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Tant que le miel guérira

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  • Tant que le miel guérira

    Les valeurs thérapeutiques du miel ne sont plus à prouver. Aliment nutritif pour les uns, produit cosmétique ou culinaire pour d’autres, il est source juteuse de revenus pour les apiculteurs.

    Le miel de toutes les fleurs ou de toutes les saveurs provient de l’acacia, l’oranger, la lavande et d’autres plantes et arbres. Il contient presque tous les oligo-éléments indispensables à l’homme. Il est riche en calcium, fer du soufre, iode, sodium, potassium, magnésium, acides organiques, divers sucres, et presque toutes les vitamines A, B1, B2, B3, B5, B6, B12, C4, D, etc. Et c’est pour toutes ces qualités nutritives, thérapeutiques comme culinaires qu’il occupe une place de choix. Il sert en médecine traditionnelle pour clarifier la voix et traiter la toux, grippe, ulcère d’estomac, fatigue générale, insomnie, grossesse et rhumatisme entre autres. On l’utilise aussi en application locale pour faire disparaître les plaies et soigner les brûlures.
    Le Maroc est riche en variété mielleuse mais deux extraits font la célébrité du produit terroir. Ce sont les miels à base de thym ou d’euphorbes «Le daghmousse » un produit du terroir prisé pour ses exceptionnelles vertus et qui peut atteindre les 400 DH le kilo. Le prix du miel dépend de son arôme et de sa saveur exquise. Celui du thym oscille entre 200 et 300 DH, l’orange avoisine les 90 DH, l’eucalyptus de 120 à 150 DH. Des prix qui dépendent aussi des saisons et qui varient d’une région à l’autre. Quant à la marge brute dégagée par ruche est de 1.300 DH pour les ruches modernes et 450 DH pour les ruches traditionnelles.
    Le miel est produit un peu partout au Maroc, mais certaines régions sont célèbres grâce à la saveur de leur miel, c’est le cas de Tadla, Beni Mellal, le Sousse, le Gharb, le Loukos, Houwara et l’Oriental. Un miel qui commence à s’imposer sur le marché local et international mais qui est concurrencé de manière déloyale par certains miels venus notamment d’Asie et qui sont de mauvaise qualité et à des prix bas. Il y a même des transactions qui se font via l’Espagne pour un miel interdit de vente en Europe mais qu’on achemine vers le Maroc. C’est le cas de certaines marques importées d’Espagne. Elles sont vendues en tant que miels communautaires alors qu’elles sont chinoises. C’est ce qu’ont rapporté certains apiculteurs andalous qui ont participé à une journée d’étude sur l’agriculture dans le Rif tenue le 10 octobre dernier à Al-Hoceima.
    «Le miel synthétique est aussi vendu aux novices qui sont attirés par les emballages et les étiquetages comme miel d’abeilles». C’est ce qu’a expliqué Saïd Aadel, un apiculteur de l’Oriental qui nous a expliqué pour la circonstance les astuces à suivre pour distinguer le faux du vrai miel. Il suffit de mettre une cuillère de miel dans un verre plein d’eau chaude. Si le miel coule au fond sans qu’il s’altère c’est qu’il est pur. S’il se dissout c’est qu’il est à base de sucre. On peut aussi mettre du miel dans une limonade gazeuse s’il provoque une effervescence il est synthétique. Mettre aussi un peu de miel sur le feu et s’il brûle c’est qu’il n’est pas original.
    Saïd nous corrige aussi une fausse opinion qui avance que les abeilles se nourrissent du sucre pour donner le miel. C’est juste un aliment mis à leur disposition en hiver ou en cas de sécheresse pour les garder en vie. Les abeilles ne produisent pas le miel à base de sucre.
    Plusieurs pays s’intéressent au miel marocain depuis que la demande est montée en flèche à cause des mauvaises récoltes en Argentine et les maladies qui ont touché les abeilles notamment américaines. Dans plusieurs pays, l’abeille est en voie de disparition. «Situation qui doit nous pousser à réfléchir sur les meilleures techniques pour protéger les nids-d’abeilles», a déclaré à ALM Brahim Bouzid producteur de miel à Meknès. Et d’ajouter que : «Nous sommes en phase finale pour constituer l’Union marocaine des apiculteurs et ce pour une meilleure organisation du secteur et de la production».
    Ceci dit, la filière apicole se heurte à des problèmes se rapportant à la dégradation des ressources mellifères par des coupes anarchiques du couvert végétal, des déboisements et du surpâturage (surtout pour le romarin). Aussi, la sécheresse a sensiblement affecté la qualité aromatique nutritive de certaines plantes ou fleurs et de surcroît a sensiblement démuni la production d’un miel de qualité. Par ailleurs, plus de 35 % de la production du miel est de type traditionnel, ne valorisant pas les potentialités offertes. La modernisation des ruches n’est pas un simple choix de circonstance du moment qu’il influe positivement sur la production et contribue au respect des normes internationales de qualité. A cela s’ajoutent les difficultés d’approvisionnement en facteurs de production (ruches ; sucre ; produits de traitement…) avec l’absence d’une structure professionnelle à l’échelle régionale et nationale.
    L’absence de certification ne facilite pas l’exportation pour conquérir les marchés demandeurs et satisfaire une demande de plus en plus croissante. Cela nuit à l’écoulement et à la commercialisation d’un produit confirmé. Le secteur souffre aussi de la non valorisation des sous produits de la ruche comme la cire, le pollen, la gelée royale et la propolis. La production du miel connaît de grandes fluctuations en relation avec les conditions climatiques et leur impact sur la végétation. L’évolution de cette production au niveau national est passée de 3000 tonnes en 2005 à 3750 tonnes en 2008. Le nombre des ruches sur le plan national est passé de 72 .600 en 2005 à 85000 en 2009 alors que celui des apiculteurs a atteint les 28.000 au lieu des 25.700 en 2005.
    Le 23-10-2009 à 11:38Par : Ali Kharroubi
    DNCR à Oujda
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