Finance islamique: manque de standardisation pénalisant (étude)
Paris (awp/afp) - Le développement de la finance islamique pâtit du manque de standardisation des produits proposés, lié à la diversité des interprétations possibles de la charia, la loi islamique, selon une étude publiée mercredi à l'occasion du Sommet de la finance islamique à Paris.
"L'un des facteurs freinant le développement du marché des sukuks (les obligations islamiques, NDLR) est le manque de standardisation des produits. Les divergences sur ce qui est compatible avec la charia et le manque de structures prêtes à l'emploi, constituent deux obstacles fondamentaux", écrit la cellule de recherche de "The Economist".
Le jugement exprimé en novembre 2008 par le président du conseil religieux (sharia board) de l'AAOIFI (organisme en charge de développer le cadre réglementaire des institutions de finance islamique), selon lequel certains instruments financiers utilisés n'étaient pas compatibles avec la charia, a ainsi pu contribuer à la très forte baisse d'émission de sukuks observée un peu plus tard, estiment les auteurs.
"La standardisation va probablement s'améliorer, mais un accord plein et entier sur les principes religieux semble difficile, sinon impossible, à atteindre dans un futur proche en raison notamment des divergences entre la Malaisie et les pays du Golfe", jugent-ils.
La finance islamique, relativement épargnée au début de la crise financière en raison de son aversion aux produits dérivés, a souffert par la suite en raison de la dépréciation des actifs immobiliers et des actions, soulignent-ils.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde, qui s'exprimait en ouverture de la conférence, a rappelé le souhait de la France de favoriser le développement de la finance islamique dans l'Hexagone.
La finance islamique, "source de capitaux très importants", s'appuie de plus sur des principes "en ligne" avec ceux que défend la France en matière de régulation financière, a déclaré Mme Lagarde.
Elle interdit notamment de verser et de percevoir un intérêt à un taux fixé d'avance et proscrit la spéculation.
jq
(AWP/07 octobre 2009 14h40)
Paris (awp/afp) - Le développement de la finance islamique pâtit du manque de standardisation des produits proposés, lié à la diversité des interprétations possibles de la charia, la loi islamique, selon une étude publiée mercredi à l'occasion du Sommet de la finance islamique à Paris.
"L'un des facteurs freinant le développement du marché des sukuks (les obligations islamiques, NDLR) est le manque de standardisation des produits. Les divergences sur ce qui est compatible avec la charia et le manque de structures prêtes à l'emploi, constituent deux obstacles fondamentaux", écrit la cellule de recherche de "The Economist".
Le jugement exprimé en novembre 2008 par le président du conseil religieux (sharia board) de l'AAOIFI (organisme en charge de développer le cadre réglementaire des institutions de finance islamique), selon lequel certains instruments financiers utilisés n'étaient pas compatibles avec la charia, a ainsi pu contribuer à la très forte baisse d'émission de sukuks observée un peu plus tard, estiment les auteurs.
"La standardisation va probablement s'améliorer, mais un accord plein et entier sur les principes religieux semble difficile, sinon impossible, à atteindre dans un futur proche en raison notamment des divergences entre la Malaisie et les pays du Golfe", jugent-ils.
La finance islamique, relativement épargnée au début de la crise financière en raison de son aversion aux produits dérivés, a souffert par la suite en raison de la dépréciation des actifs immobiliers et des actions, soulignent-ils.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde, qui s'exprimait en ouverture de la conférence, a rappelé le souhait de la France de favoriser le développement de la finance islamique dans l'Hexagone.
La finance islamique, "source de capitaux très importants", s'appuie de plus sur des principes "en ligne" avec ceux que défend la France en matière de régulation financière, a déclaré Mme Lagarde.
Elle interdit notamment de verser et de percevoir un intérêt à un taux fixé d'avance et proscrit la spéculation.
jq
(AWP/07 octobre 2009 14h40)
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