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Des violations des droits humains, l’Europe ne peut dire je ne savais pas, après que ses parlementaires eurent tiré tant de fois la sonnette d'alarme et qu'elle-même n'a pas pu rester sans réaction devant son opinion, face à l'héroïque attitude de Mme Haïder.
L’Union européenne tient son premier sommet avec le Maroc à Grenade, au sud de l’Espagne, après avoir accordé au royaume le «statut avancé» qu’il réclamait depuis 2004. Une demande émise deux années après le reniement de son engagement d’aller à un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, comme prévu dans les différents plans de paix internationaux qu’il a cosignés en même temps que son antagoniste le Front Polisario. Une sorte de récompense que la vieille Europe n’accorde apparemment qu’aux puissances colonisatrices, qu’aux expansionnistes, spécialistes des «murs de la honte». Israël n’est-il pas le monstre chouchouté d’une Europe qui trouve en revanche un plaisir indécent à renier le caractère européen de la Turquie ? On dit que la question du Sahara occidental où, à l’instar d’Israël au Machrek, le Maroc y viole régulièrement les droits humains sera évoquée à cette rencontre. Un programme qui, apparemment, donne quelques craintes aux Sahraouis qui se plaignent déjà du pillage de leurs richesses halieutiques au nom d’un accord de pêche conclu entre Rabat et les 27. Un accord dénoncé en Europe même, mais toujours en vigueur, bien que les juristes du Parlement européen aient émis un avis juridique confidentiel signifiant noir sur blanc que «la pêche des navires européens dans les eaux territoriales du Sahara occidental représente une violation du droit international». En réalité, l’UE n’a pas besoin d’un tel avis pour savoir qu’elle vole. Ainsi, des violations des droits humains, elle ne peut dire je ne savais pas, après que ses parlementaires eurent tiré tant de fois la sonnette d’alarme et qu’elle-même n’a pas pu rester sans réaction devant son opinion, face à l’héroïque attitude de Mme Haïder. Des violations qui ne laissent pas insensibles les ONG, à l’instar d’Amnesty International qui a choisi justement de s’exprimer à ce sujet à ce moment. Quel conseil l’UE dispensera-t-elle à Mohammed VI qui, dit-on, n’ira pas à Grenade ? Apprendre, telle l’Europe, à se faire discret, à ne pas laisser de trace ? Mais si le roi préfère laisser sa chaise vide, plutôt que d’écouter parler de Carcel negra, il y aura en revanche à Grenade une manifestation de Mme Haïder, la femme qui sait lui faire mordre la poussière.
M. Z.
jeune independant
L’Union européenne tient son premier sommet avec le Maroc à Grenade, au sud de l’Espagne, après avoir accordé au royaume le «statut avancé» qu’il réclamait depuis 2004. Une demande émise deux années après le reniement de son engagement d’aller à un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, comme prévu dans les différents plans de paix internationaux qu’il a cosignés en même temps que son antagoniste le Front Polisario. Une sorte de récompense que la vieille Europe n’accorde apparemment qu’aux puissances colonisatrices, qu’aux expansionnistes, spécialistes des «murs de la honte». Israël n’est-il pas le monstre chouchouté d’une Europe qui trouve en revanche un plaisir indécent à renier le caractère européen de la Turquie ? On dit que la question du Sahara occidental où, à l’instar d’Israël au Machrek, le Maroc y viole régulièrement les droits humains sera évoquée à cette rencontre. Un programme qui, apparemment, donne quelques craintes aux Sahraouis qui se plaignent déjà du pillage de leurs richesses halieutiques au nom d’un accord de pêche conclu entre Rabat et les 27. Un accord dénoncé en Europe même, mais toujours en vigueur, bien que les juristes du Parlement européen aient émis un avis juridique confidentiel signifiant noir sur blanc que «la pêche des navires européens dans les eaux territoriales du Sahara occidental représente une violation du droit international». En réalité, l’UE n’a pas besoin d’un tel avis pour savoir qu’elle vole. Ainsi, des violations des droits humains, elle ne peut dire je ne savais pas, après que ses parlementaires eurent tiré tant de fois la sonnette d’alarme et qu’elle-même n’a pas pu rester sans réaction devant son opinion, face à l’héroïque attitude de Mme Haïder. Des violations qui ne laissent pas insensibles les ONG, à l’instar d’Amnesty International qui a choisi justement de s’exprimer à ce sujet à ce moment. Quel conseil l’UE dispensera-t-elle à Mohammed VI qui, dit-on, n’ira pas à Grenade ? Apprendre, telle l’Europe, à se faire discret, à ne pas laisser de trace ? Mais si le roi préfère laisser sa chaise vide, plutôt que d’écouter parler de Carcel negra, il y aura en revanche à Grenade une manifestation de Mme Haïder, la femme qui sait lui faire mordre la poussière.
M. Z.
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