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USA "Washington" veut sanctionner l'Iran

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  • USA "Washington" veut sanctionner l'Iran

    Les Etats-Unis se sont dit prêts à prendre des sanctions financières à l'encontre de l'Iran, sans l'aval du Conseil de sécurité de l'ONU. Par contre et Seuls la Chine et la Russie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité préféreraient que l'ONU joue un rôle.


    P our les Etats-Unis, des sanctions financières contre l'Iran, même sans l'aval des Nations unies, seront légitimes si les initiatives pour dissuader Téhéran de reprendre ses opérations d'enrichissement de l'uranium n'aboutissent pas.
    Kurt Volker, vice-secrétaire d'Etat adjoint américain, a déclaré lundi 6 février que les efforts de la diplomatie devaient maintenant permettre un consensus aux Nations unies sur la mise en place de sanctions, un dossier qui divise les cinq membres permanents du Conseil de sécurité.
    "Si nous ne parvenons pas à ce consensus, il faudra se poser la question de ce que nous ferons. Je ne crois pas qu'il y ait un problème de légitimité pour l'Europe, les Etats-Unis ou d'autres à imposer des sanctions", a-t-il dit en se rendant à Bruxelles pour rencontrer des responsables européens.
    Les cinq membres permanents du Conseil apparaissent divisés. Si les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne espèrent parvenir à faire reculer l'Iran grâce à la menace de sanctions, la Chine et la Russie traînent des pieds et préféreraient voir l'ONU jouer un rôle limité dans cette affaire.

    Succès de la saisine

    Sur ordre de son président Mahmoud Ahmadinejad, l'Iran a décidé dimanche 5 février de cesser "toute coopération volontaire" avec l'AIEA, annonçant la reprise de ses activités nucléaires sensibles et l'arrêt des inspections inopinées de ses installations en réponse à la saisine du Conseil de sécurité.
    Dans le même temps, comme pour brouiller les pistes, le ministère iranien des Affaires étrangères faisait savoir que "la porte des négociations restait ouverte" et que Téhéran était finalement disposé à étudier la proposition de Moscou d'enrichissement de l'uranium iranien sur le territoire russe, des pourparlers étant prévus pour le 16 février.
    Pour les trois membres permanents occidentaux du Conseil de sécurité, la saisine décidée par l'AIEA constitue un succès, la menace de sanctions à terme étant la seule façon, à leurs yeux, d'infléchir la position iranienne.

    Message clair
    "Le fait que leur programme d'armement nucléaire soit examiné par le Conseil plutôt que par une agence de l'ONU change inévitablement la dynamique politique", a relevé l'ambassadeur américain auprès des Nations unies John Bolton, qui plaidait depuis des années pour cette mesure.
    "Les Iraniens savent parfaitement ce qu'ils font. Ils tentent d'acquérir la capacité de produire des armes nucléaires, ce qui explique pourquoi ils ne tiennent pas à ce qu'on en parle au grand jour", a poursuivi l'ancien sous-secrétaire d'Etat américain chargé entre 2001 et 2005 du contrôle des armements.
    Côté français, le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy a souhaité qu'un "message clair" soit adressé au régime de Téhéran, notant que le Conseil de sécurité "aura à dire ce qu'il compte faire sur ce sujet" dans "les prochaines semaines".

    Attitude inacceptable
    Avant lui, le chef du gouvernement français Dominique de Villepin avait jugé que le refus iranien de renoncer à l'enrichissement de l'uranium et de poursuivre la coopération volontaire avec l'AIEA n'était "pas acceptable". Il s'était toutefois prononcé pour une voie médiane, alliant fermeté et ouverture. "Soyons exigeants, soyons vigilants, soyons intraitables quant à la solution, mais parallèlement soyons responsables: il y a toute une série d'étapes. Nous devons avancer pas à pas avec le souci qu'à chaque étape l'Iran puisse apporter sa réponse", a prôné Dominique de Villepin.
    (AP)

    - NouvelOBS
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