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Brice Hortefeux se moque des Arabes

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  • Brice Hortefeux se moque des Arabes

    Le ministre français de l’Intérieur, condamné pour injure raciale, va faire appel : il avance que ses propos auraient été mal compris. Un quotidien saoudien le prend au mot et se livre à une explication de texte accablante.


    Le 4 juin, le tribunal correctionnel de Paris a condamné
    Brice Hortefeux à 750 euros d'amende. Si la décision est confirmée en appel, le ministre de l'Intérieur devra également verser 2 000 euros de dommages et intérêts au Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), qui s'était porté partie civile. La cour a reconnu que les propos de Brice Hortefeux, s'ils n'avaient pas vocation à être entendus par le plus grand nombre, n'étaient pas pour autant de nature confidentielle.

    Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur français, a été condamné pour injure raciale contre les Arabes. Le 4 juin, un tribunal parisien l'a reconnu coupable d'"injure non publique envers un groupe de personnes en raison de leur origine". Hortefeux [qui a fait appel] a désormais le douteux privilège d'être le premier ministre en exercice condamné pour racisme. Dans de nombreux pays, il aurait dû présenter des excuses et démissionner. Cela aurait été une sage décision, surtout venant d'un ministre de l'Intérieur.

    Mais voyons de quoi il est précisément coupable. Toute l'affaire tourne autour d'un jeune homme appelé Amine Brouch-Benalia. Comme son nom l'indique, Brouch-Benalia est d'origine nord-africaine. Son père est algérien. En septembre 2009, lors de l'université d'été de l'UMP à Seignosse [Landes], ce jeune militant a souhaité se faire prendre en photo aux côtés de Brice Hortefeux. Tandis que ce dernier s'exécute, on entend une femme dire au ministre : "Il [Amine] mange du porc et boit de la bière", ce à quoi Hortefeux réplique : "Ah, mais ça ne va pas du tout, alors, il ne correspond pas du tout au prototype." Tous rient. On entend alors une autre militante signaler : "C'est notre petit Arabe." Et Brice Hortefeux de commenter : "Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes." Nouvelle salve de rires. Cet échange, filmé, a été mis en ligne sur le site Internet du Monde. Il est difficile de dire si Brice Hortefeux se savait filmé. La scène a lieu dans un endroit public, en plein air. Le groupe profite du soleil, et la totalité des échanges se déroulent dans une atmosphère de bonne camaraderie. Alors, où est le mal ? Ils ne faisaient que plaisanter.

    Les gens qui luttent contre le racisme sont souvent accusés de ne pas avoir le sens de l'humour. "C'était pour rire", "Vous ne comprenez pas la plaisanterie", s'entendent-ils rétorquer tous les jours. Mais c'est passer à côté du fait que l'humour est l'une des plus puissantes expressions du racisme. Si une blague vous fait rire, c'est qu'elle contient une part de vérité à laquelle vous adhérez. Si vous vous moquez des minorités, vous ne faites que renforcer les stéréotypes impliqués dans la plaisanterie et rabaisser la personne ou le groupe dont vous vous moquez. Le plus grave dans cet échange, finalement, c'est son effrayante banalité. Tout d'abord, il y a cette femme qui nous dit avec fierté que cet Arabe mange du porc et boit de l'alcool [elle précise également qu'Amine Brouch-Benalia est catholique]. En d'autres termes : c'est un type bien parce qu'il ne fait pas comme les autres Arabes. Il est l'exception qui confirme la règle, un "bon" Arabe au milieu de la multitude des "mauvais" Arabes. La réplique de Hortefeux ne fait que confirmer ce préjugé. Le recours au terme "prototype" suggère que les Arabes sont tous les mêmes ; sa connotation déshumanisante est avilissante. Quand le ministre déclare que "un, ça va", mais que ça commence à poser problème "quand il y en a beaucoup", non seulement il affirme que tous les Arabes sont des fauteurs de troubles, mais il confirme l'idée qu'on pourrait à la rigueur en sauver un ou deux, sur une majorité de bons à rien. En outre, il signale aux citoyens français nés de parents arabes qu'ils ne sont pas de "véritables" citoyens français. C'est déjà grave d'entendre ce genre de choses dans la bouche d'un citoyen lambda, mais, quand il s'agit d'un ministre de l'Intérieur, ancien ministre de l'Immigration [et de l'Identité nationale], c'est scandaleux.

