Il est très important de savoir lire les étiquettes des produits pour connaître sa qualité (en particuliers les aliments a bas prix).
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Les médecins-nutritionnistes Patrick Sérog et Jean-Michel Cohen soulignent dans un guide la faible qualité nutritionnelle des produits alimentaires à petit prix. D'où l'importance de bien lire les étiquettes. Explications.
Dans votre ouvrage (1), vous avez analysé les étiquettes des produits à bas prix. Que vous ont-elle appris ?
Patrick Sérog : Jusqu'à maintenant, [pour connaître la qualité d'un produit] on regardait ses valeurs nutritionnelles. Mais elles ne figurent pas sur les emballages des produits hard discount car ces informations ne sont pas obligatoires. Nous nous sommes donc intéressés à la liste des ingrédients.
La qualité d'un produit s'exprime d'abord dans l'ordre des ingrédients. Par exemple, un pain au lait fabriqué par une grande marque, c'est de la farine, du lait, des œufs, du sucre et du beurre. Pour un premier prix, on retrouve la farine en première position puis le sucre, l'huile de palme, l'œuf et enfin, le lait écrémé. Très rapidement, avec la baisse du prix, on arrive à une modification de la composition du produit qui n'est jamais en sa faveur.
La baisse de la qualité se retrouve également dans la nature même des ingrédients : l'huile de palme remplace le beurre, le sirop de glucose-fructose, qui est utilisé pour sucrer les produits, remplace le miel dans le pain d'épice... Or, quand on a beaucoup de fructose, on a plus de graisses dans le sang et cela conduit à l'obésité.
Que faut-il surveiller dans les étiquettes ?
P. S. : La présence de sirop de glucose-fructose, de graisse végétale hydrogénée... Il faut regarder aussi l'ordre des ingrédients. Rappelez-vous ce qu'est un produit : un pain au lait, c'est du pain avec du lait donc il faut de la farine et du lait. C'est une question de bon sens.
Mais ce n'est pas toujours facile de se repérer dans ces étiquettes aux termes obscurs...
P. S. : Vous parlez des additifs, des colorants, des exhausteurs de goûts ? C'est trop compliqué pour le consommateur, même pour moi parfois ! Il faut se concentrer sur les premiers ingrédients. Cela n'est pas si compliqué car, en général, on achète à peu près les mêmes produits.
Si les consommateurs achètent des produits à bas prix, c'est parce qu'ils n'ont pas les moyens d'acheter des produits de marque...
P. S. : Je ne suis pas d'accord ! On dépense beaucoup d'argent dans les technologies, les téléphones portables, les voitures, y compris dans les cités ! Aujourd'hui, on dépense 12 à 13% du revenu dans l'alimentaire ; c'était 28% en 1960. L'alimentaire, ça a aussi un coût. Il faut aussi savoir faire des choix !
- e-Santé
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Les médecins-nutritionnistes Patrick Sérog et Jean-Michel Cohen soulignent dans un guide la faible qualité nutritionnelle des produits alimentaires à petit prix. D'où l'importance de bien lire les étiquettes. Explications.
Dans votre ouvrage (1), vous avez analysé les étiquettes des produits à bas prix. Que vous ont-elle appris ?
Patrick Sérog : Jusqu'à maintenant, [pour connaître la qualité d'un produit] on regardait ses valeurs nutritionnelles. Mais elles ne figurent pas sur les emballages des produits hard discount car ces informations ne sont pas obligatoires. Nous nous sommes donc intéressés à la liste des ingrédients.
La qualité d'un produit s'exprime d'abord dans l'ordre des ingrédients. Par exemple, un pain au lait fabriqué par une grande marque, c'est de la farine, du lait, des œufs, du sucre et du beurre. Pour un premier prix, on retrouve la farine en première position puis le sucre, l'huile de palme, l'œuf et enfin, le lait écrémé. Très rapidement, avec la baisse du prix, on arrive à une modification de la composition du produit qui n'est jamais en sa faveur.
La baisse de la qualité se retrouve également dans la nature même des ingrédients : l'huile de palme remplace le beurre, le sirop de glucose-fructose, qui est utilisé pour sucrer les produits, remplace le miel dans le pain d'épice... Or, quand on a beaucoup de fructose, on a plus de graisses dans le sang et cela conduit à l'obésité.
Que faut-il surveiller dans les étiquettes ?
P. S. : La présence de sirop de glucose-fructose, de graisse végétale hydrogénée... Il faut regarder aussi l'ordre des ingrédients. Rappelez-vous ce qu'est un produit : un pain au lait, c'est du pain avec du lait donc il faut de la farine et du lait. C'est une question de bon sens.
Mais ce n'est pas toujours facile de se repérer dans ces étiquettes aux termes obscurs...
P. S. : Vous parlez des additifs, des colorants, des exhausteurs de goûts ? C'est trop compliqué pour le consommateur, même pour moi parfois ! Il faut se concentrer sur les premiers ingrédients. Cela n'est pas si compliqué car, en général, on achète à peu près les mêmes produits.
Si les consommateurs achètent des produits à bas prix, c'est parce qu'ils n'ont pas les moyens d'acheter des produits de marque...
P. S. : Je ne suis pas d'accord ! On dépense beaucoup d'argent dans les technologies, les téléphones portables, les voitures, y compris dans les cités ! Aujourd'hui, on dépense 12 à 13% du revenu dans l'alimentaire ; c'était 28% en 1960. L'alimentaire, ça a aussi un coût. Il faut aussi savoir faire des choix !
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