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Des usines ferment, des produits se raréfient

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  • Des usines ferment, des produits se raréfient

    Conséquences de la généralisation du crédit documentaire : Des usines ferment, des produits se raréfient
    Imposé aux entreprises comme unique mode de financement de leurs importations, le crédit documentaire est sur le point de paralyser les unités de production algériennes et d’installer progressivement la pénurie. Faute de matières premières et de pièces détachées, de nombreuses usines ont déjà commencé à ralentir leur cadence de production, lorsqu’elles ne sont pas carrément à l’arrêt, de même qu’il est loisible de constater la disparition d’un large éventail de produits de consommation au niveau des commerces de détail.
    Les chefs d’entreprise et les commerçants interrogés sur la question imputent la situation à la loi de finances complémentaire pour l’année 2009 qui a subitement fait obligation aux banques de n’accepter comme mode de paiement des importations susceptibles d’être engagées par leurs clients (entreprises de production ou simples importateurs de produits destinés à la revente en l’état) que le crédit documentaire.


    C’est un mode de paiement de plus en plus abandonné de par le monde en raison de sa rigidité, son excès de prudence au seul avantage des fournisseurs et l’exigence d’une disponibilité de trésorerie que très peu d’entreprises peuvent se permettre. S’il est tout à fait vrai que le crédit documentaire offre l’avantage de la traçabilité dans les mouvements de capitaux exportés dans la mesure où les transactions commerciales ne peuvent s’effectuer que sur présentation des documents requis, il n’en demeure pas moins que son imposition sans préparation aucune, aussi bien pour les banques que pour les entreprises, n’a pour l’instant produit que des nuisances déjà largement perceptibles à travers les pénuries et les arrêts de production qui affectent certaines usines.
    Les chefs d’entreprise et importateurs imputent ce malaise à l’excès de précipitation à mettre en œuvre ce mode de paiement subitement imposé à tous les opérateurs économiques algériens, sans exception, sans avoir donné aux banques le temps d’aménager leurs locaux en conséquence et de former leur personnel aux procédures complexes du crédit documentaire.
    En a résulté un encombrement des guichets de commerce extérieur des banques, qui ne sont plus en mesure de répondre dans les délais impartis aux sollicitations des entreprises, qui voient ainsi se rompre les cadences d’approvisionnement qu’ils étaient parvenus à assurer grâce aux relations de confiance patiemment tissées avec leurs fournisseurs. Imposé par la loi de finances complémentaire dans le souci de réduire la facture d’importation qui avait explosé en 2008 et de réduire les financements informels générant des fuites de capitaux, le crédit documentaire est perçu par les banques non pas comme un moyen de paiement parmi tant d’autres, mais comme un moyen de contrôle d’opérateurs qu’il faut surveiller de près.
    D’où ce vent de méfiance, tournant parfois même à la paranoïa, de certains préposés aux banques qui refusent de prendre le moindre risque en faveur de leurs clients, quand bien même la vie des entreprises en dépendrait. Pour un simple document ou une somme dérisoire qui viendrait momentanément à manquer, des banquiers se sont ainsi subitement mis à refuser le montage de crédits documentaires au profit de fidèles clients avec lesquels s’était pourtant instaurée une certaine confiance. De nombreuses entreprises, parmi lesquelles des unités de production employant des milliers de travailleurs, sont de ce fait en rupture d’approvisionnement et beaucoup d’autres sont sur le point de les suivre, avec tout ce que cela va entraîner en matière de mise au chômage et de pénuries.
    Des informations en provenance des zones industrielles de Rouiba et Oued Smar – mais cela ne doit certainement pas épargner certaines autres régions du pays – font état de nombreuses usines, notamment privées, à l’arrêt ou en voie de l’être faute de matières premières qu’elles peinent à importer depuis l’entrée en vigueur de cette obligation. Toutes les autorités politiques concernées sont informées du problème mais feignent de l’ignorer pour ne pas s’exposer aux foudres de ceux qui ont pris la responsabilité d’imposer, sans en mesurer les conséquences, le crédoc comme unique mode de financement des importations.
    El Watan
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    De cet article ressort surtout l'incompétence de nos journalistes dans le demain économique et financier.

    Illustrations:

    -"...son excès de prudence au seul avantage des fournisseurs" : C'est faux. l'avantage de ce mode de paiement est double à la fois pour le fournisseur et pour l'acheteur.

    - "...l’exigence d’une disponibilité de trésorerie que très peu d’entreprises peuvent se permettre...": une demi vérité. Les deux autres modes de paiement nécessitent également une dispnibilité de trésorerie en cas de paiement au comptant. Pour les règlements différés ou contre acceptation de traites, ceux-ci sont aussi possibles avec le crédoc. La seule diffrence réside dans l'obligation de constituerun cash collatéral ou une ligne de crédit dés l'ouverture du crédoc.

