J’ai, à plusieurs reprises, lu ou entendu que les filles réussissent mieux dans les études. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette différence. Les garçons se trouvent plusieurs passions, comme le sport, les jeux vidéo, … Pour certaines filles, l’école représente une manière de « sortir » souvent pour voir et discuter avec les copines et les copains. J’ai donc fait quelques recherches sur Internet. Plusieurs études confirment ces affirmations. Je vous livre deux études pour illustrer le sujet.
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Motivation et performances scolaires : les filles creusent l’écart
Zohor Djider, division Études sociales, Fabrice Murat, division Emploi, Insee et Isabelle Robin, ministère de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche.
Les filles réussissent mieux que les garçons en français aux différents tests qui jalonnent leur parcours scolaire dans l’enseignement primaire et secondaire. En mathématiques, les résultats sont plus équilibrés. À 15 ans, d’après une enquête internationale pilotée par l’OCDE en 2000, les performances des filles sont supérieures à celles des garçons : seulement 10 % des filles s’y révèlent en difficulté face à la lecture contre 20,5 % des garçons. Un écart similaire est observé dans tous les autres pays participants. Plus motivées, les filles se révèlent également plus ambitieuses à 15 ans que leurs camarades masculins, mais leur projet professionnel annonce déjà un certain désintérêt pour les filières scientifiques.
La seconde moitié du XXe siècle a été, pour les femmes, porteuse de changements marquants.
Ainsi en est-il du spectaculaire essor de la scolarité féminine. C’est au début des années 1970 que les filles rattrapent et dépassent les garçons en termes de réussite scolaire. Depuis, les filles continuent leur progression : elles sont à la fois reconnues comme meilleures élèves que les garçons dans l’enseignement primaire ou secondaire et plus nombreuses à poursuivre des études longues.
Dans le domaine « littéraire », la meilleure réussite des filles est attestée par de nombreuses évaluations concordantes, que ce soit en primaire, en sixième ou en fin de scolarité obligatoire.
En sixième, en septembre 2001, les filles ont réussi 75 % des questions de français et les garçons 69 %, selon les tests annuels d’évaluation établis par le ministère de l’Éducation nationale. En mathématiques, garçons et filles obtiennent à ce niveau des résultats comparables.
C’est encore vrai à 17 ans, âge proche de la fin de la scolarité obligatoire. En 2001-2002, lors de la journée d’appel de préparation à la défense qui réunit garçons et filles depuis 1998, 9,4 % des filles et 14,5 % des garçons éprouvent des difficultés à accomplir des lectures nécessaires à leur vie de tous les jours, selon les résultats des tests sur 650 000 jeunes femmes et hommes de 17 ans environ. Avec un diagnostic plus affiné, 3,9%des filles et 8% des garçons de 17 ans peuvent alors être considérés en grave difficulté face à la lecture
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/IP886.pdf
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Filles et garçons dans le système éducatif : 1984-2004, quelle évolution ?
Claudine Peretti, directrice de l'Évaluation et de la prospective, ministère de l'Éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la Recherche
Un constat, tout d'abord : en 2004, les filles et les garçons n'ont pas les mêmes parcours à l'école. Les filles réussissent mieux scolairement que les garçons comme dans la plupart des autres pays développés et ce quel que soit le niveau d'enseignement et quelle que soit la filière ou discipline considérée. En 2002,78 % des filles étaient à l'heure en 6ème contre 70 % des garçons. À la session 2003 du baccalauréat, 82 % des filles qui se sont présentées ont eu leur diplôme contre 78 % des garçons et elles ont obtenu plus souvent une mention "bien" ou "très bien". Aussi, en 2002,69 % d'une génération de filles a son baccalauréat contre 55 % pour les garçons. En terme de niveau, en 2002, l'accès au niveau du baccalauréat, niveau IV, concerne 75 % des filles contre 63 % des garçons. Enfin, la moitié des filles obtiennent leur DEUG en deux ans contre seulement un tiers des garçons. Elles ont une espérance de scolarisation plus élevée que celle des garçons. Mais, leurs parcours sont très différents.
