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Pourquoi Mahmoud Abbas veut quitter le pouvoir

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  • Pourquoi Mahmoud Abbas veut quitter le pouvoir

    Il a souvent brandi les menaces de démission. Mais, cette fois, Mahmoud Abbas semble bien décidé à quitter la tête de l'Autorité palestinienne en janvier prochain. Le dirigeant du Fatah l'a annoncé jeudi soir, imputant son geste au revirement des États-Unis. "Nous nous sommes félicités et nous avons été optimistes lorsque le président Obama a annoncé la nécessité d'un arrêt complet des colonies (israéliennes)", a expliqué Mahmoud Abbas, en référence au désormais fameux " discours du Caire " du chef d'État américain, prononcé le 4 juin dernier. "Mais nous avons été surpris par son soutien pour la position israélienne", a-t-il déploré, faisant cette fois-ci écho aux récents propos de Hillary Clinton. Le week-end dernier, à Jérusalem, la secrétaire d'État américaine a apporté un soutien sans faille au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui veut une reprise des pourparlers sans conditions préalables et ne propose qu'un gel partiel de la colonisation. Inacceptable pour Mahmoud Abbas, qui décide donc de jeter l'éponge. "Ce n'est pas une manoeuvre. J'espère que tout le monde comprendra cette décision et je vais m'efforcer de la faire comprendre", a-t-il indiqué jeudi soir.

    "C'est une menace assez sérieuse", analyse Karim Bitar, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). "C'est peut-être une façon d'inciter les États-Unis à prendre leurs responsabilités", tempère-t-il. Mais pour lui, le dirigeant palestinien est confronté à une "double impasse". Vis-à-vis des États-Unis, déjà. "Il a déjà avalé un certain nombre de couleuvres au nom du processus de paix", estime Karim Bitar. "Mais le dernier revirement américain est celui de trop." Abbas lâché par Washington ? C'est la thèse du chercheur, qui estime que le président palestinien, connu pour être un modéré, n'a pas fait preuve d'une habileté suffisante dans les négociations de paix avec Israël. "Il aurait dû frapper du poing sur la table plus souvent." Un avis qui s'applique aussi à la scène intérieure palestinienne. Mahmoud Abbas est aujourd'hui critiqué de toute part, notamment pour son attitude ambiguë sur le rapport Goldstone. Ce document controversé accuse Palestiniens, mais surtout Israéliens de "crimes de guerre" et de "possibles crimes contre l'humanité" lors de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza en décembre 2008-janvier 2009.

    "Après Abbas, viendront des dirigeants plus extrémistes" (Israël)

    L'État hébreu, qui avait déclenché l'attaque, est particulièrement embarrassé par ce rapport, craignant par dessus tout que ses chefs militaires et ses dirigeants politiques ne soient jugés et condamnés un jour devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Après la publication du rapport Goldstone, les dirigeants israéliens ont donc mené une active campagne de lobbying diplomatique pour rallier les pays amis et convaincre la communauté internationale d'enterrer le texte. En vain, puisqu'il a finalement été approuvé par l'ONU ce jeudi. Mahmoud Abbas a, lui aussi, été tenté de passer sous silence le rapport controversé, puisqu'il avait accepté dans un premier temps de reporter son examen, avant de revenir sur sa décision, cédant à la pression du Hamas. Incompréhensible aux yeux des Palestiniens, même modérés. Et le rattrapage de dernière minute d'Abbas n'y aura rien changé : sa popularité s'est effondrée. Et ceux qui le soutiennent encore le font plus "par rejet de l'idéologie fondamentaliste du Hamas que par véritable adhésion au Fatah", explique Karim Bitar.

    Le dirigeant palestinien est donc sur la sellette. "Et ça fait des mois que ça dure", estime le chercheur de l'Iris. Le mandat de Mahmoud Abbas a en effet déjà expiré depuis le mois de mars, et seul un accord technique lui permet de rester au pouvoir actuellement. "Cela fait très longtemps qu'il n'a pas reçu de légitimité populaire", souligne Karim Bitar. Reste que, pour l'instant, Mahmoud Abbas semble incontournable. L'annonce de sa future démission, jeudi soir, a d'ailleurs suscité de nombreuses réactions au sein de la communauté internationale. La Maison-Blanche a salué en Abbas "un vrai partenaire" des États-Unis. La Grande-Bretagne n'a pas caché son intention de vouloir retenir Mahmoud Abbas aux responsabilités, estimant qu'il avait "un rôle majeur à l'avenir". Le chef de la diplomatie française s'est, lui, montré encore plus explicite. Bernard Kouchner a appelé Mahmoud Abbas à "continuer sa démarche vers la paix". Une supplique qui, plus étonnant, est aussi venue du côté... d'Israël. "Le Premier ministre Netanyahou ne souhaite pas le départ de Mahmoud Abbas", a ainsi déclaré le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon. Et ce, pour une raison très simple : "Car, après lui, viendront des dirigeants plus extrémistes." Une analyse que partage le chercheur de l'Iris. "La plus grande incertitude règne sur l'après-Abbas. Ce qui est certain, c'est que c'est le dernier représentant de la modération palestinienne. C'est l'interlocuteur idéal." Pourtant son bilan n'est pas très glorieux. Pour Karim Bitar, il tient en un mot : "échec". "Échec dans son refus d'une paix économique que propose inlassablement Shimon Pérès", le président israélien. Et échec pour ne pas avoir réussi à faire aboutir le processus d'Oslo. C'est dit.

    source : Le Point

  • #2
    attention aux sources journalistiques occidentales..ce journal s est deja signale par des prises de positions pour le moins pas très favorables aux arabes et palestiniens ..attention

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    • #3
      "Car, après lui, viendront des dirigeants plus extrémistes." Une analyse que partage le chercheur de l'Iris. "La plus grande incertitude règne sur l'après-Abbas. Ce qui est certain, c'est que c'est le dernier représentant de la modération palestinienne.
      Une menace bidon, car tant qu'on parle de la Mouqata3a à Rammalah, il y'aurait que des modérés, des palestiniens contrôlés, peut-être mêmes encore plus modérés que Abbas, des vendus comme Dahlan! Arafat a éte détruit dans sa Mouqata3a à Rammalah! Il ne faut pas l'oublier!

      Les sionistes ont essayé de faire pire à Gaza pour massacrer, tuer et avec l'effet secondaire d'intimider tlm, y compris la clique de Rammalah!

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      • #4
        Revirement dans la politique de barack obama pour ce qui est des colonie juives?Je n'en crois rien je pense plutot à une "bourde" de la secrétaire d'etat américaine qui accumule ces temps çi les déclarations suivant l'air du temps et le pays où elle se trouve. La dernière des dernières c'est quand elle a assuré le roi du maroc du soutien américain pour ce qui est de "l'autonomie du sahara occidental" alors que son président a clairement affirmé sa prise de position en faveur des efforts des nations unies pour trouver une solution juste au saha ra occidental. Nul doute que la dame clinton ne fera pas long feu dans la diplomatie américaine.

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        • #5
          @salim28
          en somme tu es en train de nous dire que les états unis sont une république bananière.....le président ne parle pas avec la chef du département d'etat.....chaque responsable gouvernementale dit ce qui lui passe par la tete!!!

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