    La condamnation des propos de Brice Hortefeux a été un peu longue à venir. Hortefeux n'est pas raciste, nous dit-on. Peut-être pas, quoiqu'il ne soit pas nécessaire d'être raciste pour faire une remarque raciste. Le racisme n'est pas une catégorie en soi - on serait raciste ou on ne le serait pas -, mais une attitude. Et derrière le refrain "Nous ne sommes pas racistes" peuvent se cacher les préjugés les plus tenaces. Les gens qui vous disent : "Je ne suis pas raciste. La preuve : j'ai un ami noir/juif/musulman" pensent sincèrement que le fait d'avoir un ami issu d'une minorité est la preuve de leur grande générosité. Il leur échappe qu'ils s'appuient sur ces croyances stéréotypées qui constituent le soubassement du racisme.

    Le plus affligeant reste toutefois le refus de Brice Hortefeux lui-même de présenter des excuses. Depuis que le scandale a éclaté, en septembre dernier, il a essayé de brouiller les pistes en multipliant les justifications. Au départ, il a expliqué qu'il parlait des Auvergnats et non des Arabes, puis il a dit qu'il parlait du fait d'être pris en photo : une photo, ça va, mais beaucoup, c'est un problème. De qui se moque-t-il ?

    Iman Kurdi
    ArabNews

    © Copyright Courrier International

  • #2
    Les gens qui luttent contre le racisme sont souvent accusés de ne pas avoir le sens de l'humour. "C'était pour rire", "Vous ne comprenez pas la plaisanterie", s'entendent-ils rétorquer tous les jours.
    nos voisins apprecient ce genre dhumour comme il se doit...

    Sur Hautes instructions de S.M. le Roi, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taib Fassi Fihri, a remis, lundi soir à Rabat, le Ouissam Alaouite de l'ordre de grand officier à Brice Hortefeux, ministre français du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville.

    "Par cette haute distinction et ce geste symbolique, le Royaume du Maroc entend, tout d'abord, honorer un grand homme politique français au parcours personnel bien distingué", a déclaré M. Fassi Fihri lors de la cérémonie de remise de cette distinction Royale, en présence de plusieurs membres de gouvernement, de parlementaires, de diplomates et d'autres personnalités.

    C'est un hommage aussi pour "votre engagement vigoureux au service de votre pays, votre amitié particulière et indéfectible pour le Royaume du Maroc et le peuple marocain, et votre contribution au service du renforcement du partenariat stratégique maroco-français", a poursuivi le ministre.

    M. Fassi Fihri a rappelé à cet égard que M. Hortefeux avait été, en tant que ministre délégué aux collectivité territoriales, la cheville ouvrière du premier Forum de partenariat maroco-français sur la coopération décentralisée, tenu à Skhirat en janvier 2006 et devenu depuis "un axe majeur du partenariat stratégique entre nos deux pays".

    M. Hortefeux a ainsi su "accompagner l'action et la volonté sans cesse réaffirmées" par le président Nicolas Sarkozy "qui a toujours oeuvré en faveur du renforcement et de l'enrichissement du partenariat maroco-français", a encore dit le ministre, rappelant que le choix du président français de se rendre au Maroc (octobre 2007) pour sa première visite d'Etat dans la région traduit incontestablement les relations d'exception qu'entretiennent les deux chefs d'Etat.

    "Nos deux chefs d'Etat partagent la même vision sur l'évolution des relations entre nos deux Nations et souhaitent ensemble apporter au partenariat stratégique maroco-français une touche nouvelle" où priment l'action et l'initiative notamment dans les domaines économiques et sociaux, a souligné M. Fassi Fihri.

    Pour sa part, M. Hortefeux a exprimé sa reconnaissance à S.M. le Roi pour cette distinction "exceptionnelle", se disant "très honoré" d'être décoré du ouissam alaouite de l'ordre de Grand officier.

    Il a mis l'accent sur les liens "très forts et très particuliers" existant entre les deux pays qui ont "toujours travaillé main dans la main", citant le rôle de la France dans l'octroi au Maroc d'un statut avancé dans ses relations avec l'Union européenne et le soutien du Royaume à la création de l'Union pour la Méditerranée.

    Par MAP

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    • #3
      tjr dans la provoc....

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