Les filles et les garçons ne font pas les mêmes choix d'orientation aux différents paliers : les filles sont sur-représentées dans les filières littéraires du secondaire et du supérieur, dans les filières professionnelles des services, dans les IUFM et dans les écoles paramédicales et sociales. Les garçons le sont dans les filières scientifiques et industrielles, et notamment dans les IUT et les écoles d'ingénieur. Ces orientations sont le fruit de résultats scolaires différents mais surtout de choix différents dans les orientations à niveaux scolaire et social équivalents en raison de motivations elles-mêmes différentes. Si, en fin de 3ème, l'orientation plus fréquente des filles en second cycle général ou technologique s'explique par leur meilleure réussite scolaire, leurs vœux divergent nettement de ceux des garçons en fin de 2nde : quelles que soient leur appartenance sociale ou leur réussite scolaire, elles optent moins souvent pour une 1ère scientifique. De même, en 1ère technologique, comme en BEP, les sections industrielles restent le domaine réservé des garçons alors que les filles rejoignent en majorité une section tertiaire.
Ces différences expliquent, en partie, celles qu'on retrouve à l'entrée dans l'enseignement supérieur. Mais, si les filles se dirigent plus souvent vers des études longues à l'université et les garçons vers une filière sélective, leurs choix correspondent aussi à des motivations spécifiques. En effet, les filles ont plus souvent que les garçons un projet professionnel affirmé : les motivations auxquelles répondent les orientations que prennent les garçons et les filles sont ainsi très significativement différentes. Tous, en effet, mettent en tête leur intérêt pour le contenu des études, mais les garçons placent en deuxième position les débouchés, loin devant le projet professionnel, à l'inverse nettement privilégié par les filles. Ces projets présentent des particularités fortes : 60 % des bachelières S "à l'heure", dont le profil scolaire est susceptible de leur ouvrir les portes les plus variées, souhaitent se diriger vers la médecine, les professions paramédicales et sociales.
Le XXe siècle a connu une évolution spectaculaire de la scolarité des femmes. Les filles ont rattrapé puis dépassé les garçons sur le plan scolaire : durée moyenne des études, niveau moyen de diplômes, taux de redoublement ou de retard scolaire, taux de réussite aux examens, niveau moyen aux épreuves de contrôle des acquis scolaires, etc. Avant les années 1980, cela se vérifie au niveau de l'enseignement primaire et secondaire, de même que dans les deux premiers cycles du supérieur. Depuis, cette évolution a plus porté sur l'accès au supérieur, en terme de taux de scolarisation et de durée de scolarisation mais également en terme de filières : des filières peu féminisées ont évolué vers plus de parité mais par contre les filières déjà féminisées ont vu se renforcer leur part de femmes, ce qui contribue à moins de parité.
En 1981, le nombre d'étudiantes dépasse celui des étudiants. En 1999, les femmes deviennent majoritaires en 3ème cycle universitaire. Depuis les années 1970, le licencié est une licenciée, depuis le milieu des années 80 le titulaire d'une maîtrise est une titulaire, depuis la moitié des années 1990 le diplômé de DESS est une diplômée mais le doctorant et l'ingénieur sont toujours des hommes. Cependant, il y a eu une évolution entre 1984 et nos jours : 15 % des ingénieurs étaient des femmes en 1984,23 % aujourd'hui. 38 % des diplômés des écoles de commerce étaient des femmes en 1985,47 % actuellement. Enfin, si seulement 28 % des docteurs étaient des femmes en 1980, elles représentent 42 % en 2000. Aussi, le numéro 67 de la revue Éducation et Formation met en évidence que les deux tiers de la croissance des étudiants depuis 1990 sont dus aux femmes.
http://eduscol.education.fr/D0126/mixite_peretti.htm
Vos avis expériences et analyses.
