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Tadjine léger( "khfif)

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  • Tadjine léger( "khfif)

    Tajine khfif

    par El-Guellil
    Dès que sa poitrine a commencé à dire bonjour, elle a été «m'senna». C'est-à-dire enfermée à la maison, interdite de rencontres. Ni koulij, ni dekhla, la kherja.

    «R'jeal el youm, ça déconne, ça s'amuse, ça fait les quatre cents coups, mais dès qu'il s'agit d'épousailles, ils optent pour bent eddar». C'était la conviction de ses parents.

    La machine à laver existe, mais il fallait qu'elle apprenne à tout laver manuellement. El msemmène, elle en a fabriqué jusqu'à maigrir. El berkoukess, le couscous, el ftil. Experte en repassage, elle l'est devenue au point où la meilleure machine de pressing rougirait devant la qualité des plis. Des plis commencent à sillonner son front. Des plis et des soumissions pour le mariage, elle n'en a point eu. Les ans, ça ne pardonne pas. Ça passe vite, le temps. El bent kebrett. Sa mère décide alors de la faire sortir. «Au moins qu'on la découvre. Qu'elle apprenne à connaître les jeunes de son âge. Vaaaazy donc les mariages. Les fêtes de famille. On la poussait même à des tours de pistes sous des rythmes à la mode. Mes ses jambes étaient tellement ennemies que ses hanches refusaient le tempo. Quelques garçons tentaient l'approche, mais dès qu'ils découvraient qu'elle n'avait oualou ferrass, ils lui faisaient la tête. Soirée gâchée pour la maman qui, de loin, épiait le manège.

    «Choufi lui conseilla une rencontre «hend ancien». Ta fille aussi sajia qu'elle est, si elle n'a pas trouvé d'époux c'est que quelque part il y a une «m'dira» qui la suit. Je connais une voisine experte en la chose. Elle a un majmar rabbani».

    Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Rendez-vous est pris. «Dhorb el khfif, la mènera à derb el mariage khfif drif», leur assura la guezzana experte en majmar. Ça n'a pas raté, elle a aujourd'hui beaucoup d'ans, peu de dents. Elle est de tous les mariages. Tayyaba, tayba, spécialistes de tous les tajines. Elle se fait de l'argent fou à défaut d'amour fou !

    Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Rendez-vous est pris. «Dhorb el khfif, la mènera à derb el mariage khfif drif», leur assura la guezzana experte en majmar. Ça n'a pas raté, elle a aujourd'hui beaucoup d'ans, peu de dents. Elle est de tous les mariages. Tayyaba, tayba, spécialistes de tous les tajines. Elle se fait de l'argent fou à défaut d'amour fou !
    Quoi? ce n'est pas possible!!!!

    ca n'a pas marche ce tajine khfif?

    Pauvre fille..... ses parents paieront-ils un jour de ce qu'ils lui ont fait?:22:

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    • #3
      «Choufi lui conseilla une rencontre «hend ancien». Ta fille aussi sajia qu'elle est, si elle n'a pas trouvé d'époux c'est que quelque part il y a une «m'dira» qui la suit
      ... M'dira = la poisse ?

      « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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      • #4
        "... M'dira = la poisse ?"


        La poisse , le mauvais-oeil, un sortilége, ensorcellée, cela a plusieurs définitions, b3id echar
        " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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        • #5
          ... La faute de l'autre, en somme ...

          « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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          • #6
            Pour nous et les autres, ça a toujours été la faute des autres.

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            • #7
              Et ça existe encor de pareils cas de figures ?

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              • #8
                ... Ih, el aïyn wella s'hour bina ...

                « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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                • #9
                  kalek elli khanou sa3dou, eykoul s'7our bya !

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                  • #10
                    "... La faute de l'autre, en somme ..."

                    L'autre est créé de toute piéce , c'est l'immateriel.
                    Il faut bien que la guazzana gagne sa vie , et quand elle trouve des gens " niya" (et il en existe) elle en profite;
                    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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                    • #11
                      ... El guezzana loukan aând'ha un quelconque pouvoir ... etssaguem d'abord saâd'ha lemssawad ..

                      .
                      « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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                      • #12
                        Il faut bien que la guazzana gagne sa vie , et quand elle trouve des gens " niya" (et il en existe) elle en profite;
                        C'est le cas de toutes les cultures fermees mais bizarre que l'Islam n'ait rien fait pour effacer ces habitudes archaiques...
                        a la limite la ou existe le vaudou il n'ya pas de religion solide.....mais en afrique de nord ou middle east....c'est different quand meme....:22:

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                        • #13
                          La poisse , le mauvais-oeil, un sortilége, ensorcellée, cela a plusieurs définitions, b3id echar
                          J'entends souvent ces mots en Algérie, dès que quelqu'un ne va pas bien, on lui dit : bik 3ayn, gharou mennek (sont jaloux de toi)

                          moralité ici? (eljahl wine ywassal) Voilà où mène l'ignorance!

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                          • #14
                            hahahaha

                            vos répliques sont trop droles , surtout celles d`océane

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                            • #15
                              On ne voudrait pas y croire, mais ça existe encore. Chez nous on les appelle El-mehjoubat (à ne pas confondre avec El-M'hajeb). Ce sont des filles qui disparaissent littéralement de la société dès l'aube de l'adolescence et qu'on enferme dans le coin le plus sombre de la maison. Une fois, j'ai frappé à la porte d'une voisine (on est tous voisins dans une petite ville) pour lui donner une robe que ma mère avait faite pour elle. A l'intérieur, il n'y avait que l'adolescente (A-Keyareth) de la maison, elle a donc demandé "Ch'koun ?" et une fois assurée que je n'étais qu'un enfant, elle a ouvert la porte d'un angle de 15° pour glisser sa main à l'extérieur et me prendre la robe.... C'était tellement triste !

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