    - et bien d'autres exemples...

    Il est vrai qu'imposer ce mode de paiement comme seul mode de règlement est anti-économique et ne pourrait être expliqué que par le manque de vision de nos dirigeants. Autant, je soutiens presque toutes les mesures adoptées par le gouvernement algérien dans la LFC 2009 et confirmée dans la LF 2010, je suis viscérlement contre la mesure dite "crédoc".
    Pour illustrer ma position deux arguments:
    - primo, les banques étrangères qui, price le risque algérien le double de ce qu'est facturé le risque tunisien ou marocain et pourtant sur le plan économique les trois économies nont rin à voir, ont doublé leur gain tiré des confirmations de crédocs ouverts par les banques algériennes.
    - secondo, la surcharge de travail générée par cette mesure. Une surcharge qui accentue le risque opérationnel, le stress des salariés, le risque financier (retard, problème de contrôle de documents...)

    En somme, sur ce point, les banques étrangères frottent encore les mains et justifient la cherté du risque algérien sans que le but du coté algérien ne soit bien maitrisé ni explicité.

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    • #3
      Il est vrai qu'imposer ce mode de paiement comme seul mode de règlement est anti-économique et ne pourrait être expliqué que par le manque de vision de nos dirigeants. Autant, je soutiens presque toutes les mesures adoptées par le gouvernement algérien dans la LFC 2009 et confirmée dans la LF 2010, je suis viscérlement contre la mesure dite "crédoc".
      Pour illustrer ma position deux arguments:
      - primo, les banques étrangères qui, price le risque algérien le double de ce qu'est facturé le risque tunisien ou marocain et pourtant sur le plan économique les trois économies nont rin à voir, ont doublé leur gain tiré des confirmations de crédocs ouverts par les banques algériennes.
      - secondo, la surcharge de travail générée par cette mesure. Une surcharge qui accentue le risque opérationnel, le stress des salariés, le risque financier (retard, problème de contrôle de documents...)
      en gros ce sont plus de contraintes qui viennent se rajouter aux freins et dysfonctionnement de la machine bureaucratique qui existaient avant la mise en place de la LFC.
      Si le but est de freiner les importations algeriennes de cette manière en perturbant l'appareil de production que tt le monde sait pour sa dépendance en matires premières et semi-produits de l'etranger alors cette loi va faire le bonheur de la coface et des agences de notation du risque algérie.
      Moi je pense que cette loi sera révisée et assouplie dès que l'orage sera passé surtout que la pression du partenaire européen comence à peser.

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      • #4
        Le credoc est un outil à utiliser avec précaution. Il comporte des avantages en matière de commerce international car il implique des obligations pour le vendeur et l'acheteur en faisant entrer dans le processus plusieurs banques.

        Il comporte par contre beaucoup de pièges. Je ne connais pas le fonctionnement des banques algériennes pour juger de ce cas particulier. En revanche, j'ai travaillé dans ce secteur et je m'occupais du frêt maritime et de toutes les procédures export vers quasiment tous les pays du monde.

        Je peux vous assurer que c'est un casse-tête avec certains pays. Le cas indien était un de mes cauchemars car pour la moindre faute d'orthographe sur l'un des documents que nous faisions parvenir aux banques correspondantes (Inde), ils bloquaient tout.

        Je travaillais pour des courtiers en douane/transitaire américains et j'en voyais de toutes les couleurs entre mon client qui me faisaient parvenir des documents dont je m'apercevais des erreurs et les banques étrangères qui me contactaient pour me faire part d'écarts (discrepancies).

        Très souvent la marchandise est déjà presqu'arrivée à son lieu de destination et si tous les documents ne sont pas prêts à temps, il a des frais à payer (surestaries).

        C'est pour cela que lorsque j'ai lu la décision des autorités algériennes j'ai été surpris car il faut vraiment bien maîtriser le processus.

        Maintenant je comprends qu'il faille faire quelque chose pour réduire les importations (non nécessaires).

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        • #5
          Je dirai que le but n'est pas de freiner les importations mais d'assainir les importations...Je m'explique.

          En dépit de l'objctif affiché par le gouvernement algérien qui est de réduire les importations, dans les faits on assiste à une réduction d'importateurs. Cette activité n'est désormais réservée qu'à plus grands qui ont les reins solides. Preuven en est la baisse des entreprises importatrices inscrites au CNRC.

          Il est vrai que cette mesure se trouve aussi prise dans l'étau de l'adminitrstaion algérienne connue pour sa bureaucratie.

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