· L’opérateur veut transférer le traitement de 400.000 conteneurs vers TangerMed
· La décision mal perçue par les espagnols
La crise continue au terminal de conteneurs d’Algésiras. L’opérateur danois Maersk a annoncé il y a quelques jours sa volonté de transférer une partie de son volume actuellement traité à
Algésiras vers le port de TangerMed où il est également présent. Cette annonce a eu l’effet d’une bombe chez les syndicats espagnols à Algésiras. Ces derniers y voient une manière indirecte de faire pression pour refuser toute demande de revalorisation des salaires et ce en pleine négociation de la convention collective entre les deux parties.
Maersk argue le manque de compétitivité du terminal à conteneurs qu’il régente à Algésiras pour transférer près de 400.000 conteneurs vers TangerMed I. En effet, la rémunération moyenne varie dans un rapport de un à deux juste en traversant le détroit et ce en faveur du terminal tangérois. Et la productivité serait elle aussi élevée à TangerMed avec une fréquence de mouvements de conteneurs supérieure à la moyenne mondiale de l’opérateur, selon des sources internes. Cette décision intervient après une série de signaux lancés par Maersk en direction des autorités espagnoles.
D’abord, Maersk, qui jouissait d’un quasi-monopole au sein du port d’Algésiras n’a pas soumissionné pour l’attribution du nouveau terminal à conteneurs d’Isla Verde, à Algésiras, en 2008.
D’autre part, les responsables du terminal espagnol de Maersk ont, à maintes reprises, demandé une réduction des taxes portuaires pour augmenter leur compétitivité.
Le port vient de boucler une phase d’extension avec un investissement total de 510 millions d’euros. La première phase a été achevée en 2008, la deuxième le sera en 2011. Elle comptera deux quais d’un total de 1.900 mètres linéaires et des tirants d’eau compris entre 17,5 et 18,5 mètres. Elle se verra adosser une aire logistique de 72 hectares et disposera de connexions avec les réseaux de communication de la zone. Il s’agissait pour les autorités espagnoles de ne pas perdre du terrain face à TangerMed. C’est d’ailleurs ce qui a poussé les Espagnols à accélérer leur projet. En effet, le marché du transbordement a connu des taux de croissance à deux chiffres, lors de la décennie précédant la crise financière actuelle. Un autre point en faveur de TangerMed: ses possibilités d’extension. Les exploitants doivent être sûrs d’avoir de la «marge», c’est-à-dire d’avoir la possibilité d’étendre leurs capacités.
A noter qu’Algésiras est le 7e port mondial et premier espagnol, constituant l’un des plus importants hubs maritimes de la région. A lui seul, il affiche près de 70 millions de tonnes de marchandises en transit par an, loin derrière le géant mondial Rotterdam avec plus de 350 millions de tonnes. Il accueille plus de 21.000 navires par an et est en phase d’extension avec la prétention de doubler ses capacités.
Il comporte actuellement deux quais à conteneurs, un en interne, le Juan Carlos I, saturé à 100% et le deuxième, Isla Verde, un grand espace gagné sur la mer (cf. www.leconomiste.com) entré en service récemment. A ces derniers s’ajoutera Isla Verde Exterior dès 2008. Tarifa complète l’offre avec une plateforme essentiellement dédiée au transport maritime des passagers.
Ali ABJIOU
· La décision mal perçue par les espagnols
La crise continue au terminal de conteneurs d’Algésiras. L’opérateur danois Maersk a annoncé il y a quelques jours sa volonté de transférer une partie de son volume actuellement traité à
Algésiras vers le port de TangerMed où il est également présent. Cette annonce a eu l’effet d’une bombe chez les syndicats espagnols à Algésiras. Ces derniers y voient une manière indirecte de faire pression pour refuser toute demande de revalorisation des salaires et ce en pleine négociation de la convention collective entre les deux parties.
Maersk argue le manque de compétitivité du terminal à conteneurs qu’il régente à Algésiras pour transférer près de 400.000 conteneurs vers TangerMed I. En effet, la rémunération moyenne varie dans un rapport de un à deux juste en traversant le détroit et ce en faveur du terminal tangérois. Et la productivité serait elle aussi élevée à TangerMed avec une fréquence de mouvements de conteneurs supérieure à la moyenne mondiale de l’opérateur, selon des sources internes. Cette décision intervient après une série de signaux lancés par Maersk en direction des autorités espagnoles.
D’abord, Maersk, qui jouissait d’un quasi-monopole au sein du port d’Algésiras n’a pas soumissionné pour l’attribution du nouveau terminal à conteneurs d’Isla Verde, à Algésiras, en 2008.
D’autre part, les responsables du terminal espagnol de Maersk ont, à maintes reprises, demandé une réduction des taxes portuaires pour augmenter leur compétitivité.
Le port vient de boucler une phase d’extension avec un investissement total de 510 millions d’euros. La première phase a été achevée en 2008, la deuxième le sera en 2011. Elle comptera deux quais d’un total de 1.900 mètres linéaires et des tirants d’eau compris entre 17,5 et 18,5 mètres. Elle se verra adosser une aire logistique de 72 hectares et disposera de connexions avec les réseaux de communication de la zone. Il s’agissait pour les autorités espagnoles de ne pas perdre du terrain face à TangerMed. C’est d’ailleurs ce qui a poussé les Espagnols à accélérer leur projet. En effet, le marché du transbordement a connu des taux de croissance à deux chiffres, lors de la décennie précédant la crise financière actuelle. Un autre point en faveur de TangerMed: ses possibilités d’extension. Les exploitants doivent être sûrs d’avoir de la «marge», c’est-à-dire d’avoir la possibilité d’étendre leurs capacités.
A noter qu’Algésiras est le 7e port mondial et premier espagnol, constituant l’un des plus importants hubs maritimes de la région. A lui seul, il affiche près de 70 millions de tonnes de marchandises en transit par an, loin derrière le géant mondial Rotterdam avec plus de 350 millions de tonnes. Il accueille plus de 21.000 navires par an et est en phase d’extension avec la prétention de doubler ses capacités.
Il comporte actuellement deux quais à conteneurs, un en interne, le Juan Carlos I, saturé à 100% et le deuxième, Isla Verde, un grand espace gagné sur la mer (cf. www.leconomiste.com) entré en service récemment. A ces derniers s’ajoutera Isla Verde Exterior dès 2008. Tarifa complète l’offre avec une plateforme essentiellement dédiée au transport maritime des passagers.
Ali ABJIOU
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