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Les Russes sont de retour en Afghanistan

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  • Les Russes sont de retour en Afghanistan

    En 1989, quand les troupes soviétiques regagnaient leur pays vaincues et humiliées par la résistance afghane personne n’aurait pu alors imaginer que douze ans plus tard la Russie reprendrait pied dans le pays. Officiellement, c'est pour aider les Américains à sortir honorablement eux de l'éternel bourbier afghan. Mais vela ne change rien à cet invraisemblable détour de l’histoire, les russes reviennent en Afghanistan et ils y sont pas forcément mal accueillis...

    Profitant du désarroi de l’administration américaine, inquiète d’un retour en force des talibans encouragés par la faiblesse et l’impopularité du président KarzaÏ, et incapable de sécuriser le pays avant le départ de ses troupes programmé pour juillet 1911, le Kremlin se donne aussi le beau rôle auprès de l'administration Obama, il vient à son secours. Le sommet du 10 août à Sotchi est l'illustration du retour de Moscou dans le jeu Afghan. Réunissant autour de lui les présidents Hamid Karzaï (Afghanistan), Asif Ali Zardari (Pakistan) et Emolami Rahmon (Takjidistan) qui sont loin d'avoir entre eux des relations faciles, le chef de l’état russe Dimitri Medvedev a fait passer un message sans équivoque. La Russie est sans doute le pays le mieux placé pour jouer les médiateurs en Afghanistan et dans la région et surtout n’a pas renoncé à son éternel tropisme qui guide sa diplomatie depuis l’époque des tsars: l’ouverture sur les mers chaudes.

    Une idée de l'entourage de Medvedev

    La paternité de cette volte–face de la diplomatie russe revient à l’INCOR (Institut pour le développement contemporain ) qui fait office de brain-trust officieux de Dimitri Medvedev. Dans un document publié à la fin de l’année dernière et intitulé «Plan de sauvetage de la Russie» les auteurs se prononçaient pour une coopération accrue entre Moscou et Washington pour résoudre les dossiers brulants du moment (Afghanistan, Iran ). C'est déjà en train de se passer avec l'Iran ce qui n'est pas sans déplaire à Israël. «Vu les difficultés des USA et de l’OTAN à empêcher le retour des talibans, la Russie doit s’impliquer davantage dans les affaires afghanes et ne pas se contenter de faciliter le transit des personnels s et des armes... Nous estimons qu’en aidant les forces alliées en Afghanistan, la Russie s’aide elle-même dans la mesure où un retour des talibans menace non seulement la stabilité du sous-continent indien mais celle de l’ensemble de l’Asie centrale et de la Russie» peut-t-on lire dans le rapport.

    L’idée a fait son chemin et a fini par s’imposer malgré des réticences. Les souvenirs de la «sale guerre» et de la défaite humiliante de l’armée soviétique que la population abreuvée par la propagande soviétique croyait invincible, sont encore dans toutes les mémoires. Mais d’un autre côté, le projet a été soutenu des fonctionnaires du ministère des affaires étrangères et des services, conscients que la Russie a une occasion unique de recouvrer son influence géopolitique dans l’ensemble de la région, et de prendre sa part du «gâteau afghan» sur lequel lorgnent chinois et occidentaux.

    Le patron de l’office des stupéfiants réactive les lobbies russes

    Dans ce contexte il ne restait plus qu’à réactiver les lobbies russes. La mission a été confié à Victor Ivanov, un poids lourd du groupe des services, les «siloviki». En avril, Victor Ivanov, président de l’office des stupéfiants, ancien général du KGB qui avait été en poste en Afghanistan en 1987 s’est rendu à Kaboul, officiellement, pour évoquer avec son homologue afghan le problème de la drogue. En réalité il était investi d’une mission autrement plus importante pour le gouvernement la réactivation des lobbies susceptibles de favoriser le retour en douceur de la Russie .

    Reçu par le président Hamid Karzaï, il a évoqué la possibilité de la remise en chantier de 142 projets lancés à l’époque de l’occupation soviétique: gazoduc, système d’irrigation lignes de chemins de fer, centrales électriques et … a également proposé l’aide de la Russie pour la prospection et l’exploitation des richesses naturelles et en particulier du gaz.

    Par ailleurs Victor Ivanov a eu des entretiens avec le second vice-président, Karim Khalibi, un hazâra originaire de la province de Bâmyâm, (centre du pays) qui passe pour l’un des plus chauds partisans du rapprochement avec Moscou. L’envoyé du kremlin a présenté à son interlocuteur des projets sur mesure dont l’objectif est de renforcer sa popularité dans son bastion et par-delà dans l’ensemble du pays: construction d’un tunnel pour relier le nord et le sud du pays, mise sur place d’une infrastructure touristique permettant, reconstruction avec l’aide des japonais des statues géantes des Bouddhas de Bâmiyân détruites par les talibans.

    Enfin Victor Ivanov a rencontré le général Abdoul Rachid Doustoum un ancien, communiste, officier de renseignement au temps de Najibullah et actuellement conseiller du président Karzaï…. Le général n’est pas une exception, de nombreux anciens communistes qui sont revenus après le départ des talibans occupent des postes importants dans l’administration afghane. Selon les experts ils sont entre 50% et 70% au ministère de l’intérieur et de la défense. Et ils sont plutôt appréciés: «au moins ce sont des professionnels, même s’ils ont fait leur classes en Union soviétique» commente un diplomate étranger qui désire conserver l’anonymat.

    Quant aux américains qui se contentent de surveiller du coin de l’œil le manège de leur nouvel allié. Ils ne sont pas dupes mais ils font contre mauvaise fortune bon coeur. «Les américains ne sont pas inquiets du retour des russes; si on regarde les choses en face l’Afghanistan a toujours fait partie de leur zone d’influence. Certes ce n’est pas idéal mais c’est un moindre mal» explique Antony Gordesman du Centre d'étude stratégique internationale.

    Nathalie Ouvaroff
    l'amitié est une chose rare,l'ami veritable est celui qui te demande d'etre toi meme.il t'aidera a survivre par l'amour qu'ilte porte

  • #2
    Profitant du désarroi de l’administration américaine, inquiète d’un retour en force des talibans encouragés par la faiblesse et l’impopularité du président KarzaÏ, et incapable de sécuriser le pays avant le départ de ses troupes programmé pour juillet 1911
    Ce lapsus sur la date est plus que révélateur!!!
    Xopawar xpatokviss Va Russkaya

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