravagance dans les propos et ensuite parce que l’ancien directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika fait partie du cercle restreint des proches du président. Entre la ligne ultralibérale prônée jusque-là par Hamid Temmar et celle «protectionniste» d’Ahmed Ouyahia, Bouteflika vient peut-être de trancher par la voix de son ex-directeur de campagne et non moins ministre d’un secteur sensible. L’annonce du «favoritisme» accordé aux entreprises algériennes dans l’attribution des marchés de construction de barrages, couplée à celle de la volonté presque affichée de l’Etat algérien de ne pas renouveler le contrat de Suez et de la «Marseillaise des eaux» dans la gestion de l’eau à Alger et Constantine donneront certainement lieu à des levées de boucliers de l’autre côté de la Méditerranée et les pressions ne vont pas se faire attendre même de l’intérieur.

    Il est vrai que les arguments ne manquent pas pour s’opposer au vent de patriotisme économique. Le manque de compétitivité des entreprises algériennes demeure le talon d’Achille de l’économie algérienne. Aux pouvoirs publics d’œuvrer à coupler le patriotisme économique par le développement d’un tissu dense de PME, par l’encouragement des champions économiques et par un assainissement des institutions en charge de l’économie nationale.

    Le Financier

  • #2
    la ligne ultralibérale prônée jusque-là par Hamid Temmar
    j'ai déja lu qq articles de H.temmar qd j'était étudiant. Ce professeur d'économie n'a jamais défendu le liberalisme économique, c'est un suiviste qui n'a rien apporté ni à l'université, ni à l'économie algerienne. Tant que ce vaurien est maintenu à la tete de notre gouvernement nous allons droit au mur. Tout ce qu'il a entrepris de faire comme réformes et mise en plce d'un tissus industriel moderne pour attirer des IDE est resté à l'état de projet. Alors que partout dans le monde même en afrique subsaharienne on avance à grands pas, notre ministre Temmar, chouchou de Boutef, ne reconnait pas son echec et continue à nous berner avec ses réformes et ses projets qui tardent à venir.

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    • #3
      bonjour les dégâts :
      ce n'est plus quarante ans qu'il vous faut pour finaliser un barrage mais un siècle maintenant
      COSIDER a deja a son actif deux barrages: le barrage Sidi M'hamed Ben Taiba willaya Ain Defla et le barrage tichy.

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      • #4
        Hbibna zimgri wèch rak,èntic

        notre ministre Temmar, chouchou de Boutef, ne reconnait pas son echec et continue à nous berner avec ses réformes et ses projets qui tardent à venir.
        Absolument d'accord avec toi il y'en a marre de ce cher Temmar!
        Nous sommes à bout de ce gouvernement qui pense, agit et avance au ralenti !
        La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
        De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
        .
        Merci.
        " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

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        • #5
          Envoyé par arayzon
          Hbibna zimgri wèch rak,èntic
          ravi de te relire. Avec ces marocains qui squattent FA en jetant leurs venins sur tout ce que nous entreprenons, je me dis qu'il est judicieux de laisser braire en attendant de beaux jours. En plus je n'ai rien à me mettre sous la dent pour les remettre terre à terre tellement ils se prennent pour l'eldorado du Maghreb.

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          • #6
            En même temps c'est une bonne chose de faire passer les entreprises nationales devant les entreprises internationales.
            Il nous faut développer nos propres compétences, et ce n'est pas contraire au libéralisme, le dumping est une partie du jeu.
            Après si ça ne reste qu'à l'état de projet, c'est autre chose.
            PS: Ne fais pas dans les généralités Zmigri. Je ne pense pas avoir insulter l'Algérie ou les Algériens à un quelconque moment que ce soit, et beaucoup de Marocains en font de même.
            La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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            • #7
              bsr Geass, j'ai juste résumé l'etat des lieux pour notre ami arayzon qui connait très bien les marocains. Au contraire je n'insulte personnes et je respecte les commentaires de chacun tant que ça nuise pas à l'ambiance générale du genre: nous sommes les plus attractifs, nous sommes moins"riches" mais nous savons utiliser notre argent, nos écoles et universités sont les meilleures, notre souverain, éclairé, prend les meilleures decisions...et blablabla!!

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              • #8
                Ca ne résume que les vues et pensées de certains, pas ceux de tous les marocains qui pour la plus part sont occupés à travailler et ne s'emmerde pas avec ces histoires.
                La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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