Il semblerait que cette tendance est encore plus forte, en Algérie. C’est un moyen important pour les filles pour échapper à la seule condition qui leur resterait, à savoir rester femme au foyer pour toujours.
Qu’en pensez vous ?
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Motivation et performances scolaires : les filles creusent l’écart
Zohor Djider, division Études sociales, Fabrice Murat, division Emploi, Insee et Isabelle Robin, ministère de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche.
Les filles réussissent mieux que les garçons en français aux différents tests qui jalonnent leur parcours scolaire dans l’enseignement primaire et secondaire. En mathématiques, les résultats sont plus équilibrés. À 15 ans, d’après une enquête internationale pilotée par l’OCDE en 2000, les performances des filles sont supérieures à celles des garçons : seulement 10 % des filles s’y révèlent en difficulté face à la lecture contre 20,5 % des garçons. Un écart similaire est observé dans tous les autres pays participants. Plus motivées, les filles se révèlent également plus ambitieuses à 15 ans que leurs camarades masculins, mais leur projet professionnel annonce déjà un certain désintérêt pour les filières scientifiques.
La seconde moitié du XXe siècle a été, pour les femmes, porteuse de changements marquants.
Ainsi en est-il du spectaculaire essor de la scolarité féminine. C’est au début des années 1970 que les filles rattrapent et dépassent les garçons en termes de réussite scolaire. Depuis, les filles continuent leur progression : elles sont à la fois reconnues comme meilleures élèves que les garçons dans l’enseignement primaire ou secondaire et plus nombreuses à poursuivre des études longues.
Dans le domaine « littéraire », la meilleure réussite des filles est attestée par de nombreuses évaluations concordantes, que ce soit en primaire, en sixième ou en fin de scolarité obligatoire.
En sixième, en septembre 2001, les filles ont réussi 75 % des questions de français et les garçons 69 %, selon les tests annuels d’évaluation établis par le ministère de l’Éducation nationale. En mathématiques, garçons et filles obtiennent à ce niveau des résultats comparables.
C’est encore vrai à 17 ans, âge proche de la fin de la scolarité obligatoire. En 2001-2002, lors de la journée d’appel de préparation à la défense qui réunit garçons et filles depuis 1998, 9,4 % des filles et 14,5 % des garçons éprouvent des difficultés à accomplir des lectures nécessaires à leur vie de tous les jours, selon les résultats des tests sur 650 000 jeunes femmes et hommes de 17 ans environ. Avec un diagnostic plus affiné, 3,9%des filles et 8% des garçons de 17 ans peuvent alors être considérés en grave difficulté face à la lecture
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/IP886.pdf
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Filles et garçons dans le système éducatif : 1984-2004, quelle évolution ?
Claudine Peretti, directrice de l'Évaluation et de la prospective, ministère de l'Éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la Recherche
Un constat, tout d'abord : en 2004, les filles et les garçons n'ont pas les mêmes parcours à l'école. Les filles réussissent mieux scolairement que les garçons comme dans la plupart des autres pays développés et ce quel que soit le niveau d'enseignement et quelle que soit la filière ou discipline considérée. En 2002,78 % des filles étaient à l'heure en 6ème contre 70 % des garçons. À la session 2003 du baccalauréat, 82 % des filles qui se sont présentées ont eu leur diplôme contre 78 % des garçons et elles ont obtenu plus souvent une mention "bien" ou "très bien". Aussi, en 2002,69 % d'une génération de filles a son baccalauréat contre 55 % pour les garçons. En terme de niveau, en 2002, l'accès au niveau du baccalauréat, niveau IV, concerne 75 % des filles contre 63 % des garçons. Enfin, la moitié des filles obtiennent leur DEUG en deux ans contre seulement un tiers des garçons. Elles ont une espérance de scolarisation plus élevée que celle des garçons. Mais, leurs parcours sont très différents.
