Des intellectuels d’Algérie et de France en appellent à l’Etat algérien
«Ne laissez pas la Mosquée de Paris changer de main !»
Un groupe d’intellectuels algériens appellent l’Etat algérien à ne pas abandonner la Grande Mosquée de Paris (GMP), rappelant le caractère «waqf» de ce lieu de culte inauguré en 1926. «Il est regrettable que ce haut lieu de notre religion puisse nous échapper si facilement», scande-t-on dans ces milieux.
Des voix, en effet, se font de plus en plus entendre ici, en Algérie, et en France pour souligner que cette mosquée a été financée par des Algériens dont des milliers de compatriotes, rappelle-t-on, ont perdu la vie dans les tranchées de Verdun, lors de la Première Guerre mondiale. Le gouvernement français de l’époque a certes contribué financièrement à la construction de la mosquée, mais il est établi que ce sont les Algériens qui en sont les propriétaires.
«Comme nous sommes indépendants depuis 1962, c’est l’Etat algérien qui est censé être le propriétaire légal, à l’instar des biens français en Algérie», souligne le Dr M’hamed Berradouane, ancien ministre sous Hamrouche et l’un des auteurs de l’appel. Notre interlocuteur tient à signaler qu’un vaste mouvement est en train de prendre corps en France, notamment à Paris, Marseille, Lyon, Lille, Bordeaux et d’autres grandes villes de France, le but étant d’attirer l’attention d’Alger sur l’importance «stratégique» de garder la Mosquée de Paris sous le contrôle d’Alger.
«Nous invitons les autorités algériennes à répondre favorablement à nos appels, d’autant plus que nombre de représentants d’autres rites, souvent en contradiction avec le vrai message de l’islam, n’hésitent pas à se bousculer devant le portillon. Ils veulent accaparer le lieu depuis qu’Alger ne manifeste plus d’intérêt à la Grande Mosquée de Paris», relève-t-on dans nombre de cercles intellectuels musulmans en France. L’Algérie, faut-il le relever, a tendance à prendre ses distances avec la GMP depuis l’installation de Dalil Boubakeur, citoyen français, à la tête de cette importante institution.
Auparavant, les différents recteurs qui se sont succédé à la tête de la Mosquée de Paris étaient tous de nationalité algérienne. Par ailleurs, l’Etat algérien cache à peine son hostilité à l’égard de ce recteur qui ne cesse de mettre notre pays dans la gêne. Glorifiant Israël et justifiant l’agression de Gaza dans une interview, publiée par le magazine israélien SVP-Israël, le fils de Hamza Boubakeur avait déclaré en substance : «Concernant les derniers événements à Gaza, je crois personnellement que lorsque des organisations comme le Hamas bombardent pendant des années le territoire d’Israël, elles suscitent forcément des réactions d’Israël et exposent les populations palestiniennes à des représailles. Ce qui est irresponsable et dangereux.»
Récemment encore, le recteur de la Grande Mosquée de Paris a apporté, dans une déclaration à l’AFP, son «soutien personnel» à Brice Hortefeux, après les propos racistes du ministre de l’Intérieur sur un jeune militant beur de l’UMP. «Je témoigne qu’il n’a eu que des paroles de respect et d’aménité pour toute la communauté musulmane de France dans mes contacts avec lui», a ajouté l’ancien président du Conseil français du culte musulman. Une vidéo tournée durant le Campus de l’UMP à Seignosse (Landes), le week-end des 5 et 6 septembre, montre Hortefeux posant pour la photo avec Amine Benalia-Brouch, né à Dax, de père algérien et de mère portugaise.
D’une arrogance sans pareil, le ministre de l’Intérieur a déclaré, en allusion aux origine algériennes du militant de son propre parti : « Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problème.»
Djamel Zerrouk
Le Jeune Indépendant
«Ne laissez pas la Mosquée de Paris changer de main !»
Un groupe d’intellectuels algériens appellent l’Etat algérien à ne pas abandonner la Grande Mosquée de Paris (GMP), rappelant le caractère «waqf» de ce lieu de culte inauguré en 1926. «Il est regrettable que ce haut lieu de notre religion puisse nous échapper si facilement», scande-t-on dans ces milieux.
Des voix, en effet, se font de plus en plus entendre ici, en Algérie, et en France pour souligner que cette mosquée a été financée par des Algériens dont des milliers de compatriotes, rappelle-t-on, ont perdu la vie dans les tranchées de Verdun, lors de la Première Guerre mondiale. Le gouvernement français de l’époque a certes contribué financièrement à la construction de la mosquée, mais il est établi que ce sont les Algériens qui en sont les propriétaires.
«Comme nous sommes indépendants depuis 1962, c’est l’Etat algérien qui est censé être le propriétaire légal, à l’instar des biens français en Algérie», souligne le Dr M’hamed Berradouane, ancien ministre sous Hamrouche et l’un des auteurs de l’appel. Notre interlocuteur tient à signaler qu’un vaste mouvement est en train de prendre corps en France, notamment à Paris, Marseille, Lyon, Lille, Bordeaux et d’autres grandes villes de France, le but étant d’attirer l’attention d’Alger sur l’importance «stratégique» de garder la Mosquée de Paris sous le contrôle d’Alger.
«Nous invitons les autorités algériennes à répondre favorablement à nos appels, d’autant plus que nombre de représentants d’autres rites, souvent en contradiction avec le vrai message de l’islam, n’hésitent pas à se bousculer devant le portillon. Ils veulent accaparer le lieu depuis qu’Alger ne manifeste plus d’intérêt à la Grande Mosquée de Paris», relève-t-on dans nombre de cercles intellectuels musulmans en France. L’Algérie, faut-il le relever, a tendance à prendre ses distances avec la GMP depuis l’installation de Dalil Boubakeur, citoyen français, à la tête de cette importante institution.
Auparavant, les différents recteurs qui se sont succédé à la tête de la Mosquée de Paris étaient tous de nationalité algérienne. Par ailleurs, l’Etat algérien cache à peine son hostilité à l’égard de ce recteur qui ne cesse de mettre notre pays dans la gêne. Glorifiant Israël et justifiant l’agression de Gaza dans une interview, publiée par le magazine israélien SVP-Israël, le fils de Hamza Boubakeur avait déclaré en substance : «Concernant les derniers événements à Gaza, je crois personnellement que lorsque des organisations comme le Hamas bombardent pendant des années le territoire d’Israël, elles suscitent forcément des réactions d’Israël et exposent les populations palestiniennes à des représailles. Ce qui est irresponsable et dangereux.»
Récemment encore, le recteur de la Grande Mosquée de Paris a apporté, dans une déclaration à l’AFP, son «soutien personnel» à Brice Hortefeux, après les propos racistes du ministre de l’Intérieur sur un jeune militant beur de l’UMP. «Je témoigne qu’il n’a eu que des paroles de respect et d’aménité pour toute la communauté musulmane de France dans mes contacts avec lui», a ajouté l’ancien président du Conseil français du culte musulman. Une vidéo tournée durant le Campus de l’UMP à Seignosse (Landes), le week-end des 5 et 6 septembre, montre Hortefeux posant pour la photo avec Amine Benalia-Brouch, né à Dax, de père algérien et de mère portugaise.
D’une arrogance sans pareil, le ministre de l’Intérieur a déclaré, en allusion aux origine algériennes du militant de son propre parti : « Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problème.»
Djamel Zerrouk
Le Jeune Indépendant
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