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Paroles de journalistes avant le choc Côte d’Ivoire-Algérie

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  • Paroles de journalistes avant le choc Côte d’Ivoire-Algérie

    Yahid Ouahib, journaliste algérien pour El Watan, et Gustave De Bouaffo, journaliste ivoirien au Nouveau réveil, dressent un état des lieux des forces et des faiblesses de l’Algérie et de la Côte d’Ivoire avant le choc des quarts de finale.
    Point forts des Fennecs
    La première qualité mise en relief par les deux journalistes concerne l’homogénéité de l’équipe d’Algérie. Pour Ouahib, “le groupe a pris forme depuis 4 ans et s’est véritablement affirmé depuis ces 12 derniers mois”. Gustave De Bouaffo a été impressionné par la “solidarité et la cohésion”des Algériens qu’il a eu notamment l’occasion de suivre au Soudan lors du match d’appui qualificatif à la Coupe du monde contre les Egyptiens. Le journaliste ivoirien poursuit : “Il n’y a pas de vedette mais leur collectif est le véritable atout de l’équipe”. Un constat partagé par son confrère algérien : “Il n’y a pas de grands joueurs, au sens de Drogba, Eto’o ou Messi. Mais s’il n’y a pas de grands joueur, il n’y a pas non plus de petits joueurs. Chacun contribue à la force du collectif et se valorise mutuellement”.

    L’état d’esprit des Fennecs impressionne également nos spécialistes. “Une des armes de cette équipe est son état d’esprit. Les joueurs ont faim et pratiquement rien à perdre. Le passage en quarts a multiplié leurs capacités mentales et psychologiques. Il ne faut pas oublier que beaucoup d’entre eux ont vécu des étapes difficiles avec l’équipe entre 2004 et 2006″, explique Yahid Ouahib. Gustave De Bouaffo constate également que “la qualification à l’arrachée de l’Algérie constitue une motivation supplémentaire”.
    Le journaliste ivoirien qualifie l’Algérie d’équipe prudente. “Avec leurs joueurs assez incisifs, ils vont essayer de nous surprendre d’entrée. Les Algériens sont impressionnants en contre”, prédit De Bouaffo. Cette analyse est développée par le journaliste d’El Watan. “L’équipe d’Algérie perd peu et encaisse peu de buts, malgré l’accident de parcours contre le Malawi. L’Algérie voyage bien et n’a pas besoin de marquer beaucoup pour arriver à ses objectifs. On l’a vu lors du match contre le Mali (1-0) et lors du nul contre l’Angola”.
    Point faibles des Fennecs
    Désir de conjurer le mauvais sort ou réelle crainte de l’adversaire, toujours est-il que le journaliste ivoirien Gustave De Bouaffo se montre relativement peu disert sur les prétendues faiblesses des Algériens. Il concède cependant un trop plein d’agressivité défensive, susceptible de provoquer des coups de pied arrêtés dangereux face aux manieurs de ballon présents chez les Eléphants”.
    Yahid Ouahib, en observateur avisé et passionné de son équipe de coeur, pointe, lui, le manque de maîtrise. “C’est une équipe qui ne maîtrise pas totalement son match, notamment dans ses phases offensives. Elle résiste bien, mais ne domine jamais outrageusement, contrairement à la Côte d’Ivoire. L’Algérie joue avec ses qualités, qui ne sont finalement pas extraordinaires. Mais ce sera une équipe difficile à bouger”, explique-t-il.
    Pas de grand joueur devant. “L’équipe souffre de l’absence de grands joueurs devant. Pour l’instant, il y a de bons attaquants, mais ils ne parviennent pas à concrétiser leurs occasions. Je pense à Abdelkader Ghezzal, qui joue à Sienne en Italie. Rafik Saifi peut apporter cette touche offensive, de par son expérience, mais je ne pense pas qu’il puisse reproduire une performance déterminante au rythme d’un match tous les trois jours”, constate Yahid Ouahib.
    Point forts des Eléphants
    A tout seigneur, tout honneur. Parole à Gustave De Bouaffo qui met en avant le potentiel offensif de ses protégés : “La principale force des Eléphants est leur attaque, une attaque tranchante”. Il poursuit : “Nous n’avons pas seulement un buteur mais ce sont bien tous les éléments de la ligne d’attaque qui sont capables de marquer”.
    Son confrère algérien est lui impressionné par la qualité de l’effectif ivoirien et se montre très élogieux. “C’est une équipe complète au plan individuel. Il n’y a aucune faiblesse. Sur les deux matchs que j’ai vu à Cabinda, c’était une équipe très collective. Face au Burkina, qui refusait de jouer, ils ont outrageusement dominé. Contre le Ghana, le match a basculé après seulement 20 minutes de jeu. Il faut que Vahid Halilhodzic arrive à extraire le maximum du talent individuel de ses joueurs. S’il y parvient, ils iront très loin. Bien plus loin que la Coupe d’Afrique. Ils pourront rivaliser avec les meilleurs équipes du monde”, s’enflamme Yahid Ouahib.
    Souvent pointée du doigt pour ses personnalités affirmées, l’équipe de la Côte d’Ivoire a semble-t-il convaincu par son mental lors de cette compétition. “L’équipe fait preuve d’une plus grande maturité. Contrairement à la CAN 2008, elle n’affiche plus ce sentiment de supériorité néfaste“, se félicite Gustave De Bouaffo. Il ajoute même : “Les garçons ne se pensent plus imbattables. Depuis le match contre le Burkina (0-0), ils sont plus prudents et cela peut être un élément très important pour la suite”.
    Selon le journaliste algérien Yahid Ouahib, la force des Eléphants réside également dans l’expérience de ses joueurs. ”C’est un avantage par rapport aux grandes équipes africaines des années 80 et 90, car elle a des joueurs physiquement au top, qui jouent dans les meilleurs clubs d’Europe où ils ont acquis une expérience à force de côtoyer le football européen”, justifie-t-il.
    Points faibles des Eléphants

    Contrairement à l’analyse de Gustave De Bouaffo, Yahid Ouahib considère les égos des stars ivoiriennes comme une possible faiblesse. “Le contrecoup de ces individualités, c’est les problèmes d’égo. Pour qu’une équipe fonctionne, il faut que chaque joueur soit bien intégré. Or, pour des joueurs de cette stature, il est souvent difficile d’accepter un rôle de remplaçant. Je pense que l’entraîneur peut avoir des problèmes à ce niveau là”, prévient-il.
    De Bouaffo s’inquiète, lui, des débuts de match difficile de son équipe.“Nous avons souvent des difficultés à démarrer les matchs. Nous avons un moteur diesel et il faudra faire attention face à l’Algérie à ne pas encaisser un but dans les 15 premières minutes“, conseille-t-il.
    Le gardien de but ivoirien est un élément faible de l’équipe selon Ouahib. “ Boubacar Barry a été opéré pour une grave blessure il y a deux mois. C’est peut-être leur talon d’Achile. Pour être une grande équipe, il faut pouvoir se reposer sur sa défense et surtout sur un grand gardien de but. Barry n’est pas de ce calibre là, contrairement à Gouaméné dans les années 90“, constate le journaliste algérien.
    Pour le journaliste ivoirien Gustave De Bouaffo, c’est plutôt l’absence d’un véritable meneur de jeu-passeur qui handicape les Eléphants. “On ressent l’absence d’un véritable passeur car Yaya Touré peine à remplir ce rôle nouveau pour lui, analyse-t-il. Et d’ajouter : ”L’absence de Romaric est dommageable. L’entraîneur Halilodzic décidera-t-il de donner sa chance à un jeune ?”
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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