Les filles et les garçons ne font pas les mêmes choix d'orientation aux différents paliers : les filles sont sur-représentées dans les filières littéraires du secondaire et du supérieur, dans les filières professionnelles des services, dans les IUFM et dans les écoles paramédicales et sociales. Les garçons le sont dans les filières scientifiques et industrielles, et notamment dans les IUT et les écoles d'ingénieur. Ces orientations sont le fruit de résultats scolaires différents mais surtout de choix différents dans les orientations à niveaux scolaire et social équivalents en raison de motivations elles-mêmes différentes. Si, en fin de 3ème, l'orientation plus fréquente des filles en second cycle général ou technologique s'explique par leur meilleure réussite scolaire, leurs vœux divergent nettement de ceux des garçons en fin de 2nde : quelles que soient leur appartenance sociale ou leur réussite scolaire, elles optent moins souvent pour une 1ère scientifique. De même, en 1ère technologique, comme en BEP, les sections industrielles restent le domaine réservé des garçons alors que les filles rejoignent en majorité une section tertiaire.
Ces différences expliquent, en partie, celles qu'on retrouve à l'entrée dans l'enseignement supérieur. Mais, si les filles se dirigent plus souvent vers des études longues à l'université et les garçons vers une filière sélective, leurs choix correspondent aussi à des motivations spécifiques. En effet, les filles ont plus souvent que les garçons un projet professionnel affirmé : les motivations auxquelles répondent les orientations que prennent les garçons et les filles sont ainsi très significativement différentes. Tous, en effet, mettent en tête leur intérêt pour le contenu des études, mais les garçons placent en deuxième position les débouchés, loin devant le projet professionnel, à l'inverse nettement privilégié par les filles. Ces projets présentent des particularités fortes : 60 % des bachelières S "à l'heure", dont le profil scolaire est susceptible de leur ouvrir les portes les plus variées, souhaitent se diriger vers la médecine, les professions paramédicales et sociales.
Le XXe siècle a connu une évolution spectaculaire de la scolarité des femmes. Les filles ont rattrapé puis dépassé les garçons sur le plan scolaire : durée moyenne des études, niveau moyen de diplômes, taux de redoublement ou de retard scolaire, taux de réussite aux examens, niveau moyen aux épreuves de contrôle des acquis scolaires, etc. Avant les années 1980, cela se vérifie au niveau de l'enseignement primaire et secondaire, de même que dans les deux premiers cycles du supérieur. Depuis, cette évolution a plus porté sur l'accès au supérieur, en terme de taux de scolarisation et de durée de scolarisation mais également en terme de filières : des filières peu féminisées ont évolué vers plus de parité mais par contre les filières déjà féminisées ont vu se renforcer leur part de femmes, ce qui contribue à moins de parité.
En 1981, le nombre d'étudiantes dépasse celui des étudiants. En 1999, les femmes deviennent majoritaires en 3ème cycle universitaire. Depuis les années 1970, le licencié est une licenciée, depuis le milieu des années 80 le titulaire d'une maîtrise est une titulaire, depuis la moitié des années 1990 le diplômé de DESS est une diplômée mais le doctorant et l'ingénieur sont toujours des hommes. Cependant, il y a eu une évolution entre 1984 et nos jours : 15 % des ingénieurs étaient des femmes en 1984,23 % aujourd'hui. 38 % des diplômés des écoles de commerce étaient des femmes en 1985,47 % actuellement. Enfin, si seulement 28 % des docteurs étaient des femmes en 1980, elles représentent 42 % en 2000. Aussi, le numéro 67 de la revue Éducation et Formation met en évidence que les deux tiers de la croissance des étudiants depuis 1990 sont dus aux femmes.
http://eduscol.education.fr/D0126/mixite_peretti.htm
Vos avis expériences et analyses.
Il semblerait que cette tendance est encore plus forte, en Algérie. C’est un moyen important pour les filles pour échapper à la seule condition qui leur resterait, à savoir rester femme au foyer pour toujours.
Qu’en pensez vous ?
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