“Les USA n’ont aucune intention de déployer des troupes en Algérie car nous avons confiance en les capacités de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme. Mais nous assurons des formations et des services.
“Nous avons toujours été engagés, mais nous n’avons pas de troupes, ni nous menons des opérations. Nous laissons aux pays concernés le soin de mener les opérations contre les terroristes. Nous, nous leur apportons assistance et appui.” Soucieux sans doute de ne pas froisser les Français qui viennent d’engager des troupes sur le terrain, une méthode visiblement qui n’agrée pas Washington, Daniel Benjamin a affirmé à propos de l’opération qu’“il laisse aux Français le soin de commenter l’opération”.
Il renvoie aussi aux Mauritaniens pour commenter les tenants de cette affaire. Qualifiant d’“acte barbare” l’assassinat de l’otage français qui rappelle que “le Sahel reste une menace”, le responsable américain soutient que son pays n’est pas hostile aux opérations, avec cependant cette précision : “La manière dont il faut procéder appartient aux pays concernés.” M. Benjamin s’est refusé aussi à commenter les informations selon lesquelles Washington aurait fourni des renseignements aux Mauritaniens.
Les Américains ont-il informé les Algériens ? “Je ne fais pas de commentaire sur le renseignement. Mais nous avons une excellente coopération dans plusieurs domaines”, a-t-il dit, un tantinet diplomatique, ajoutant que “la coopération tourne autour de plusieurs volets et nous n’avons jamais été confrontés à un obstacle”. M. Benjamin qui doit rencontrer, aujourd’hui, le ministre délégué à la Défense, M. Guenaïzia, ainsi que le général Bousteïla, patron de la Gendarmerie nationale, et M. Boukraâ, DG par intérim du Centre africain de recherche sur le terrorisme (CAERT), n’évoquera pas, avec ses homologues algériens, la question de la vente d’armes.
En revanche, il a évoqué, hier, avec M. Rezag Bara, conseiller du président de la République, la question des détenus de Guantanamo et les questions de l’état de droit. “Nous avons évoqué le droit des détenus à un procès équitable. Nous avons aussi discuté de l’état de droit (…) Mais nous ne perdons pas de vue que les terroristes sont des criminels et nous les traitons comme tels.” Le responsable américain n’a pas manqué de remercier le gouvernement algérien sur l’assistance apportée au gouvernement US sur la question des détenus de Guantanamo.
Interrogé sur la nature de la coopération qu’entretiennent les Américains avec le comité opérationnel d’états-majors installé en avril dernier à Tamanrasset, Daniel Benjamin a indiqué que son pays apporte son soutien et qu’il est disposé à aider le gouvernement algérien. Mais il n’existe pas de demande d’opérations communes. Par ailleurs, il a rappelé que son pays considère que le payement de rançons n’est pas la “bonne méthode”. Enfin, la délocalisation de l’Africom en Afrique n’est pas d’actualité, selon lui.
source: Liberte
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