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Yazid Mansouri : « On peut entrer dans l'histoire »

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  • Yazid Mansouri : « On peut entrer dans l'histoire »

    Yazid Mansouri a intégré la sélection nationale en 1999 avant d'en devenir le capitaine en 2006. Il a notamment participé à la coupe d'Afrique des nations 2004, ici face au Camerounais Samuel Eto'o.

    Photo : Reuters.

    Coupe du monde 2010. L'Algérie et son capitaine joueront un match décisif pour la qualification, samedi au Caire. Un match attendu par tout un peuple. Témoignage.


    « Ce sera le match le plus important depuis 1982 et le formidable parcours de l'équipe d'Algérie en Espagne lors de la Coupe du monde. Mais depuis 1986, la sélection nationale a brillé par son absence sur le plan international. Là, nous sommes à 90 minutes d'une qualification historique.

    « Après une longue période d'instabilité, le travail qui a été effectué commence à payer : un coach (Rabah Saâdane) s'est installé dans la durée, on a une ligne directrice. Et la sélection profite de nombreux joueurs formés en France et qui évoluent dans les championnats européens. C'est un groupe varié avec des joueurs dans la force de l'âge et d'autres plus expérimentés dont Rafik Saïfi ou moi faisons partie. Cela donne un excellent cocktail et beaucoup de cohésion.

    « J'ai hérité du brassard de capitaine des Fennecs en 2006, certainement parce que j'étais le plus expérimenté de la sélection, aujourd'hui encore je suis le plus capé du groupe avec 59 ou 60 sélections, je ne sais plus le nombre exact. C'est une immense fierté, une belle marque de confiance. Bien que né à Revin en France, j'ai toujours eu la chance d'aller régulièrement au pays où Mourad et Dalila, mon frère et ma soeur aînés sont nés. Actuellement, j'y retourne tous les mois, c'est vraiment un beau pays.

    Le soutien de Zidane

    « On sait à quoi s'attendre au Caire devant 80 000 spectateurs déchaînés. Il faudra être appliqué, serein et ne pas répondre aux provocations car il a toujours existé une rivalité entre l'Egypte et l'Algérie. On n'ira pas pour défendre, ils vont se livrer, il y aura alors certainement la place pour contrer. On peut rentrer dans l'histoire. Personnellement, je rentre tout doucement dans ce match, après dix années de sélection, je sais que c'est certainement ma dernière chance de disputer un Mondial, alors celle-là je la veux et je l'aurais. »

    « En Algérie, l'attente est terrible, il faut le voir pour le croire. Vous ne pouvez pas imaginer cette ferveur. Lors de la finale de la Coupe du monde 1998, la France avait été accompagnée par un cortège vers le Stade de France le soir de la finale, chez nous cela a débuté dès le premier match qualificatif. Les voitures sont pleines, les gens sont même sur les toits des bus, les drapeaux sont de sortie. Il faut comprendre le peuple algérien : pour lui il n'y a que le foot. Ils sont fiers de leur équipe nationale, ils attendent ça depuis tellement longtemps. Alors si on peut leur apporter ce bonheur... On a rencontré Ali Fergani, le capitaine des héros de 1982, j'ai eu Rabah Madjer au téléphone, on sait que Zinédine Zidane est derrière nous. Tiens c'est drôle mais samedi on aura en face de nous un Egyptien qui s'appelle Zidan !

    « On a fait un beau parcours, il nous reste juste un très gros dernier effort face au double champion d'Afrique en titre. En cas de qualification, on devrait être reçu dimanche par le Président de la République. Et ensuite... Si on va en Afrique du Sud, ce ne sera que du bonus. Et je suis persuadé qu'on aura notre mot à dire. »

    Recueilli par Eric HORRENBERGER.

    L'Algérie est qualifié si elle ne perd pas par plus de 2 buts d'écart. En cas de défaite par 2 buts d'écart, les deux équipes seraient à égalité de points et avec le même goal-average. Un match d'appui serait nécessaire. Dans tous les autres cas de figure, l'Algérie ira en Afrique du sud.

    © Ouest-France Multimédia
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