Lassés par des années de guerre, de violences et de souffrances quotidiennes, les Afghans peinent à croire que la réélection du président Hamid Karzaï pour un mandat de cinq ans va transformer leur vie.
Au pouvoir depuis la chute des taliban en 2001, Hamid Karzaï a promis de s'attaquer à la corruption et de former un gouvernement représentant le large spectre politique du pays.
Mais ces promesses n'ont pas eu raison du scepticisme de l'homme de la rue.
"Karzaï a remporté le premier tour en trichant, c'est une victoire pour ceux qui l'ont soutenu, pas pour le peuple afghan", estime Fatima Noori, une enseignante.
"On a tant de problèmes dans notre vie de tous les jours, les élections ne sont pas notre priorité parce qu'on n'en voit pas les avantages", ajoute-t-elle.
Après le retrait de l'opposant Abdullah Abdullah, la commission électorale a annulé lundi le second tour de l'élection présidentielle qui était prévu samedi.
Outre une situation politique compliquée, les Afghans qui vivent dans l'un des pays les plus pauvres du monde doivent composer avec l'insurrection des taliban.
Les Etats-Unis réfléchissent au possible déploiement de troupes supplémentaires pour combattre les insurgés tandis que Karzaï subit de fortes pressions pour former son gouvernement et prendre ses distances avec les seigneurs de la guerre.
"Karzaï a dû demander le soutien des seigneurs de la guerre et des barons de la drogue en échange de postes dans le futur gouvernement, sinon il aurait perdu", affirme Rahim Agha, un commerçant.
La corruption est endémique en Afghanistan, pays classé en mars au 176e rang de l'indice de Transparency International, une association qui mesure le taux de corruption dans 180 Etats.
Hamid Karzaï a promis dans l'une de ses premières interventions de lutter contre ce fléau, mais il a fourni peu de précisions sur la manière dont il entend mener ce combat.
"Si les responsables corrompus qui nous pompent le sang depuis des années sont limogés et punis publiquement, on pourra espérer un avenir meilleur, sinon les cinq prochaines années passeront en vain", estime un autre commerçant, Ghafoor Ahmadi.
Pour de nombreux Afghans, l'avenir demeure morose.
"Karzaï et son équipe de seigneurs de la guerre ne sont évidemment pas le meilleur choix, mais nous n'avons pas de solution de rechange pour le moment", résume Ahmad Nazeer, un fonctionnaire.
source : Reuters
Au pouvoir depuis la chute des taliban en 2001, Hamid Karzaï a promis de s'attaquer à la corruption et de former un gouvernement représentant le large spectre politique du pays.
Mais ces promesses n'ont pas eu raison du scepticisme de l'homme de la rue.
"Karzaï a remporté le premier tour en trichant, c'est une victoire pour ceux qui l'ont soutenu, pas pour le peuple afghan", estime Fatima Noori, une enseignante.
"On a tant de problèmes dans notre vie de tous les jours, les élections ne sont pas notre priorité parce qu'on n'en voit pas les avantages", ajoute-t-elle.
Après le retrait de l'opposant Abdullah Abdullah, la commission électorale a annulé lundi le second tour de l'élection présidentielle qui était prévu samedi.
Outre une situation politique compliquée, les Afghans qui vivent dans l'un des pays les plus pauvres du monde doivent composer avec l'insurrection des taliban.
Les Etats-Unis réfléchissent au possible déploiement de troupes supplémentaires pour combattre les insurgés tandis que Karzaï subit de fortes pressions pour former son gouvernement et prendre ses distances avec les seigneurs de la guerre.
"Karzaï a dû demander le soutien des seigneurs de la guerre et des barons de la drogue en échange de postes dans le futur gouvernement, sinon il aurait perdu", affirme Rahim Agha, un commerçant.
La corruption est endémique en Afghanistan, pays classé en mars au 176e rang de l'indice de Transparency International, une association qui mesure le taux de corruption dans 180 Etats.
Hamid Karzaï a promis dans l'une de ses premières interventions de lutter contre ce fléau, mais il a fourni peu de précisions sur la manière dont il entend mener ce combat.
"Si les responsables corrompus qui nous pompent le sang depuis des années sont limogés et punis publiquement, on pourra espérer un avenir meilleur, sinon les cinq prochaines années passeront en vain", estime un autre commerçant, Ghafoor Ahmadi.
Pour de nombreux Afghans, l'avenir demeure morose.
"Karzaï et son équipe de seigneurs de la guerre ne sont évidemment pas le meilleur choix, mais nous n'avons pas de solution de rechange pour le moment", résume Ahmad Nazeer, un fonctionnaire.
source : Reuters